Les conditions de travail des coffreurs-bancheurs à la loupe
L'OPPBTP publie une étude menée avec EGF-BTP sur l'activité de coffreur-bancheur. Fruit d'observations réalisées sur le terrain, cette étude propose également des pistes d'amélioration.
Date de mise à jour : 22 oct. 2019
Observer sur le terrain les conditions de travail des coffreurs-bancheurs dans le but d’identifier des pistes d’amélioration généralisables à l’ensemble du métier, tel est l’objectif d’une vaste étude métier, dont les résultats viennent d’être dévoilés par l’OPPBTP. Réalisée dans le cadre d’un partenariat signé en 2013, entre l’organisme, le syndicat EGF-BTP et les services de santé au travail, cette étude a été menée par une équipe pluridisciplinaire composée de médecins du travail, d'ergonomes et de préventeurs, auprès d'entreprises adhérentes du syndicat EGF-BTP dans quatre régions de France. L'activité de coffreur-bancheur représente, en effet, l'une des deux grandes activités du secteur du gros œuvre. Il s’agit d’un métier technique, qui nécessite une grande polyvalence.
Identifier les risques physiques
L’étude a été menée selon la méthode d'analyse et d'évaluation des conditions de travail (Maect), une méthode adaptée et pragmatique. L'observation d'un nombre limité de chantiers a notamment permis de révéler une prédominance de certains risques, comme le bruit (liés aux coups de marteau répétés pour le serrage et desserrage des tiges) ou des postures contraignantes . Sur le plan de l’activité physique, l’observation a révélé une charge relativement faible pour le métier et un bon dimensionnement des moyens de levage mais également des poids unitaires « importants ».
Forte de ces observations, l’étude formule un certain nombre de pistes d’amélioration tant sur le plan de l’organisation du chantier que sur l’évolution des outils. Les moyens autonomes de déplacement des équipements lourds (abouts de banches, Pirl sans roulettes ou mécanismes de réglage des banches sans barre à mine…), des détensionneurs de coffrage au bruit limité et un éclairage adapté aux différentes phases sont plébiscités. Ces améliorations doivent donner lieu à l’établissement de cahiers des charges à destination des fabricants. Les premiers résultats sont attendus pour 2020.