Soutènements provisoires par cintres métalliques

    Préalablement à la mise en œuvre des mesures de soutènement, il est indispensable de procéder à une purge mécanique ou manuelle. Les cintres les plus utilisés sont métalliques.

    Il existe deux catégories :

    • Les cintres lourds, qui agissent comme support ou renforcement d’ouvrages existants. Ces cintres ne sont pas conçus pour admettre une déformation.
    • Les cintres légers, qui agissent par confinement ou comme simple protection. La poussée du terrain peut déformer ces cintres par glissement des éléments les uns par rapport aux autres.

    Une mise en place manuelle ou mécanisée

    Lorsque la pose est manuelle, il est important que les éléments, manipulés par deux personnes, ne dépassent pas 50 kg. Le premier élément mis en place est la couronne puis les éléments de piédroits. Pour les terrains instables, la pose s’effectue à l’abri d’un blindage progressant par enfilage.

    Si le mode de soutènement comporte un grand nombre de cintres, la mécanisation est la plus adaptée. La pose est alors réalisée avec un engin spécialement conçu à cet effet (érecteurs de cintres). Dans le cas où un autre type d'engin doit être utilisé, un chef de poste en assure la surveillance. Des consignes particulières sont définies, notamment dans le mode de fixation de l'élément manutentionné.

    Pour des raisons de stabilité, les cintres doivent être entretoisés. Les entretoises sont fixées aux cintres par des étriers dont le serrage s’effectue avec une clef à choc. Les boulons des étriers doivent être resserrés peu après la pose.

    Dans le cas d’un soutènement réalisé simplement par des cintres espacés, il conviendra de vérifier la mise en contact des cintres avec le terrain, de façon à avoir une bonne répartition des forces de poussée sur ces derniers. Ce contact est assuré par des cales ou des coins enfoncés à force.

    Si un blindage a été posé à l’avancement, il convient de combler les vides entre ce dernier et le terrain (empilage de pierres sèches ou béton de remplissage).

    Boulonnage : de la préparation à la surveillance périodique

    La pose de boulons d'ancrage dans une zone est entrepris à partir d’un endroit protégé et progresse à l’abri des boulons précédemment posés. Boulonner en respectant l’ordre suivant : toit puis parements de la galerie.

    La foration du trou est effectuée après la phase d'abattage. En cas d’utilisation d’un marteau boulonneur, prévenir le risque de basculement de blocs rocheux.

    Pour la mise en place des boulons d'ancrage, le diamètre des trous à forer dépend du type de boulon utilisé (consulter les prescriptions du fabricant). La profondeur du trou foré est fonction de la géologie rencontrée, afin de réaliser des ancrages efficaces et sûrs. Cette profondeur permet à la partie filetée du boulon d’être positionnée correctement pour un serrage optimal de la barre d’appui contre le terrain. Nettoyer le trou avant la pose du boulon.

    Lorsque le boulonnage est effectué par procédé de scellement chimique, il faut veiller à porter les EPI adaptés (se référer à la fiche de données de sécurité du produit utilisé ou à la notice de poste).

    Dans le cas d’ancrage ponctuel (coquille d'expansion) ou réparti (cartouche de scellement), des essais sont nécessaires pour valider les choix retenus.

    Par la suite, un entretien et une surveillance périodique s’avèrent nécessaires. Resserrer les boulons non seulement après chaque phase d'abattage, mais également périodiquement. En cas de rupture brutale de boulons (décompression), renforcer par des boulons de deuxième phase de plus grande longueur ou desserrer des boulons. Si la plaque d’appui ne repose plus sur la paroi, remplacer le boulon. Surveiller la corrosion des boulons à ancrage ponctuel.

    Panorama des mesures de prévention du béton projeté

    La voie sèche et la voie humide sont les deux modes de mise en place du béton. La voie humide est à privilégier. Lorsque seule la voie sèche est possible, on ajoutera un dispositif de pré-mouillage afin de réduire le dégagement de poussières.

    Le mélange ciment-agrégat est réalisé en surface, l’ajout de l’adjuvant en souterrain. On installera un système de dépoussiérage au niveau de la machine à projeter ou du tapis d’alimentation.

    Pour protéger le personnel des poussières, une bonne ventilation de la galerie est nécessaire. L'utilisation d'un robot de projection contribue également à prévenir ce risque. De même, il faut équiper les opérateurs de masques, visières mobiles et de gants. Pour le travail en élévation, la plateforme utilisée comporte les dispositifs réglementaires pour prévenir le risque de chute.

    Une surveillance des soutènements encadrée par la réglementation

    Périodiquement, les dispositifs de soutènement et les ouvrages souterrains sont à examiner sur toute leur longueur par une personne compétente. Celle-ci sait déceler un risque et y remédier rapidement. Ces contrôles sont définis périodiquement et archivés dans un registre.

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