Les bases vie et les installations d'hygiène raccordables sur les chantiers du BTP

Les bases vie raccordables sont des éléments modulaires pouvant être disposés sur un chantier raccordé à l’eau, aux eaux usées et à l’électricité. Ils se différencient des installations d’hygiène autonomes qui viennent compléter les bases vies notamment sur des chantiers étendus.

Les aménagements de modules s’anticipent pour s’adapter aux contraintes du chantier (nombre de compagnons présents, accès, emprise, …) selon une multitude de configurations. Les installations devront être installées et raccordées avant le démarrage des travaux.

Le choix du positionnement des installations est représenté souvent par un schéma d’organisation qui concilie la proximité, la fluidité des déplacements, l’emprise des installations. Le choix des implantations doit garantir un accès des personnes et des matériaux aux chantiers, sans gêne pour la durée du chantier. Cette réflexion d’aménagement est aussi l’opportunité d’intégrer le flux de circulation des salariés, de mise en œuvre et de repli des bases vie.

Les conseils utiles pour l’installation de la base-vie :

- choisir un emplacement qui évitera de devoir les déplacer durant la vie du chantier,

- penser « accessibilité » pour la maintenance et la dépose des installations,

- encourager l'utilisation des sanitaires en les positionnant à proximité des aires de repos/repas :

• les positionner à une distance la plus courte possible du/des postes de travail en mesurant le temps de parcours (longueur et temps),
• disposer de toilettes et d'installations de lavage complémentaires pour les travailleurs dans les parties les plus éloignées des sites.

L’aménagement de la plateforme où se situent les bases vie et les installations d’hygiène doit être plan, durable, avec des accès piétons assainis, praticables en tout temps. Les accès sont exempts d’obstacles, éclairés et séparés physiquement des flux de véhicules et d’engins.

Les bases vie peuvent être réalisées à partir d’assemblage de modules dont les dimensions sont majoritairement de 6 par 2,5 mètres linéaires. Ils sont juxtaposables et superposables à plus de R+8 niveaux et peuvent s’étendre en longueur suivant les besoins.

Selon l’aménagement intérieur et l’équipement en mobilier, ils peuvent servir de vestiaires, réfectoires ou salle de réunion ou de repos.

L’aménagement peut être convivial pour les salariés, servir de vitrine pour promouvoir l’image du chantier et/ou de l’entreprise.

Suivant certaines configurations de chantier, des modules sanitaires (toilettes, lavabo, douches) dont les dimensions vont de 1,2 à 6 mètres linéaires seront en particulier nécessaires, dans les cas suivants :

• l’emprise au sol est limitée voire indisponible,
• la base vie principale est trop éloignée.

Dans l’exemple ci-dessous, le gabarit de ces modules permet de les disposer sur des consoles - échafaudages.

Conditions de réalisation : aménagement, entretien et approvisionnement en consommables

Les ensembles modulaires peuvent être disposés de différentes manières afin d’assurer les meilleures conditions d’accessibilité, d’usage et d’entretien des installations.

Lors de la crise Covid, des aménagements ont été expérimentés comme la gestion des flux pour éviter de mélanger les zones propres avec des zones contaminées ou sales, et ont montré leur efficacité et pertinence.

Pour améliorer le maintien au propre des espaces intérieurs, les dispositions suivantes peuvent être mises en œuvre :

• En extérieur avant d’entrer dans les modules, installer un lave-mains, un lave-bottes et un caillebotis,
• Disposer d’un sas pour sécher les chaussures, stocker les EPI ou les vêtements de travail le temps du déjeuner et avant d’atteindre les lieux de vie.

Pour maintenir une base vie propre et agréable à vivre, un nettoyage au moins quotidien est nécessaire et obligatoire. L’offre des prestataires pour maintenir quotidiennement les lieux propres s’est développée sur le territoire. Ils peuvent proposer les prestations suivantes :

• Gestion des déchets ménagers et évacuation,
• Aspiration des sols,
• Nettoyage des mobiliers et des équipements,
• Nettoyage des sols et des parois verticales (crédences réfectoire, salle d’eau),
• Nettoyage des sanitaires,
• Aération des locaux

Pour les sites annexes plus éloignés, s’il n’est pas possible d’installer des modules fixes en raison des branchements difficiles, impossibles physiquement ou encore en raison des durées d’interventions, les bases vie et les installations d’hygiène autonomes constituent une alternative. Si ces dernières ne sont pas envisageables, il existe d'autres solutions :

- Recourir à un café ou un restaurant à proximité du chantier ou du lieu d’intervention, mais cela nécessitera :

• d’avoir l’accord et les modalités d’usage du gérant de l’établissement autorisant leur utilisation, (pas nécessairement par écrit),
• de s’assurer de la disponibilité du lieu pendant toute la durée de présence des travailleurs sur place (jours et heures),
• les garder propres et remplacer les serviettes, le savon, le papier toilette, etc.

Lorsqu’aucune solution n’est possible, comme l’exemple de travaux de maintenance en situation d’urgence en petite équipe et en extérieur, le recours aux solutions suivantes reste envisageable :

- des toilettes publiques :

• géolocalisables via des applications dédiées,
• réservées après demande spécifique auprès des communes,