Batimat 2024 - À la découverte de nouvelles start-up pour faire progresser la prévention dans le BTP
Batimat fait la part belle aux innovations. L'occasion pour l’accélérateur Santé-Prévention dans le BTP d'organiser sa nouvelle session de pitchs de start-up sur le salon. Retour sur leurs présentations.
Date de mise à jour : 3 oct. 2024
Auteur : Virginie Leblanc
Grâce au soutien d’Impulse Partners, l’OPPBTP et ses partenaires, le CCCA-BTP, Pro BTP, et la Fondation Excellence SMA, ont organisé une nouvelle soutenance de start-up afin d’intégrer l’accélérateur Santé-Prévention dans le BTP.
Placée sous la thématique « Digitaliser les process pour améliorer la gestion, l’anticipation des risques et actions de prévention », cette session a pris la forme d’un parcours découverte pour aller à la rencontre de quatre start-up qui ont pitché leurs solutions.
- Devisubox utilise l'IA et la vision par ordinateur pour surveiller et analyser les chantiers de construction à distance. Leur technologie permet de lever les doutes sans déplacement, générer des PV de sécurité, et identifier les situations à risque. « L’IA permet de détecter jusqu’à l’absence du port des jugulaires sur les casques de chantier, par exemple, explique Brice Bragato, directeur avant-vente et innovation de Devisubox, mais nous floutons les visages pour respecter le RGPD. » Des photos sont prises en quantité grâce à des boîtiers autonomes faciles à placer sur les chantiers, fonctionnant avec des panneaux solaires. Les photos prises peuvent servir à animer des causeries sécurité et rappeler les dangers de certaines situations vues sur un chantier et la nécessité et les moyens de les éviter.
- Gosafe développe des solutions de formation sécurité pour le secteur de la construction, permettant de créer rapidement des cours de sécurité engageants grâce à l'IA. En quelques minutes, les responsables peuvent générer des vidéos de formation et des quiz, rendant les formations plus rapides, interactives et pertinentes. « Il y a encore trop d'accidents sur les chantiers et on sait que les vidéos courtes, c'est plus impactant. avance Jean Lerouxel, cofondateur de la start-up. On peut en créer avec l'IA, qui seront ludiques et permettront d'améliorer la culture sécurité dans les entreprises. » Ces vidéos sont adaptées à la demande des entreprises, à leur identité visuelle. Elles peuvent être utilisées pour des causeries sécurité, des accueils sécurité, des formations ou de la communication en interne. Parmi les retours positifs, la start-up cite Bouygues Energies & Services, dont les collaborateurs ont donné une note de 9/10 à la vidéo réalisée pour l'entreprise.
- Kraaft se présente comme le « WhatsApp des chantiers », qui centralise la communication, la gestion documentaire, et la création de rapports directement depuis le terrain. Cœur de l'outil opérationnel, leur application simplifie la digitalisation des process tout en renforçant la sécurité et la prévention. « Vous accédez à une conversation de chantier en temps réel, explique Marc Negre, associé et président de Kraaft, on peut localiser les photos prises, on glisse de multiples documents, plans, PPSPS, qualifications du personnel, et pour la partie formulaires, nous sommes partenaires avec Kizeo Forms. »
- 360Skillvue développe un logiciel de dépistage de TMS et recommandation de plan de prévention en ligne. Grâce à son logiciel, la start-up connecte les employés avec des experts pour diagnostiquer les mouvements via une vidéo, et fournit ensuite des recommandations d’optimisation. « Notre idée est partie du constat que les entreprises ont du mal à faire intervenir des ergonomes en présentiel, témoigne Laure Dellamonica, dirigeante de la start-up. Après la réalisation de la vidéo et l'analyse à distance, les recommandations de l'ergonome sont délivrées en 48 heures maximum. »
En écho au thème de la soutenance sur la digitalisation des process, Vincent Catillon, responsable QHSE de l'entreprise Pinto a présenté la façon dont il a introduit l'usage de QR Code pour mieux organiser les échanges d'informations en lien avec la santé-sécurité sur les chantiers. Dans les usages descendants, les QR code (avec un code couleur visible sur notre photo) sont utilisés pour les VGP (vérifications générales périodiques), les certificats de conformité, l'affichage obligatoire dématérialisé, etc.
Quant aux usages ascendants, ils se traduisent par des remontées d'informations pour partager des bonnes pratiques, des presqu'accidents, des situations dangereuses, avec un anonymat possible. « Dans une entreprise de 100 salariés, j'avais environ 10 remontées de presqu'accidents il y a environ deux ans et nous voulions travailler sur les situations dangereuses, témoigne Vincent Catillon. Aujourd'hui, environ 50 situations me remontent via les QR Code. » La direction et le QHSE reçoivent les informations directement par mail, ce qui assure une traçabilité côté employeur et côté salarié.