En se substituant au personnel, le drone supprime l’exposition à certains risques du BTP et notamment les chutes de hauteur. Le drone devient ainsi un auxiliaire précieux pour les entreprises du bâtiment et des travaux publics. Il permet de réaliser des inspections, des diagnostics, des prises de mesures, etc. sans avoir à accéder en hauteur ou intervenir dans des zones à risques.
Rédigé le 22/03/2024
Le drone s'impose avant tout comme l'outil d'observation, de mesure, d'inspection et de diagnostic des ouvrages, que ce soient des façades, des toitures, des infrastructures linéaires ou des réseaux.
Pour les métiers du bâtiment, il est particulièrement intéressant en façade et en toiture.
Les usages des drones pour les travaux en toiture
Le drone est avant tout utilisé pour réaliser, depuis le sol, un repérage de la toiture, avec prises de vue de précision (photos et/ou vidéos). Exploitées avec les interfaces informatiques adaptées, elles permettent de détecter les désordres grâce à des images précises, analysées au calme et de réaliser des métrés exacts.
Il est ensuite possible de déterminer rapidement les travaux à prévoir (matériel, matériaux, main d’œuvre, etc.) et d’organiser le chantier.
Certains drones sont par ailleurs conçus pour réaliser des travaux de pulvérisation pour des nettoyages, des démoussages de couverture ou des traitements de surface.
Le drone : un outil d'observation, de mesure et de diagnostic des ouvrages, telles que les toitures.
Utilisation d'un drone pour le démoussage de toiture.
Le drone est aussi un moyen pour réaliser des inspections de façades, d’ouvrages linéaires de longues distances, d’infrastructures inaccessibles, de réseaux, etc.
Comme dans les métiers de la couverture, les drones permettant les travaux de pulvérisation peuvent être utilisés pour le traitement des façades.
Mais le drone trouve aussi tout son usage pour le suivi, le pilotage, l’organisation ou le reporting de chantier, via notamment la création de modèles 3D ou l’utilisation de vidéos. Il peut également permettre la surveillance de chantier. Enfin il peut constituer un outil pour réaliser des vérifications périodiques dans le cadre de contrats d'entretien d’ouvrages.
Le drone évite aux travailleurs de s'exposer. Il limite fortement les risques de chute de hauteur, notamment en phase de préparation de chantier, mais également en phase d’exécution. Il permet, en amont, via un repérage précis du site, d’anticiper les moyens de prévention adaptés et de repérer les zones du chantier présentant des particularités :
Le drone est aussi un outil qui limite l’accès dans des zones à risques particuliers, avec présence d’agents chimiques dangereux, d’atmosphère explosive, avec accès difficiles … Son utilisation pour l’inspection d’infrastructures de longues distances réduit l'exposition au risque routier et les interventions de nuit. Pour l’inspection de réseaux électriques, il diminue l’exposition aux risques électriques, …
Il offre donc de multiples atouts en matière de prévention des risques professionnels pour de nombreux métiers du BTP.
L’usage du drone est toutefois réglementé.
Il existe deux catégories de vols :
Ces catégories se distinguent selon le risque lié à l’opération, c’est-à-dire :
Les exigences réglementaires de formation sont différentes selon les types de vols réalisés et la catégorie concernée.
Pour la réalisation de vols en catégorie ouverte, une formation théorique en ligne sur le site Alpha Tango est requise. Elle est complétée, pour une de ses sous-catégories, d’une auto-formation pratique et la réussite à un examen complémentaire dans un centre d'examen de la DGAC (Direction générale de l'aviation civile).
Pour la réalisation de vols en catégorie spécifique, il est obligatoire d’être titulaire d’un certificat d’aptitude théorique de télépilote (CATT) et d'une attestation de suivi de formation pratique.
L‘exploitant (propriétaire) et le drone doivent tous les deux être enregistrés sur le site Alpha Tango :
L'enregistrement d'un drone est requis si sa masse est supérieure à 800 g et/ou s’il est équipé d’un dispositif de signalement électronique. L'enregistrement précise le modèle, le n° de série, la masse et d'autres caractéristiques ; il est valable 5 ans. Le numéro d'exploitant et le numéro d'enregistrement du drone doivent être apposés sur l'appareil.
Monsieur Durand possède une société de couverture et un drone pesant moins de 800 g, pour réaliser ses repérages et devis.
Un exploitant professionnel opérant exclusivement en catégorie ouverte n’a pas obligation de déclarer son activité. Pour la catégorie spécifique, cette déclaration doit être renouvelée au minimum tous les 24 mois.
Pour la catégorie spécifique, l’exploitant doit rédiger un manuel d’exploitation (Manex) décrivant les modalités de mise en œuvre de ses obligations réglementaires.
La catégorie ouverte ne nécessite pas de déclaration ou d’autorisation pour chaque vol.
En catégorie spécifique, la déclaration de chaque vol (avec préavis de cinq jours ouvrables), selon un des scénarios standards, s’effectue sur le site Alpha Tango et permet à un exploitant de réaliser une opération sans que cela ne nécessite une autorisation préalable de l’autorité compétente (en France, la DGAC).
Par ailleurs, tout vol en dehors des scénarios standards ne peut être envisagé que dans le cadre d’une autorisation d’exploitation, après étude, au cas par cas, d’une évaluation des risques, incluant les mesures d’atténuation appropriées.
Le propriétaire / télépilote d’un drone peut être rendu responsable, dans les conditions du Code civil, des dommages causés aux autres aéronefs, et, il est de plein droit responsable des dommages causés aux personnes et aux biens à la surface (articles L6131- 1 et L6131-2 du Code des transports).
Le télépilote devra vérifier les conditions dans lesquelles son activité est assurée et le cas échéant, faire adapter son contrat d’assurance pour y inclure le pilotage d'aéronef sans équipage à bord (autre intitulé du drone), ou de contracter une assurance spécifique.
Monsieur Dupont possède une société de travaux publics, une carrière et un drone pesant moins de 800 g.
Les entreprises intéressées par l’utilisation d’un drone sur certains de leurs chantiers, mais qui n’en n’ont pas un usage fréquent, n’ont pas forcément besoin d’investir dans leur propre engin : elles peuvent recourir à des prestations externes complètes.
En effet, des professionnels spécialisés proposent des services adaptés aux besoins et permettent ainsi aux entreprises de bénéficier des avantages du drone sans nécessairement se former et réaliser toutes les démarches réglementaires.
En catégorie ouverte, avant le vol, il faut en particulier s’assurer que :
En catégorie spécifique, l'exploitant doit s'assurer, avant tout vol, que :
Lors du vol, se munir de tous les documents nécessaires (attestations de suivi de formation, attestation d’enregistrement d’exploitant et extrait d’enregistrement de l’aéronef) et en cas de prises de vues, respecter les règles applicables.
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