Article L1334-5 du Code de la santé publique
Un constat de risque d'exposition au plomb présente un repérage des revêtements contenant du plomb et, le cas échéant, dresse un relevé sommaire des facteurs de dégradation du bâti. Est annexée à ce constat une notice d'information dont le [...]
Un constat de risque d'exposition au plomb présente un repérage des revêtements contenant du plomb et, le cas échéant, dresse un relevé sommaire des facteurs de dégradation du bâti. Est annexée à ce constat une notice d'information dont le contenu est précisé par arrêté des ministres chargés de la santé et de la construction.
Date de mise à jour : 1 juin 2022
Notre analyse
Pour les immeubles construits avant le 1er janvier 1949, un Constat de Risque d'Exposition au Plomb (dit CREP) est à produire
- d'une part, en cas de vente (obligation du vendeur) ou de location (obligation du bailleur) de tout ou partie d'un immeuble à usage d'habitation ;
- d'autre part, indépendamment de toute transaction immobilière, pour les parties communes des immeubles collectifs à usage d'habitation (obligation des copropriétaires depuis le 12 août 2008).
Le CREP a pour objet d'identifier les supports et revêtements contenant du plomb et d'en évaluer l'état de conservation. Un arrêté du 19 août 2011 relatif au constat de risque d'exposition au plomb en précise les modalités de réalisation.
Si le CREP établit la présence de revêtements contenant du plomb à des concentrations supérieures au seuil réglementaire (1 mg/cm²), le propriétaire est tenu d'en informer les occupants et de procéder aux travaux nécessaires. Il est également tenu d'informer les personnes amenées à réaliser les travaux de la présence de plomb en leur remettant une copie du CREP.
Le CREP constitue avant tout un document d'information sur la présence de plomb destiné au propriétaire et au locataire d’un logement.
Le CREP est également un premier élément d'information sur la présence de plomb pour l'entreprise amenée à réaliser les travaux. Toutefois, dans le cadre d’un projet de rénovation, de réhabilitation ou de démolition, le CREP est insuffisant et ne permet pas d’évaluer le risque d’exposition des travailleurs opérant sur un chantier.
Pour mémoire, le maître d’ouvrage a notamment l’obligation d’évaluer les risques concernant son opération (article L. 4531-1 du code du travail). Cette obligation s’applique dans tous les cas de figure, que la présence de plomb sur un chantier soit anticipée ou découverte de manière fortuite au cours des travaux.
Pour les chantiers relevant d’une coordination en matière de santé et de sécurité, le maître d’ouvrage doit également donner à son coordonnateur les moyens d’exercer sa mission. Le maître d’ouvrage doit donc informer son coordonnateur de la présence de plomb sur le chantier afin que celui-ci puisse coordonner en toute sécurité les activités des entreprises intervenantes, et prévenir le risque d’exposition au plomb.
La réalisation d’un diagnostic plomb avant travaux par le maître d’ouvrage est alors préconisée pour répondre à ses obligations. Il permet de préparer un chantier de rénovation, de réhabilitation ou de démolition en tenant compte des éventuelles contraintes imposées par la présence de surfaces plombifères et/ou de matériaux contenant du plomb. Ce diagnostic permet également au coordonnateur SPS de veiller à la prise en compte, par tous les acteurs, des résultats du diagnostic plomb, et d’informer au mieux les entreprises intervenantes afin qu’elles adaptent les modes opératoires, la protection et le suivi des travailleurs.
Des outils utiles à la mise en oeuvre
Dans ce guide, le ministère en charge du Travail émet des préconisations pour guider à la fois les donneurs d’ordre et l[...]
Dans ce guide, le ministère en charge du Travail émet des préconisations pour guider à la fois les donneurs d’ordre et les diagnostiqueurs dans l’élaboration d’un diagnostic adapté à l’évaluation du risque d’exposition au plomb des travailleurs.
Depuis août 2008, préalablement à TOUS travaux portant sur les parties à usage commun d'un immeuble collectif affecté en[...]
