Asturienne crée l’École du toit pour répondre au manque de couvreurs

Asturienne, enseigne spécialisée en couverture de Saint-Gobain Distribution bâtiment France, crée un programme de formation de couvreurs. Caractéristique : il prévoit un module additionnel sur la rénovation énergétique incluant le photovoltaïque.

Date de mise à jour : 22 mars 2022
Auteur : Fabienne Leroy

©DR

Quelque 9 000 couvreurs manquent en France, rapporte Asturienne par la voix de son directeur général Olivier Royer. Pour aider la filière à former les futurs couvreurs, Asturienne a participé à la création d’un programme de formation, l’École du toit, depuis janvier 2022 dans deux régions pilotes. Deux promotions regroupant 30 jeunes au total ont démarré, l’une chez les compagnons du Devoir à Champs-sur-Marne (Seine-et-Marne), et l’autre au BTP CFA Lille Métropole (Nord).

Ces jeunes âgés de 18 à 30 ans, de niveau bac ou en reconversion, préparent en alternance et sur un an, le titre professionnel de couvreur-zingueur. Ce dispositif est jugé le plus adapté pour répondre à la demande des couvreurs et celle du marché selon Asturienne. Le référentiel pédagogique nécessite 420 heures de formation, soit 14 semaines au CFA et le reste du temps en entreprise, détaille Olivier Royer.

Un module sur la rénovation énergétique et les solutions photovoltaïques

Particularité de la formation : elle inclut un module additionnel de 70 heures sur la rénovation énergétique. Il s’agira notamment de former les couvreurs à installer des solutions photovoltaïques sur les toitures neuves et en rénovation.

Ce marché du photovoltaïque en toiture est estimé à 100 millions d’euros, selon Asturienne, qui estime que les couvreurs sont les professionnels « les plus légitimes » sur ce marché. « Ils sont notamment formés à traiter les problèmes d’étanchéité sur les toitures et sont donc des experts autonomes », précise Olivier Royer.

Asturienne, « activateur du système » École du toit

Concernant le projet de l’École du toit, Asturienne se définit comme « l’activateur du système ». L’enseigne a co-construit le contenu pédagogique, et a « recruté » les jeunes en formation qu’elle a mis en relation avec les entreprises, issues de son réseau.

Elle a également assuré le lien avec les CFA ainsi que la promotion du programme via internet et les réseaux sociaux, fondamentaux « pour attirer les jeunes vers ces beaux métiers ». Enfin, l’enseigne mène une campagne de communication du métier de couvreur,

De nouvelles offres de formation sur l’énergie solaire

D’autres formations de type CAP et bac Pro ont été récemment créées pour répondre à ce marché de l’énergie solaire, en plein développement, parfois en partenariat avec les énergéticiens du secteur (TotalEnergie, Engie, DualSun…). Exemples de formations récentes : électricien des énergies renouvelables ou encore photovoltaïcien qui regroupent des compétences transversales d’électricien, couvreur et plombier. Si l’offre de formation se développe, c’est parce que l’énergie solaire promise à un bel avenir est l’un des piliers de la transition énergétique menée par les pouvoirs publics.