Article R4512-6 du Code du travail
Au vu des informations et éléments recueillis au cours de l'inspection commune préalable, les chefs des entreprises utilisatrice et extérieures procèdent en commun à une analyse des risques pouvant résulter de l'interférence entre les activ[...]
Au vu des informations et éléments recueillis au cours de l'inspection commune préalable, les chefs des entreprises utilisatrice et extérieures procèdent en commun à une analyse des risques pouvant résulter de l'interférence entre les activités, installations et matériels.
Lorsque ces risques existent, les employeurs arrêtent d'un commun accord, avant le début des travaux, un plan de prévention définissant les mesures prises par chaque entreprise en vue de prévenir ces risques.
Date de mise à jour : 1 juin 2022
Notre analyse
L'inspection commune préalable permet aux chefs d'entreprises utilisatrice et extérieures d'échanger des informations et de recueillir des éléments leur permettant d'analyser en commun les risques pouvant résulter de la co-activité durant l'opération. Cette analyse des risques est effectuée sous la responsabilité de chacune des entreprises pour ce qui la concerne.
Dès lors qu'ils estiment que des risques liés à l'interférence entre les activités, les installations et les matériels existent, ils doivent établir d'un commun accord, et avant le début des travaux, un plan de prévention visant à définir les mesures prises par chaque entreprise pour prévenir ces risques.
La circulaire DRT n°93-14 du 18 mars 1993 met l'accent sur le caractère essentiel de l'analyse des risques : la qualité du plan de prévention dépend directement du soin apporté à l'évaluation de la nature et de la gravité des risques susceptibles de découler de l'interférence entre les activités, les installations et les matériels.
A noter : pour les opérations répétitives régies par un contrat annuel, il est possible de rédiger un plan de prévention annuel qui sera actualisé si les conditions de réalisation de l'opération évoluent ou en cas d'apparition de nouveaux risques à travers un document de type permis de travail par exemple. Ce permis de travail devient alors une annexe ou un avenant au plan de prévention annuel.
A contrario, si les chefs d'entreprises estiment, sous leur responsabilité, que ces risques n'existent pas et que les travaux effectués n'entrent pas dans les cas ou le plan de prévention écrit est obligatoire, alors aucun plan de prévention n'est à établir. Dans ce cas, il appartient notamment à l'entreprise utilisatrice de justifier cette décision ainsi que l'absence de risque lié à la co-activité à travers les résultats de l'analyse des risques.
Des outils utiles à la mise en oeuvre
Le service prévention de la Carsat Normandie a développé une démarche de prévention en 4 étapes ayant pour objectif d’ai[...]
Le service prévention de la Carsat Normandie a développé une démarche de prévention en 4 étapes ayant pour objectif d’aider les entreprises extérieures et utilisatrices à améliorer leur maitrise des risques liés aux interférences.Les étapes de cette démarche sont détaillées dans 4 guides distincts :Etape 1 : mode opératoireGuide de rédaction d’un mode opératoire pour l’entreprise extérieureEtape 2 : analyse des risquesGuide d’analyse des risques pour l’entreprise extérieureEtape 3 : mesures de préventionGuide de définition des mesures de préventionEtape 4 : prévention des risques liés aux interférencesGuide de rédaction des plans de prévention
La Carsat Normandie a conçu 2 grilles d’auto diagnostic à destination des entreprises extérieures et utilisatrices.Celle[...]
La Carsat Normandie a conçu 2 grilles d’auto diagnostic à destination des entreprises extérieures et utilisatrices.Celles-ci permettent à l’entreprise :- d’autoévaluer son processus,- de proposer des pistes d’amélioration (suivant les 4 guides méthodologiques),- d’engager des échanges sur le sujet,- de mesurer les avancées.
Cette recommandation a pour objet la prévention des risques par une meilleure maîtrise des interventions en interférence[...]
Cette recommandation a pour objet la prévention des risques par une meilleure maîtrise des interventions en interférence du côté des entreprises utilisatrices comme du côté des entreprises extérieures. Elle vise également à réduire les risques auxquels peut être exposé tout salarié lors des opérationsde maintenance (ou d’entretien) et de dépannage sur site des engins de travaux publics ou de carrière par une entreprise extérieure.Outre des précisions sur les mesures de prévention recommandées, la Cnam propose une trame type d'un plan de prévention annuel (annexe 1) et d'un plan de prévention ponctuel spécifique au secteur du BTP pour les interventions d'entretien régulier et de courte durée (Annexe 2).
Arrêt de la chambre criminelle de la Cour de cassation du 7 mai 2018 - n°17-80.569