Travaux sur cordes : Jarnias capitalise sur la formation des cordistes

Le groupe Jarnias (50 millions d’euros de chiffre d'affaires, 300 salariés), leader en France des travaux en hauteur, a investi depuis dix ans dans un centre de formation de 500 m² en région parisienne, à L’Haÿ-les-Roses. Avec 650 personnes formées par an, issues de toute la France, ce centre fait évoluer ses formations afin de répondre à la forte demande de compétences en matière de travail en vertical.

« La ville de Paris est en tête pour l’utilisation des travaux sur cordes », confie Xavier Rodriguez, président du groupe, qui a lui-même exercé le métier de cordiste. Rappelons que le travail sur corde est utilisé lorsqu’il est impossible d’avoir recours à la protection collective. Le chantier de la cathédrale Notre-Dame en reconstruction est un exemple d’intervention emblématique du groupe.

Un centre de formation et trois niveaux de CQP cordistes

« C’est un métier jeune qui s’est professionnalisé avec des exigences en sécurité pointues », reprend Xavier Rodriguez. En effet, la profession recourt à des cordistes certifiés et donc détenteurs d’un certificat de qualification professionnelle (CQP). D’où la création d’un centre apte à proposer les trois niveaux de certificats : CQP cordiste, CQP technicien cordiste et CQP OTC (organisation des travaux sur corde).

À L’Haÿ-les-Roses, une cinquantaine de stagiaires, issus du BTP ou en reconversion, sont formés chaque mois. Les infrastructures du centre leur permettent de développer la double compétence nécessaire au métier de cordiste : métiers du bâtiment et de la corde. Ils peuvent également être formés à l'extérieur sur des sites spécifiques.

La nouvelle formation ITU proposée (initiation aux travaux urbains) comprend cinq modules : maçonnerie, peinture, couverture, soudure et charpente. Cet accompagnement de quatre mois a pour objectif de permettre aux apprenants de disposer des prérequis nécessaires à l’exécution des travaux urbains. Elle peut être financée via le CPF (compte personnel de formation) ou Constructys, l’Opco de la Construction.

Des espaces pour évoluer dans différents types de travaux cordistes

Au centre de L'Haÿ-les-Roses, plusieurs espaces permettent ainsi aux stagiaires d’évoluer dans différentes configurations de travaux, grâce par exemple à la reproduction d’une toiture, d’un échafaudage, d'une structure métallique ou d'une plate-forme… sans garde-corps.

« Notre métier, c’est celui de la sécurité. On doit s’assurer que les travaux se font donc en sécurité. L’environnement peut être accidentogène et l’intervention en hauteur ajoute d’autres facteurs de risques. D’où l’importance de la formation », insiste le président du groupe Jarnias.

Le marché des travaux sur corde est en constante progression (entre 650 et 800 millions d’euros potentiels selon Xavier Rodriguez). De son côté, le groupe, qui cherche à recruter une centaine de personnes, prévoit une progression de son activité de 40 % chaque année.

Jarnias ouvrira ainsi cette année deux centres, l’un très prochainement à Lille, et l'autre à Valence, dans le Sud de la France. Objectif du groupe : développer le marché européen et international.