La réglementation en matière de santé, de sécurité et de conditions de travail dans le secteur du bâtiment et des travaux publics (BTP) joue un rôle essentiel dans la prévention des risques professionnels. Le BTP, caractérisé par des environnements de travail variés et parfois dangereux, nécessite une vigilance accrue pour protéger les compagnons sur les chantiers. Respecter les règles en vigueur permet non seulement de garantir la sécurité des travailleurs, mais aussi d’améliorer la performance globale de l’entreprise en réduisant les accidents, en favorisant un climat de travail serein et en optimisant la productivité.
Ce document présente l’ensemble de la réglementation applicable en matière de santé-sécurité et des conditions de travail. Elle est organisée autour de 25 thèmes principaux et est recensée, article par article, dans l’outil Droit de la prévention. Chacun de ces thèmes est décliné en sous- thèmes spécifiques, facilitant ainsi les recherches ciblées et la mise en œuvre de bonnes pratiques. Ce classement exhaustif et méthodique permet aux entreprises du BTP d’accéder rapidement aux informations nécessaires pour se conformer aux exigences réglementaires et renforcer leur démarche de prévention.
Mis à jour le 05/02/2025
L'évaluation des risques professionnels est une obligation essentielle pour les entreprises du secteur du BTP, car elle permet de garantir la sécurité et la santé des travailleurs sur les chantiers. En rédigeant un document unique d'évaluation des risques professionnels, les entreprises identifient et analysent les risques auxquels leurs salariés peuvent être exposés, qu'il s'agisse de chutes, d'accidents liés à des machines ou d'exposition à des substances nocives.
Ce document doit être accompagné d'un plan d'action qui définit des mesures de prévention concrètes, en intégrant les principes généraux de prévention, tels que l'évitement des risques ou la réduction de leur impact.
Il est également crucial de prendre en compte la pénibilité du travail, en identifiant les facteurs de risques professionnels qui peuvent affecter la santé des salariés. Le compte professionnel de prévention permet de suivre et de gérer l’impact de ces risques. Enfin, un accord en faveur de la prévention peut renforcer l'engagement de l'entreprise sur le sujet de la sécurité au travail, en impliquant les salariés dans le processus.
Une évaluation rigoureuse des risques et un plan d'actions bien défini sont des éléments clés pour assurer un environnement de travail sûr et sain, tout en respectant ses obligations.
L'employeur, tout comme les salariés, sont tenus de respecter des obligations de sécurité.
L’employeur est responsable de la santé et de la sécurité des salariés. Il est à ce titre tenu d’une obligation de sécurité. En tant qu’acteur garant de la politique de prévention et de sa mise en œuvre dans l’entreprise, il doit respecter les dispositions légales et réglementaires relatives à la prévention des risques professionnels.
Au-delà du rôle primordial de l’employeur en matière de santé-sécurité au travail, les salariés sont également tenus d’une obligation de sécurité. Ils doivent dans ce cadre répondre à un certain nombre d'obligations afin de protéger leur santé et d’assurer leur sécurité dans l'exercice de leurs fonctions, conformément aux instructions fournies par l’employeur.
Afin d’informer les salariés sur les règles qui leur sont applicables en santé-sécurité au travail, et dans un objectif de traçabilité de certaines informations essentielles pour la prévention des risques professionnels, l’employeur doit tenir des registres, tels que le registre de sécurité ou les registres d’observation et procéder à l’affichage d’informations sur le lieu de travail, notamment du règlement intérieur.
L’employeur doit également établir, conserver ou remettre un certain nombre de documents aux salariés comme la carte d’identification professionnelle du BTP. Il doit également transmettre ou tenir à disposition de l’Inspection du travail d’autres documents comme les notices d’instruction, notices de poste, etc.
