Troubles musculo-squelettiques dans le BTP : Santé publique France publie une nouvelle étude
Une étude portant sur les troubles musculo-squelettiques dans le BTP retrace l’évolution des facteurs de risque chez les salariés entre 2010 et 2017. L’étude de Santé Publique France encourage les mesures de prévention dans les secteurs d'activité les plus exposés.
Date de mise à jour : 27 sept. 2022
Auteur : Fabienne Leroy
©OPPBTP
Les troubles musculo-squelettiques sont la première cause de maladies professionnelles (MP) déclarées en France. Ils représentent plus de 88 % des MP reconnues par le régime général en 2019, avec 44 492 cas. Dans le secteur du BTP, les TMS sont également la première cause de MP, avec plus de 86 % de MP reconnues.
L’étude de Santé publique France publiée le 26 septembre 2022 repose sur les données de l’enquête « Surveillance médicale des expositions aux risques professionnels » (Sumer). Celle-ci analyse l’évolution, entre 2010 et 2017, de la prévalence des expositions des salariés du BTP, par sous-secteurs d’activité, aux facteurs de risque de TMS.
À noter que ces facteurs incluent l’exposition aux contraintes biomécaniques, psychosociales et organisationnelles.
Une plus forte exposition aux Troubles musculo-squelettiques (TMS) des salariés des routes et voies ferrées
En 2017, comme en 2010, les salariés du BTP sont plus exposés aux contraintes biomécaniques que les salariés des autres secteurs. Ils sont toutefois moins exposés aux facteurs de risques psychosociaux et aux contraintes organisationnelles.
La co-exposition à des contraintes biomécaniques et à des contraintes de rythme dans le travail est en légère baisse mais touche encore plus d’un salarié sur trois (35 %).
En 2017, les salariés de la construction de routes et voies ferrées sont plus exposés qu’en 2010 à la position en torsion ou accroupie (construction de routes et autoroutes) ainsi qu’à la contrainte industrielle et au « job strain » – tension au travail (construction de ponts et tunnels).
Pose de revêtements sur sols et murs : des points de vigilance
Les salariés des travaux de revêtement des sols et des murs sont particulièrement exposés à la position en torsion ou accroupie. En outre, ils bénéficient d’une marge de manœuvre moindre concernant la possibilité d’interrompre le travail, avec des évolutions statistiquement significatives entre 2010 et 2017.
En revanche, dans les secteurs des travaux d’installation électrique et de plomberie, l’étude pointe une amélioration de l’exposition aux contraintes biomécaniques, organisationnelles et psychosociales pour les salariés concernés.
Selon Santé publique France, les résultats de cette étude encouragent à orienter les actions de prévention notamment vers les secteurs de la construction de routes et voies ferrées (dont la construction de routes et autoroutes, de ponts et tunnels).
Ces actions doivent être également orientées vers les travaux de revêtement des sols et des murs, mais également vers les salariés des petites entreprises du BTP, recommande l'étude.
Lire l’intégralité de l’étude.
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