Une perte de 71 000 logements neufs en 2022 selon le Pôle Habitat FFB

Le Pôle Habitat de la Fédération française du Bâtiment fait état d’une perte de 71 000 logements neufs en 2022. Cette chute des ventes est particulièrement marquée pour les maisons individuelles en secteur diffus.

Date de mise à jour : 27 févr. 2023
Auteur : Fabienne Leroy

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Grégory Monod, président du Pôle Habitat FFB a présenté les chiffres des autorisations, mises en chantier et ventes des logements neufs de l’année 2022. Tout segment confondu, – maison neuve en individuel diffus et groupé ou logement collectif –, quelque 71 000 logements ont été perdus en l’espace d’une année, relève le Pôle Habitat.

Selon le syndicat, c’est surtout le marché de la maison neuve qui est le plus impacté : la chute des ventes s’accélère avec -36,9 % sur le second semestre et -38,2 % sur les trois derniers mois en glissement annuel, à fin décembre 2022.

Résultat, en 2022, les ventes brutes de maisons en secteur diffus repassent sous la barre de 100 000, avec 96 000 unités. Un score qui s’éloigne de la moyenne annuelle de long terme (122 000). Du côté de l’individuel groupé et du collectif, le bilan s’avère également médiocre avec une baisse des ventes respectivement de 22,2 % et 14 %, après une hausse de 10,5 % et 17,8 % en 2021.

Une baisse de -3,8 % des mises en chantier en 2022

Quant aux mises en chantier, elles ont subi une baisse de -3,8 % en 2022, après une progression de 11 % en 2021. Au global, l’exercice 2022 se solde sur 376 000 logements mis en chantier, un niveau jugé encore supérieur à la moyenne de long terme, mais en deçà des 437 000 mises en chantier en 2017.

Concernant l’avenir, il reste sombre estime le Pôle Habitat, qui prévoit une chute de 21 % des permis de construire et de 9 % des mises en chantier, si aucune nouvelle mesure d’aide au logement n’est prise.

Chute des crédits immobiliers dans le logement neuf

Le Pôle Habitat FFB pointe du doigt le refus des crédits immobiliers aux particuliers. La chute de ces crédits s’élève à 19,6 % sur l’année 2022 (-44,6 % sur les trois derniers mois en glissement annuel). L’inflation continue des coûts de construction et des prix du foncier ainsi que la hausse rapide des taux d’intérêt fait en effet monter la facture finale pour les clients, analyse le Pôle Habitat. Ce dernier constate que la flambée des taux d’intérêt a été cinq fois plus rapide que la lente diminution des quatorze années précédentes.