Principales opérations concernées par le risque de chute dans la trémie

    Ces principales opérations sont :

    • l’accès au niveau supérieur ou inférieur : d’où l’intérêt de mettre en place, le plus tôt possible, l’escalier définitif ou bien un escalier provisoire, en tenant compte des contraintes techniques et d’organisation du chantier ;
    • les travaux autour de la trémie : approvisionnements, maçonnerie, cloisons, plâtrerie, électricité, revêtements de sol, pose des garde-corps définitifs, habillages divers, etc. La protection, pour ne pas gêner, doit souvent être enlevée pour exécuter ces tâches ;
    • les travaux au-dessus de la trémie : maçonnerie, charpente, couverture, isolation, faux-plafonds, électricité, peinture, etc. Ces travaux s’effectuent en surplombant la trémie, d’où la nécessité d’utiliser des dispositifs complémentaires.

    Il n'existe pas de solution de protection universelle car les paramètres sont trop nombreux :

    • forme et disposition de la trémie ;
    • disposition des murs, des cloisons et des garde-corps définitifs ;
    • type de plancher haut : en béton à dalle pleine, à poutrelles et entrevous, à prédalle ou dalle alvéolée, en bois, etc. ;
    • type d’escalier : en béton coulé en place ou préfabriqué, en bois, etc.

    Moyens d’accès

    La mise en place au plus tôt de l’escalier définitif ou d’un escalier provisoire dans la trémie constitue une solution idéale permettant des déplacements verticaux dans des conditions ergonomiques correctes.

    L’escalier en béton (coulé en place ou préfabriqué) peut être installé avant l’intervention du lot charpente-couverture.

    L’escalier en bois ne peut être posé qu’après la mise hors d’eau du bâtiment. Dans l’attente de la pose de l’escalier bois définitif, un escalier provisoire métallique ou bois peut être mis en place.

    Protection lors de circulation et travaux autour de la trémie

    Cette protection provisoire doit :

    • protéger tous les corps d’état ;
    • être mise en place dès la pose ou le décoffrage du plancher ;
    • ne pas gêner les travaux des différents corps d’état ;
    • permettre l’approvisionnement des matériaux ;
    • permettre un accès aisé au personnel ;
    • assurer la continuité de la protection lors de son remplacement par un autre dispositif (provisoire ou définitif).

    Éléments de solution

    Différents fabricants de matériel proposent des solutions qui présentent chacune des avantages et des inconvénients. Leur mise en place ne doit pas exposer le personnel au risque de chute dans la trémie.

    • Les garde-corps constitués de montants et de lisses

    Au type « pince-dalles » ou « fourreaux noyés dans le dessus de la dalle », et afin de ne pas gêner les travaux ultérieurs à l’aplomb du bord de la trémie (pose de cloison, revêtements de sol, etc.), préférer un support de potelet fixé sur un ancrage à vis noyé dans la rive de dalle lors du bétonnage.

    Il est conseillé d’utiliser un système de garde-corps ayant fait l’objet d’essais, comme le préconise la norme NF EN 13374+A1 de décembre 2018.

    • Les planchers à trappes (si possible à fermeture automatique qui recouvrent la totalité de la surface de la trémie)

    L’accès du personnel est prévu au moyen d’une échelle positionnée à l’intérieur d’une réservation créée dans la trappe.

    Une autre trappe (largeur d’environ 20 cm, longueur variable) est prévue pour l’approvisionnement des matériaux de grandes dimensions et notamment les plaques de plâtre.

    On distingue trois sortes d’équipements :

    1. Les équipements manufacturés. Ils présentent des caractéristiques techniques précises (longueur, largeur, poids, charge admissible, etc.) et ont été soumis à des essais qui en garantissent les performances.
    2. Les équipements à « supports manufacturés ». Les supports manufacturés proposés sont des sabots et des cavaliers simples ou doubles en acier galvanisé. Les sabots s’ancrent dans la rive de dalle et supportent des bastaings (largeur 65 mm) qui constituent l’ossature primaire du dispositif. L’entraxe maximal entre sabots est de 1 m. Les cavaliers simples et doubles se posent sur les bastaings de l’ossature primaire et supportent d’autres bastaings qui constituent l’ossature secondaire du dispositif. L’entraxe maximal entre cavaliers est de 1 m. Ce dispositif est complété par un panneau de contreplaqué d’épaisseur minimale 15 mm avec trappes d’accès et d’approvisionnement montées sur charnières.
    3. Les équipements « maison ». Ces équipements, réalisés localement par les entreprises, peuvent être constitués de poutrelles longitudinales en bois ou de berceaux métalliques sur lesquels vient s’appuyer un plancher à trappe. La résistance de ces planchers dépend de la nature et des caractéristiques dimensionnelles des matériaux employés (longueur, épaisseur, section, etc.) et peuvent être très variables d’un dispositif à l’autre. Une résistance de 150 à 200 kg/m², correspondant aux classes 2 et 3 des planchers d’échafaudages, est nécessaire. Ces planchers ne doivent pas servir au stockage des matériaux de l’étage, ni de surface d’appui de pieds d’échafaudage ou d’étais, mais uniquement à la circulation du personnel.

    Protection lors de circulation et travaux

    Ce sont essentiellement des opérations de charpente, couverture, faux-plafonds, isolation, électricité, peinture. Lors de ces travaux, la chute dans la trémie n’est possible que si sa protection est réalisée au moyen de garde-corps périphériques.

    Dans ce cas, les travaux en hauteur à l’intérieur de l’habitation sont à réaliser exclusivement à partir de plates-formes de travail correctement stabilisées et empêchant la chute de l’opérateur par-dessus les garde-corps périphériques de la trémie.

    Les travaux à l’extérieur de l’habitation (charpente, couverture, étanchéité) sont à réaliser après la mise en place préalable d’un dispositif de recueil souple ancré à la charpente et recouvrant, à l’aplomb de la trémie, une surface supérieure à la surface de cette dernière.

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