Conjoncture du bâtiment : l'horizon s'éclaircit en début d’année 2025, selon la FFB

La récente adoption de la loi de finances 2025 apporte des dispositions saluées par la Fédération française du bâtiment (FFB), qui espère une reprise de l’activité notamment dans le logement neuf et révise ses perspectives. Elle table ainsi sur une baisse de 2,6 % en volume sur 2025, contre -5,6 % prévu en décembre 2024.

Parmi ces mesures, notons le rétablissement du prêt à taux zéro (PTZ) pour les logements neufs sur l'ensemble du territoire et pour tous types de logements jusqu'à fin 2027.

De plus, une exonération des droits de donation et de succession jusqu'à 300 000 euros par bénéficiaire est instaurée, à condition que ces fonds financent une résidence principale neuve ou une rénovation énergétique, et ce, jusqu'à fin 2026.

L'allégement de la réduction de loyer de solidarité (RLS) réattribue 200 millions d'euros aux opérateurs HLM pour investir. Enfin, le budget de MaPrimeRénov' est maintenu à 2,3 milliards d'euros, reflétant les consommations effectives de 2024.

Reprise des ventes de logements neufs et perspectives d'activité

Ces mesures ont déjà des effets positifs sur le marché, estime la FFB. Les constructeurs de maisons individuelles observent une hausse de près de 30 % en glissement annuel sur trois mois à fin janvier 2025.

Du côté des promoteurs, les ventes au détail du quatrième trimestre 2024 ont augmenté de 6,6 % par rapport à la même période en 2023. La FFB anticipe désormais un recul limité de l'activité en logement neuf à -5,4 % en volume sur 2025, après une baisse de 19,1 % en 2024.

Les mises en chantier pourraient ainsi dépasser les 300 000 unités en 2025 (291 000 unités à fin 2024), ouvrant la voie à une possible reprise de la production en 2026.

Non-résidentiel et amélioration-entretien : des tendances contrastées

Dans le non-résidentiel, l’organisation professionnelle constate que l'attentisme des donneurs d'ordre se dissipe partiellement grâce au vote de la loi de finances. Cependant, les incertitudes géopolitiques persistantes et le calendrier électoral freinent une reprise franche de l'investissement en locaux professionnels.

Ainsi, les surfaces autorisées devraient rester quasi stables en 2025, avec une légère baisse de 2 % des surfaces commencées. En conséquence, l'activité en non-résidentiel neuf pourrait reculer de 8,4 % en volume en 2025.

Concernant l'amélioration-entretien, la FFB n'avait pas anticipé l'impact de la censure sur la distribution de MaPrimeRénov'. Malgré des barèmes inchangés, les primes n'ont pu être accordées en janvier 2025, faute de Loi de finances, entraînant un début d'année difficile. Ainsi, l'activité en amélioration-entretien devrait enregistrer une modeste hausse de 0,6 %.

Emploi et défaillances dans le BTP : des défis à relever

Malgré une baisse de la production de 5,5 % en volume en 2024, les effectifs salariés et intérimaires n'ont reculé que de 2,1 %, soit environ 30 000 postes perdus. Cependant, avec une activité toujours en repli, la FFB prévoit une accélération des pertes d'emploi, estimées à 4 % en 2025, soit 50 000 postes en moins en moyenne annuelle.

Parallèlement, les défaillances d'entreprise ont augmenté de 22,5 % en 2024 et continuent de croître, avec une hausse de 6,5 % en glissement annuel sur trois mois à fin janvier 2025.

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