Dans le secteur du BTP, les employeurs ont l’obligation d’informer et de former les compagnons sur les risques inhérents à leur activité afin de garantir leur sécurité et leur santé. Cette obligation couvre une large palette de risques, notamment ceux liés au risque chimique et biologique, au risque électrique, au risque hyperbare, ainsi que pour la conduite d’engins. Une attention particulière doit être portée à la formation à l’utilisation des équipements de travail et des équipements de protection individuelle (EPI). Les travailleurs doivent également être sensibilisés aux effets du bruit et des vibrations sur leur santé.
En outre, des accueils et formations renforcés sont requis pour les intérimaires et les salariés en CDD lorsqu’ils occupent des postes à risques particuliers. Ces formations doivent être adaptées aux dangers liés à leur environnement de travail et aux missions confiées, garantissant ainsi une intégration sécurisée sur les chantiers. Ces dispositifs d’information et de formation sont des leviers essentiels pour prévenir les accidents et maladies professionnelles dans le BTP.
La protection de la santé au travail des salariés doit être assurée par l’employeur qui doit mener un certain nombre d’actions de prévention, telle que la prévention des risques liés aux addictions dans le cadre professionnel. Il doit également faire réaliser le suivi en santé des salariés par un service de prévention et de santé au travail (SPST). Les actions menées par les SPST visent à prévenir la survenance d’accidents du travail et de maladies professionnelles (AT/MP).
Lorsqu’ils surviennent, les accidents font l’objet d’une déclaration par l’employeur, puis sont pris en charge et indemnisés selon une procédure précise. En parallèle, l’employeur doit mener des actions visant à organiser les secours rapidement en cas de survenance d’un accident sur le lieu de travail.
La réduction de la capacité de travail d’un salarié, en cas d’invalidité ou d’incapacité, impacte également la vie de l’entreprise car ces salariés peuvent faire l’objet d’aménagement de postes et donc entraîner une organisation spécifique dans l’entreprise.
L’employeur a l’obligation de veiller à la santé et à la sécurité de ses salariés, notamment en matière d’organisation du travail, de rythme de travail. Il doit respecter le temps de travail, à savoir les durées maximales hebdomadaires et journalières, ainsi que le temps de pause et de repos pour prévenir la fatigue excessive des salariés et les risques d’accidents.
Par ailleurs, les salariés peuvent, selon le poste qu’ils occupent, être soumis à des horaires atypiques comme le travail de nuit. Néanmoins, le recours au travail de nuit est strictement encadré par la réglementation. Il doit rester exceptionnel et prendre en compte les impératifs de protection de la santé et de la sécurité des salariés. Certains salariés peuvent également être soumis à des contraintes de travail particulières comme l’astreinte qui peut donner lieu à une compensation sous forme de repos notamment.
Le Comité social et économique (CSE) joue un rôle central dans la prévention des risques professionnels et l'amélioration des conditions de travail dans les entreprises du BTP. Sa mise en place est obligatoire dans les entreprises d’au moins 11 salariés. Sa composition inclut des représentants élus du personnel ainsi que l’employeur ou son représentant. Des mandats spécifiques, comme celui du référent santé et sécurité, renforcent son efficacité.
Le CSE exerce des attributions essentielles en matière de santé, de sécurité et de conditions de travail : il participe à l’analyse des risques, contribue à l’élaboration du document unique d’évaluation des risques professionnels (DUERP) et veille à la mise en œuvre des mesures de prévention.
Le CSE dispose de moyens spécifiques, tels que des heures de délégation et un accès à des formations spécialisées, pour mener à bien sa mission de protection des compagnons sur les chantiers.
La commission santé, sécurité et conditions de travail (CSSCT), obligatoire dans les entreprises de plus de 300 salariés ou sur décision de l’Inspection du travail, approfondit ces missions. Elle peut être mise en place de façon volontaire en deçà de ce seuil.
Sur un chantier de BTP, une grande diversité de travailleurs coexiste, chacun ayant un statut particulier avec des obligations et des droits spécifiques.
Parmi eux, les travailleurs intérimaires, employés pour des missions temporaires, bénéficient des mêmes conditions de sécurité que les salariés permanents, mais leur contrat est limité dans le temps.
