La recherche de reclassement doit tenir compte de la convention collective
Un employeur qui effectue une recherche de reclassement pour un salarié déclaré inapte doit respecter non seulement les préconisations du médecin du travail, mais aussi la convention collective applicable à son entreprise, rappelle la Cour de Cassation dans une récente décision.
Date de mise à jour : 25 oct. 2021
Auteur : Virginie Leblanc
©GettyImages
Lorsqu’il effectue une recherche de reclassement pour un salarié déclaré inapte, un employeur doit tenir compte des préconisations émises par le médecin du travail. Il faut aussi que le poste de reclassement envisagé soit approprié aux capacités du salarié, et qu’il soit aussi comparable que possible au poste précédemment occupé. Exigences auxquelles s’ajoute le respect des règles imposées par la convention collective applicable au sein de l’entreprise, a rappelé la Cour de cassation dans un arrêt rendu le 8 septembre 2021.
Dans le cas jugé, une salariée avait été licenciée pour inaptitude professionnelle et impossibilité de reclassement. Elle avait par la suite contesté son licenciement et saisi le Conseil de prud’hommes. La cour d’appel avait validé le licenciement prononcé par l’employeur. La Cour de cassation a annulé la décision rendue par la cour d’appel. Motifs : l’employeur a proposé un poste de reclassement qui ne respectait pas les dispositions concernant le temps de travail prévu par la convention collective applicable à l’entreprise. À ce titre, l’obligation de recherche de reclassement n’a pas été valablement remplie et le licenciement est dépourvu de cause réelle et sérieuse.