Dérèglement climatique : quels impacts sur la santé au travail ?

Quel est l’impact des dérèglements climatiques sur la santé et les conditions de travail des salariés ? Une enquête, commandée par le Conseil économique, social et environnemental (Cese), a été menée auprès des représentants du personnel du public et du privé ainsi que des employeurs des petites et grandes entreprises et de la fonction publique*.

Plus de 1 900 réponses ont été analysées, ce qui a permis de dresser cinq constats qui ont été présentés lors des Assises du travail, en février dernier.

Premier constat de l’enquête : un décalage important existe entre le niveau de préoccupation personnelle et l’engagement collectif perçu sur les sujets d’environnement. Plusieurs réponses étaient possibles et il en ressort que :

• 80 % de la population interrogée se sent concernée à titre personnel.
• 35 % constatent que ces sujets sont à l’ordre du jour dans leur entreprise ou administration.
• 5 % ne se sentent pas concernés

Second constat : l’engagement des partenaires sociaux aide à mieux se saisir de la compétence environnementale dans les entreprises, même si ces derniers sont encore insuffisamment armés pour le faire.

Troisième constat : les personnes interrogées ont conscience qu’il existe une relation forte entre le climat et la santé. Sur les impacts du climat sur le travail, l’ensemble des personnes interrogées citent en premier lieu les effets sur la santé, en deuxième lieu, les effets sur les conditions de travail et en troisième lieu, sur les déplacements. Mais des différences existent selon les catégories socioprofessionnelles.

Quatrième constat : 70 % des répondants considèrent que le dérèglement climatique, et plus généralement la dégradation de l’environnement, peut affecter la santé des salariés et des agents publics.

Cinquième constat : une anxiété relative ressort face aux changements environnementaux dans le cadre du travail. 64,6 % des répondants n'éprouvent pas d'anxiété face aux changements environnementaux dans le cadre de leur travail contre 35,4 % qui se déclarent inquiets.