Les sous-traitants sont tenus de respecter les règles de sécurité et d'hygiène sur le chantier, tout en ayant un encadrement propre responsable des conditions de travail de ses employés. Les artisans, souvent travailleurs indépendants ou employeurs, doivent aussi respecter la réglementation, notamment en matière de sécurité et de conditions de travail.
Les apprentis alternent entre l'entreprise et le lieu de formation et sont protégés par des règles spécifiques sur la sécurité en raison, notamment, de leur statut de jeunes travailleurs. Les stagiaires, quant à eux, sont encadrés sur le chantier et doivent être formés aux risques professionnels.
Les travailleurs en situation de handicap doivent bénéficier d'aménagements de poste et d'aides adaptées.
Le prêt de main-d'œuvre entre entreprises est réglementé pour éviter les abus, et les travailleurs prêtés doivent bénéficier des mêmes droits et des mêmes conditions de santé et de sécurité que les autres salariés.
Tous ces travailleurs, bien que différents dans leur statut, sont soumis à des conditions strictes en matière de sécurité et de conditions de travail.
Lors de la conception et de l'aménagement des lieux de travail, le maître d'ouvrage et l'employeur ont des obligations essentielles pour garantir un environnement de travail sûr et sain pour les travailleurs. L’intégration de la prévention des risques professionnels dès la conception des lieux de travail, des postes et des ambiances de travail (luminosité, acoustique adéquate etc.) constitue un enjeu majeur pour assurer la sécurité des salariés.
Des règles spécifiques sur la sécurité des lieux de travail, la prévention du risque incendie, sur l’aération et l'assainissement en concevant des systèmes de ventilation permettant un renouvellement d’air efficace pour prévenir tout risque pour la santé des travailleurs, sur la conception et l’utilisation des installations électriques s’appliquent à ce titre au maître d’ouvrage chargé de la conception des lieux de travail et à l’employeur pour l’utilisation des lieux de travail.
En somme, une collaboration étroite entre le maître d'ouvrage et l'employeur est essentielle pour allier prévention des risques et bien-être des travailleurs.
Les entreprises du BTP peuvent être amenées à intervenir sur divers équipements techniques tels que les ascenseurs (notamment afin de procéder à leur vérification ou leur mise en sécurité), les chaudières, les installations de climatisation ou de chauffage, canalisations et équipements sous pression, canalisations de distribution intérieure de gaz.
Certaines professions peuvent également conduire les salariés à manipuler des fluides frigorigènes dans le cadre de leur activité. Le Code du travail prévoit les règles de prévention à respecter pour que ces travailleurs puissent intervenir en sécurité sur ces équipements.
Pour les entreprises du BTP, il est crucial de porter une attention particulière aux questions d'hygiène et de qualité de la vie sur les chantiers. Cela inclut la mise en place d'installations sanitaires adéquates, qui garantissent le bien-être des travailleurs en leur offrant des conditions d'hygiène satisfaisantes. De plus, des locaux de restauration et de repos doivent être prévus pour permettre aux employés de se détendre et de se restaurer dans un environnement confortable, ce qui contribue à leur productivité et à leur qualité de vie.
L'hébergement est également un aspect à prendre en compte, notamment pour les chantiers éloignés pour lesquels des solutions adaptées doivent être mises en place pour assurer un logement décent.
Avant le démarrage des travaux, il est essentiel d'installer les voies et réseaux divers (VRD), car cela facilite l'accès aux chantiers et assure un bon fonctionnement des installations temporaires.
Pour les chantiers d'une durée inférieure à quatre mois, des aménagements spécifiques peuvent être envisagés, permettant de répondre rapidement aux besoins des travailleurs tout en respectant les règles de sécurité et de confort.
En somme, investir dans l'hygiène et la qualité des installations sur les chantiers est non seulement une obligation légale, mais aussi un gage de performance et de satisfaction pour les équipes.
La gestion du risque de coactivité est essentielle lorsque plusieurs entreprises interviennent simultanément ou successivement sur un même site ou sur une même opération. Ce risque, s'il n'est pas correctement géré, peut entraîner des accidents graves, des interruptions de chantier, des retards.
