Tous secteurs confondus mais aussi dans la construction, une récente étude de la Dares souligne que les jeunes sortants de la voie professionnelle manquent souvent de formation ou d’information sur la santé et la sécurité.
Date : 13/02/2024
Virginie Leblanc
Neuf jeunes sortants de la voie professionnelle sur dix sont exposés à au moins un risque physique ou chimique sur leur poste de travail, et six sur dix à trois de ces risques ou plus, en 2017, selon une étude de la Dares*, tous secteurs confondus.
À l’arrivée sur leur poste de travail, 42 % n’ont pas de formation ou d’information sur la santé et la sécurité, et 36 % n’ont pas d'équipement de protection individuelle (EPI) mis à disposition par leur employeur.
Dans le secteur de la construction, parmi les sortants exposés à trois risques ou plus, 40 % n’ont pas de formation ou d’information sur la santé et la sécurité et 5 % signalent l’absence d’équipement individuel de protection fourni par l’employeur (36 % tous secteurs). 9 % jugent l’équipement insuffisant parmi ceux qui en ont déclaré au moins un. Toujours dans cette même population, 39 % déclarent l’absence de tuteur pour formation sur le poste de travail (37 % tous secteurs) et 16 % déclarent l’absence d’information sur les risques physiques et chimiques durant les études (28 % tous secteurs).
Tous secteurs confondus, l’étude souligne que, plus le nombre de risques augmente, plus il y a de prévention et de formation. Pour les jeunes les plus exposés, la prévention et la formation sur les risques encourus sont davantage répandues dans l’industrie, que dans la santé et l’action sociale.
Sur leur poste de travail, les sortants de la voie professionnelle, tous secteurs, sont exposés aux risques chimiques et physiques.
L’exposition à au moins trois risques concerne trois jeunes sortants sur quatre dans l’agriculture, l’industrie et la construction.
Les trois secteurs dans lesquels travaillent le plus fréquemment les jeunes sortants de la voie professionnelle exposés à trois risques ou plus sont le commerce (17 % d’entre eux), l’industrie (17 %) et la santé humaine et l’action sociale (16 %), la construction étant en cinquième position (8 %).
*Quelle prévention des risques physiques et chimiques pour les sortants de la voie professionnelle ? Dares, janvier 2024.
L'étude de la Dares signale que le plan 2022-2025 pour la prévention des accidents du travail graves et mortels fait de la protection des jeunes et des nouveaux embauchés son premier axe prioritaire. Sont notamment concernés les jeunes sortants de la voie professionnelle qui représentent quatre sortants de formation initiale sur dix de la génération 2017 (Enquête publiée par le Céreq en 2022).
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