Santé publique France lance une campagne ciblée d’incitation à l’arrêt du tabac
Les publics les plus fragiles sont incités à arrêter de fumer dans une nouvelle campagne de Santé publique France. Une population dont la consommation de tabac a augmenté de trois points entre 2019 et 2020.
Date de mise à jour : 16 févr. 2022
Auteur : Virginie Leblanc
©DR
Santé publique France, en partenariat avec le ministère en charge de la Santé et l’Assurance maladie, lance une campagne d’incitation à l’arrêt du tabac à destination des fumeurs, et en particulier des publics les plus fragiles sur le plan socio-économique, dont la prévalence au tabagisme a augmenté de trois points entre 2019 et 2020 (lire encadré ci-dessous). Elle a pour objectif de déconstruire les peurs liées à l’arrêt du tabac et à inciter les fumeurs à se faire aider.
Diversité des solutions d’arrêt du tabac
Du 14 février au 13 mars 2022, Santé publique France valorise la diversité des solutions d’arrêt à travers des témoignages vidéos d’anciens fumeurs ou de fumeurs en cours d’arrêt, afin de montrer qu’il n’est pas si difficile de demander de l’aide auprès d’un pharmacien, d’un médecin, d’un professionnel de Tabac info service au 39 89, et d’être accompagné gratuitement dans sa démarche.
Il est aussi souligné que l’arrêt du tabac a non seulement un bénéfice immédiat sur la santé, mais également au niveau financier et en termes de qualité de vie.
- Des outils et affiches de sensibilisation sont mis à disposition des professionnels et du grand public, dont une affiche dédiée au BTP.
- Tout savoir sur cette campagne sur le site de Santé publique France.
Entre 2014 et 2019, une baisse du tabagisme en France métropolitaine de 1,9 million de fumeurs quotidiens a été observée. Bien que les dernières estimations de la prévalence tabagique en 2020 (25,5 % de fumeurs quotidiens parmi les 18-75 ans), n’aient pas montré d’évolution significative en population générale par rapport à 2019 (1), elles soulignent une hausse significative parmi le tiers de la population française dont les revenus sont les moins élevés. La prévalence du tabagisme pour ce groupe est en effet passée de 30 % en 2019 à 33 % en 2020. Les inégalités sociales concernant le tabagisme restent très marquées en 2020, avec 15 points d’écart entre les plus bas et les plus hauts revenus.
Rappelons que la consommation de tabac reste la première cause de mortalité évitable en France avec plus de 75 000 décès estimés en 2015 (2).
(1) Enquête téléphonique sur échantillon aléatoire auprès de la population adulte résidant en France métropolitaine, menée entre janvier et mars, puis entre juin et juillet 2020, auprès d’un échantillon total de 14 873 individus.
(2) Bonaldi C, Boussac, M, Nguyen-Thanh V. Estimation du nombre de décès attribuables au tabagisme, en France de 2000 à 2015, Bulletin épidémiologique hebdomadaire 2019 (15) : 278-84.