Pour assurer la sécurité de tous les intervenants sur les chantiers de bâtiment et de génie civil, il est nécessaire de mettre en place une mission de coordination sécurité protection de la santé (SPS), qui doit être commandée par le maître d'ouvrage. Cette mission doit être réalisée par un coordonnateur SPS compétent et formé, capable d'identifier les risques spécifiques liés à la coactivité et de proposer des mesures adaptées.
Lorsque le risque de coactivité concerne l'intervention d'une ou de plusieurs entreprises sur un site en activité, un plan de prévention doit être élaboré. Ce plan, rédigé par le chef d'établissement ou l'exploitant, doit être réalisé en concertation avec les entreprises intervenantes afin de garantir une approche collaborative et efficace de la prévention des risques liés à la coactivité.
En intégrant ces pratiques, les entreprises du BTP peuvent non seulement protéger la santé et la sécurité des travailleurs, mais aussi optimiser l'organisation des chantiers et améliorer la productivité globale.
Les fabricants doivent respecter les règles techniques de conception et de mise sur le marché des machines, des engins et des équipements de travail.
L’employeur doit respecter les règles générales et spécifiques d’utilisation applicables à certains équipements (engins de levage, équipements de travail mobiles, équipements comportant des écrans de visualisation…). Des règles spécifiques s’appliquent également à certains composants d’équipements (protecteurs et dispositifs de protection, organes de service de mise en marche/arrêt…). Il doit également s’assurer de leur maintenance, les maintenir en état de conformité et assurer des vérifications initiales et périodiques.
Certains équipements spécifiques de travail (grues à tour, meules et disques abrasifs, ascenseurs de chantiers...) font l’objet de dispositions spécifiques de conception et d’utilisation.
Enfin, le recours aux drones est conditionné au respect d’un certain nombre d’obligations relatives à la formation, l’enregistrement et l’immatriculation, le respect des règles relatives à l’exploitation des drones...
Les équipements de protection individuelle (EPI) doivent répondre à un certain nombre de règles techniques de conception, ainsi qu’à une procédure d’évaluation. Ils sont également soumis à une surveillance de la qualité et une procédure de certification de la conformité que les fabricants, importateurs et distributeurs doivent respecter. Les autorités nationales assurent en parallèle, dans chaque État membre de l’Union européenne, une surveillance du marché des EPI.
Afin de préserver la santé et la sécurité des salariés lors de l’utilisation des EPI, l’employeur doit notamment procéder aux vérifications périodiques requises, et assurer la formation des salariés à leur utilisation.
Certains EPI peuvent par ailleurs présenter des spécificités particulières afin d'être adaptés à l’activité professionnelle des salariés (types de travaux à réaliser, conditions techniques auxquelles doivent répondre ces EPI…).
Le travail en hauteur est présent dans tous les métiers du BTP : chez les couvreurs, les façadiers, les menuisiers, les peintres, les charpentiers, les terrassiers… Et les chutes de hauteur sont la première cause d'accident mortel. Avant d'engager tout travail en hauteur, une évaluation complète des risques doit être réalisée. Cette évaluation des risques permet de déterminer les dangers spécifiques associés aux situations particulières de travail en hauteur à accomplir (travaux sur toiture, levage de charpentes, travaux de démolition, chargement et déchargement en hauteur…) et aux équipements de travail en hauteur utilisés (échafaudages, échelles, plates-formes...). L’évaluation des risques permet de définir les mesures de sécurité nécessaires pour prévenir le risque de chute de hauteur et pour garantir la sécurité des personnes et la sécurité des lieux de travail en hauteur.
Parmi les mesures de sécurité en hauteur, il convient de privilégier l’utilisation d’équipements de protection collective aux équipements de protection individuelle (EPI) car ils visent à protéger l'ensemble des travailleurs et non seulement ceux directement exposés au danger. Ainsi, l’utilisation de dispositifs de protection collective, tels que les garde-corps empêchant la chute des travailleurs, les filets de sécurité interceptant une personne en cas de chute, les plates-formes sécurisées ou les échafaudages permettant de travailler en hauteur de manière stable et sécurisée, doit être priorisée.