Depuis août 2008, préalablement à TOUS travaux portant sur les parties à usage commun d'un immeuble collectif affecté en tout ou partie à l'habitation et construit avant le 1er janvier 1949, un CREP (constat de risque d’exposition au plomb) doit avoir été établi (art. L1334-8 du Code de la santé publique).Aussi, lorsque le constat porte sur des parties privatives et que le bien est affecté en partie à des usages autres que l'habitation (tels que des bureaux, ateliers professionnels, locaux de vente…), le CREP se limite réglementairement aux parties affectées à un usage d’habitation (objectifs en lien avec le Code de la santé publique = protection de la population).Par qui doit être réalisé le constat de risque d’exposition au plomb ?Ce diagnostic doit être réalisé par un diagnostiqueur professionnel certifié. Ce dernier recherche la présence de plomb sur les revêtements du logement (peintures anciennes, plâtre, briques…) y compris les revêtements extérieurs (volets, portail, balcon…) et ses annexes dès lors qu'ils sont destinés à un usage courant (buanderie…).Objectifs du CREPLe constat de risque d’exposition au plomb - CREP (article L1334-5 du Code de la santé publique) a pour objectifs :d’informer le propriétaire et le cas échéant, les occupants d’un logement ou d’un immeuble, sur la présence de revêtements contenant du plomb dans le bien, y compris les revêtements extérieurs au logement (volet, portail, balcon…) ;de permettre à l’opérateur qui réalise le constat de signaler à l’agence régionale de santé les situations de risque de saturnisme infantile ;de permettre à l’opérateur qui réalise le constat d’identifier les situations de dégradation du bâti susceptibles de porter gravement atteinte à la santé ou à la sécurité des occupants et de les signaler à l’agence régionale de santé ;de fournir des éléments sur la présence de plomb aux personnes susceptibles de réaliser des travaux de nature à provoquer une altération substantielle des revêtements(*).Résultats du constat de risque d’exposition au plombLes résultats de ce rapport doivent permettre de connaître non seulement le risque immédiat lié à la présence de revêtements dégradés (voir classement ci-après) contenant du plomb qui génèrent spontanément des poussières ou des écailles pouvant être ingérées par un enfant, mais aussi le risque potentiel lié à la présence de revêtements en bon état contenant du plomb encore « non accessible ».Cependant, on s’interrogera également vis-à-vis d’autres revêtements qui même s’ils en sont exempts habituellement, peuvent masquer certains matériaux qui eux en contiennent (exemple : crépis, papiers peints, peintures et enduits récents, toiles de verre, moquettes, linoléum, tissus muraux, et autres revêtements muraux composés d'une feuille de plomb contrecollée sur du papier à peindre…).Certains revêtements de type carrelage, renfermant souvent du plomb, ne sont pas visés (comme les canalisations) par le CREP (arrêté du 19 août 2011) car ce plomb n’est pas « accessible » (par la population par inhalation ou par ingestion).Si ce constat établit l'absence de revêtements contenant du plomb ou la présence de revêtements contenant du plomb à des concentrations inférieures à 1 mg/cm² (dans les matériaux), il n'y a pas lieu de faire établir un nouveau constat à l'occasion de nouveaux travaux sur les mêmes parties. Le CREP doit avoir moins de six mois pour toutes signatures d’un nouveau contrat de location.(*) L'altération des revêtements est considérée comme substantielle, (art. L1334-8 du Code de la santé publique / arrêté du 25 avril 2006 relatif aux travaux en parties communes nécessitant un CREP) lorsqu'au moins une des conditions suivantes est vérifiée :Si les travaux comportent la création d'ouvertures, la modification, la rénovation, le remplacement d'une huisserie ;ouSi la surface cumulée des revêtements de mur ou de plafond susceptible d'être altérée représente au moins 20 mètres carrés ;ouLorsque les travaux portent de manière sélective sur des plinthes, tuyauteries, radiateurs, rambardes, mains courantes, balustres, limons, crémaillères, marches et contremarches, si le cumul des longueurs des éléments peints, sur lesquels sont prévus les travaux, excède 25 mètres linéaires.
Non. Le CREP a pour objectif :d’informer le propriétaire et le cas échéant, les occupants d’un logement ou d’un immeuble[...]
Non. Le CREP a pour objectif :d’informer le propriétaire et le cas échéant, les occupants d’un logement ou d’un immeuble, sur la présence de revêtements contenant du plomb dans le bien, y compris les revêtements extérieurs au logement (volet, portail, balcon…) ;de permettre à l’opérateur qui réalise le constat de signaler à l’agence régionale de santé les situations de risque de saturnisme infantile ;de permettre à l’opérateur qui réalise le constat d’identifier les situations de dégradation du bâti susceptibles de porter gravement atteinte à la santé ou à la sécurité des occupants et de les signaler à l’agence régionale de santé ;de fournir des éléments sur la présence de plomb aux personnes susceptibles de réaliser des travaux de nature à provoquer une altération substantielle des revêtements.Ce diagnostic se limite aux matériaux et produits accessibles par la population dans le cadre d’une utilisation « normale » du bien.Dans le cadre du CREP, la recherche de canalisations en plomb n’en fait pas partie, idem pour certains revêtements de type carrelage.Il est également essentiel pour l’employeur, vis-à-vis de l’évaluation du risque plomb, de déterminer si des couches plus « profondes » du bien avant démolition peuvent également en contenir.En outre, dans le cadre d’une démolition le maître d’ouvrage a l’obligation de faire établir un diagnostic produits, équipements, matériaux et déchets (PEMD).
Pour votre activité BTP, vous menez des chantiers sur des constructions d’avant 1949 : la présence de plomb dans les mat[...]
Pour votre activité BTP, vous menez des chantiers sur des constructions d’avant 1949 : la présence de plomb dans les matériaux est probable. Pour travailler en sécurité, des solutions pratiques vous permettront de réduire ou de supprimer votre exposition à ce risque chimique.
Entre 50 000 et 150 000 travailleurs européens utilisent le plomb, un produit classé dans la liste des cancérigènes, mut[...]
Entre 50 000 et 150 000 travailleurs européens utilisent le plomb, un produit classé dans la liste des cancérigènes, mutagènes et reprotoxiques (CMR) dont l'usage n'est pas entièrement interdit en France. Reconnu comme toxique pour la reproduction, ses effets sont différents en fonction des individus et des quantités absorbées. En matière de prévention des risques professionnels, la recherche de plomb avant travaux répond aux principes généraux de prévention du Code du travail, dont l’article L4121-2 - 2° dispose qu’il faut « évaluer les risques qui ne peuvent pas être évités ». Il existe cependant d’autres sources et d’autres règles dans le domaine du plomb qui contraignent certains acteurs de la construction et concourent ainsi à évaluer ce risque.