Professionnels de santé portant des masques de protection

    Pour répondre au cri d’alarme des personnels des hôpitaux et des Ehpad face à la pénurie de masques de protection, de nombreuses entreprises du BTP ont lancé en fin de semaine dernière un appel aux dons de masques, en lien avec l’OPPBTP. Une initiative généreuse et solidaire alors même que ces entreprises doivent s’organiser soit pour anticiper l’arrêt de leurs chantiers, soit pour maintenir leurs interventions urgentes. À ce jour, près de 2,5 millions de masques ont été promis aux dons, dont un million par le groupe Bouygues. Parmi les donateurs figurent aussi : Fayat, NGE, Spie Batignolles, et Vinci.

    Appel à la mobilisation

    Concrètement, les entreprises disposant de masques, même périmés, sont appelées à les mettre à disposition des hôpitaux et Ehpad les plus proches du lieu de collecte des masques. L’appel à la mobilisation est toujours d’actualité, via Mohamed Trabelsi, responsable de domaine EPI à l’OPPBTP, joignable par mail.

    Le site web du Moniteur, ainsi que les sites Web de la presse quotidienne régionale ont, pour leur part, relayé plusieurs initiatives locales similaires d’entreprises du BTP.

    Déblocage des stocks

    Alors que cet appel aux dons était lancé, certaines entreprises ont appris que leurs stocks étaient bloqués par les douanes, pour des raisons administratives ou de réquisition du gouvernement. L’OPPBTP, en lien avec ses partenaires, notamment les membres du Gepi (groupement d'échange des préventeurs interentreprises), a alerté sur ces cas et sollicité les ministères en charge de ce dossier. Un décret en date du 21 mars donnant ordre de débloquer les stocks de masque a permis de résoudre ce problème.

    Les masques donnés par les entreprises étant pour certains périmés, les agences régionales de santé ont été contactées par les hôpitaux recevant les masques pour vérifier leur viabilité. En effet, si les règles de stockage sont respectées, il est encore possible de porter les masques, à condition de vérifier qu’ils ont conservé leurs capacités de protection. Un document de la Direction générale de la santé précise la marche à suivre.

    Par ailleurs, le président de la République et le Premier ministre ont demandé au ministère de l’Économie et au ministère de la Défense « d’identifier des alternatives, soit pour démultiplier les chaînes de production, soit pour qualifier des alternatives, jetables ou réutilisables », a indiqué Olivier Véran, ministre des Solidarités et de la Santé lors de son point presse du 21 mars.

    Exigences essentielles d’un « masque barrière »

    De multiples initiatives ont vu le jour pour la fabrication de masques en tissus ou en papier, qu’elles soient issues de particuliers ou d’entreprises. Rien ne garantit leur efficacité. La commission de normalisation Afnor a été sollicitée pour rédiger un document, le 23 mars, afin de déterminer les exigences essentielles d’un « masque barrière », ainsi qu’une méthode permettant de vérifier l’efficacité de ce type masque.

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