Quels types de réaction l’acétone entraine-t-il en cas de contact avec d’autres substances chimiques (plus particulièrement : l’acide nitrique) ?
Ces deux produits sont effectivement incompatibles : oxydation brutale de l'acétone par l'acide nitrique avec production de vapeurs inflammables/explosibles.
En règle générale, l'acétone peut s'enflammer ou réagir violemment avec les agents oxydants forts (acide chromique, trioxyde de chrome, chlorure de chromyle, acide nitrique chaud, permanganate de potassium en milieu alcalin, et peroxydes).
L'acétone seul est classé F Facilement inflammable par l’Union européenne ; classement SGH-CLP : pictogrammes « Flamme » et « Danger pour la santé », mention d’avertissement « Danger », mention de danger H225 : Liquide et vapeurs très inflammables, H319 : Provoque une sévère irritation des yeux, H336 : Peut provoquer somnolence ou vertiges, EUH066 : L’exposition répétée peut provoquer dessèchement ou gerçures de la peau.
L’acétone est très volatile et peut entraîner la formation de vapeurs explosibles (de densité = 2, supérieure à l'air) dans l'air ; la LIE (limite inférieure d'explosivité) des vapeurs d'acétone est de 2,15 % dans l'air (soit 2150 ppm) ce qui signifie incendie/explosion en présence d'une étincelle (flamme nue, frottement mécanique, électricité statique, étincelle appareil électrique...) si la concentration dans l'air atteint ou dépasse cette LIE.
L’acétone réagit violemment avec l'eau de Javel (en particulier celle dont la concentration est de 12 %) pour former du chloroforme, un composé toxique, accompagné d’un important dégagement de chaleur.
Date de mise à jour : 23 mars 2018