La FFB évoque une nouvelle onde de choc

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    Les premières fissures se dessinent, selon l’organisation professionnelle qui a tenu sa conférence de presse le 30 mars. Malgré des carnets de commande encore élevés (7,3 mois à fin mars), les ventes de maisons individuelles abandonnent 15 % en glissement annuel sur le cumul décembre 2021-février 2022. Olivier Salleron, président de la FFB, prédit qu’un fléchissement de l'activité bâtiment s'en suivra dans les prochains mois.

    Une telle situation résulte « très certainement du contrecoup de l’anticipation de la RE2020 », et de la réglementation du Haut Conseil de stabilité financière sur le crédit immobilier, souligne la FFB. S’y ajoutent les difficultés d’approvisionnement en matériaux, l’envolée des prix des matières premières et les effets du Zéro artificialisation nette (Zan). 

    Craintes de la FFB autour de la définition de l’artificialisation

    Les textes relatifs à la sobriété foncière, récemment rendus publics, alarment la profession. Rappelons qu’il s’agit de traduire l’objectif Zan, porté par la Loi Climat et résilience adoptée en août 2021. Résultat recherché : limiter l’artificialisation et donc logiquement les activités de construction.

    La définition de « l’artificialisation » en attente d’un décret fait débat. Un parc ou un jardin attenant à une maison sera-t-il considéré comme artificialisé ? Compte tenu de « l’hyper-technicité des échanges autour de la définition», la profession souhaite «prendre le temps d’un débat serein pour déboucher sur un mécanisme opérationnel parce que compréhensible par tous », souligne la FFB.

    Impact de la guerre en Ukraine et appel à la solidarité de la filière

    Pour la FFB, le déclenchement de la guerre en Ukraine a bouleversé le paysage et sans doute cassé la dynamique. Le premier impact concerne une forte volatilité des prix de l’énergie ainsi qu’une nouvelle envolée des prix des matières premières ou de demi-produits (y compris la peinture fabriquée avec du titane venant de Russie, précise Olivier Salleron).

    Autre effet : les difficultés d’approvisionnement de certains équipements (comme les pompes à chaleur) se font à nouveau sentir (car fabriqués avec des composants électroniques toujours difficiles à obtenir).

    L'évolution des coûts subis par les entreprises entre la signature d'un contrat de travaux et leur réalisation est d'ailleurs visible : + 5,4 % sur un an à fin décembre 2021 tous marchés et toutes tailles d’entreprises confondues, selon l’index BT01.

    « Les artisans et entreprises du bâtiment ont impérativement besoin de fournisseurs qui donnent un peu de visibilité et prennent leur part de l’effort (…) », insiste la FFB qui souhaite également que « les clients réintègrent des clauses de variations de prix sur tous les marchés».

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