De bons chiffres pour le bâtiment mais des craintes pour l’avenir
Le secteur du bâtiment tient bon en cette année 2022, selon la FFB. Toutefois, l’organisation s’inquiète des tensions liées à la crise des matériaux et du marché de l’énergie.
Date de mise à jour : 14 sept. 2022
Auteur : Virginie Leblanc
©David Morganti
« Malgré la crise des matériaux et de l’énergie, le secteur du bâtiment résiste toujours. Les carnets de commandes restent garnis et l’année 2022 semble globalement faite », constate Olivier Salleron, à l’occasion d’un point de conjoncture le 13 septembre 2022. Il ajoute que les besoins à moyen et long terme s’avèrent porteurs pour le bâtiment. Les prévisions de la FFB pour 2022 sont de +3,8 % d’activité (contre +4,3 % lors des prévisions de décembre 2021) et environ 15 000 postes créés.
Cependant, « la situation s’avère contrastée en termes d’activité » : si le logement neuf se fragilise toujours, le non-résidentiel trouve un nouvel élan, l’amélioration-entretien poursuit sa dynamique et pour la rénovation énergétique, le niveau d’avant-crise sanitaire est déjà dépassé grâce à la montée en puissance continue de MaPrimeRénov’, et malgré l’effondrement du marché des CEE (certificats d’économies d’énergie). L’activité rénovation énergétique croît de +1,9 % au deuxième trimestre 2022.
Quant à la crise des matériaux, Olivier Salleron craint de nouvelles tensions « avec l’hystérie sur les marchés du gaz et de l’électricité. Ce qui a pour effet direct de grignoter les trésoreries des entreprises. »