Espaces de travail : l’INRS propose une méthode simple pour vérifier la qualité de l’air
L’apport d’air neuf dans les locaux de travail est-il suffisant ou pas ? À l’heure où les salariés reviennent plus nombreux en entreprise et sans contrainte de port de masque, l’INRS propose une méthode simple pour vérifier le renouvellement de l’air.
Date de mise à jour : 1 avr. 2022
Auteur : Fabienne Leroy
©INRS
Plusieurs appareils de mesure permettent aujourd’hui de mesurer le taux de dioxyde de carbone dans les locaux de travail. Développés pendant la période de pandémie, ces systèmes ont pour but de contrôler le renouvellement de l’air en s’assurant que la concentration maximale en CO2 n'est pas dépassée.
En effet, en respirant, les occupants d’un local produisent du CO2 qui se disperse dans la pièce et dont la concentration augmente progressivement. À partir de cette mesure de concentration, il est possible d’établir des règles d’occupation de l’espace.
C02 : une concentration maximale de 800 ppm
L’INRS souligne que, dans le cadre de la pandémie de Covid-19, une concentration maximale de CO2 de 800 parties par million (ppm) est recommandée. Habituellement, une valeur inférieure à 1 000 ppm correspond à une bonne qualité d’air dans les locaux à pollution non spécifique, c’est-à-dire uniquement due à la présence humaine.
Pour réaliser des mesures efficaces, l’INRS préconise en premier lieu de mesurer le CO2 en conditions réelles, sur une durée limitée et avec des personnes témoins. L’organisme juge essentiel de choisir un détecteur à capteurs infrarouge (NDIR)*, les autres types de capteurs (électrochimiques ou à semi-conducteurs) ne mesurant pas le CO2 sélectivement, selon Romain Guichard, responsable de laboratoire au sein du département « Ingénierie des procédés ».
Mesurer le CO2 et utiliser l’outil de calcul développé par l’INRS
En second lieu, après la mesure du CO2, l’INRS propose l’utilisation d’un outil de calcul qu’il a mis au point. Objectif : estimer les débits d’air neuf et simuler l’évolution de la concentration en CO2 en fonction du nombre d’occupants, de leur activité et du volume du local.
Des mesures de prévention adaptées pourront alors être mises en place : limitation du nombre de personnes en fonction du volume des locaux, durée d’occupation, consignes d’aération. « Au-delà de la pandémie, cette approche peut améliorer significativement la qualité de l’air dans les locaux du secteur tertiaire en y évitant l’accumulation de polluants. », conclut le chercheur.
*Non dispersive infra red.