Des EPI peuvent également être utilisés, comme les harnais de sécurité pour se sécuriser contre la chute, les cordes pour permettre de maintenir la personne attachée à un point d'ancrage sécurisé, les casques de sécurité pour protéger la tête en cas de chute d'objets ou encore les chaussures de sécurité pour offrir une meilleure adhérence et réduire les risques de glissades.
En outre, les équipements de travail ou de protection doivent être régulièrement inspectés pour garantir leur bon état et leur efficacité.
Le secteur du BTP est l’un des secteurs les plus exposés au risque routier, en raison des déplacements fréquents des travailleurs entre les chantiers, de trajets souvent longs, de la conduite de véhicules lourds ou d’engins spécifiques, tels que les grues mobiles, ainsi que de l’occupation de la voie publique pendant l'exécution des travaux.
Le risque routier représente un danger majeur pour la sécurité des travailleurs. La gestion de ce risque nécessite donc une démarche globale de prévention incluant des actions de formation à la conduite et de contrôles techniques des véhicules, le respect des règles liées au permis de conduire et aux documents obligatoires, le respect des temps de conduite et de repos ainsi que des dispositions techniques des véhicules tels que les règles d’éclairage et de signalisation, de poids et de dimension, de dispositifs de freinage des véhicules...
Le transport exceptionnel génère lui aussi des risques routiers spécifiques. Il concerne les véhicules transportant des charges hors normes, en raison de leurs dimensions ou de leur masse, lesquelles ne respectent pas les limites réglementaires. Ces transports nécessitent des autorisations spéciales et des mesures de sécurité renforcées pour éviter tout accident et garantir la sécurité des conducteurs, travailleurs du BTP et autres usagers de la route.
Le transport de marchandises dangereuses implique le déplacement de substances qui présentent des risques spécifiques pour la santé, la sécurité et l'environnement en raison de la nature des produits transportés. Ces marchandises peuvent inclure des produits chimiques, des matériaux inflammables, des explosifs, ou des matières toxiques utilisées dans les matériaux de construction, ou lors de l’entretien des infrastructures. Le transport de ces matières est hautement réglementé pour prévenir tout accident, fuite, ou contamination qui pourrait entraîner des conséquences graves.
Pour les entreprises du BTP, il est essentiel de s'intéresser aux risques chimiques et biologiques présents sur les chantiers et dans les ateliers car ces dangers peuvent gravement affecter la santé des travailleurs.
Les agents chimiques dangereux (ACD), notamment ceux classés comme cancérogènes, mutagènes et toxiques pour la reproduction (CMR), nécessitent une attention particulière. Parmi ces substances, l'amiante, le plomb et la silice sont particulièrement préoccupants en raison de leurs effets nocifs à long terme et restent un enjeu majeur.
La prévention de ces risques passe par une évaluation rigoureuse, une vigilance accrue et la mise en place de mesures de protection adaptées, tout comme pour les agents biologiques qui peuvent provoquer des infections ou des allergies. De plus, l'utilisation de produits biocides, pour le traitement des matériaux, doit être encadrée pour éviter des expositions dangereuses.
Les poussières et fumées générées lors des travaux, ainsi que les nanoparticules et nanomatériaux, représentent également des risques souvent sous-estimés.
Il est donc crucial que les entreprises respectent les réglementations concernant la mise sur le marché des produits, afin de garantir que seuls des matériaux sûrs et conformes soient utilisés.
En intégrant une gestion de ces risques dans leur culture de prévention, les entreprises du BTP peuvent non seulement protéger la santé de leurs employés, mais aussi améliorer leur performance globale. La formation et la sensibilisation des équipes sur ces enjeux sont des éléments clés pour instaurer un environnement de travail sûr.
Le risque électrique dans le secteur du BTP englobe les dangers liés à la conception et à l’utilisation des installations électriques, ainsi qu’à l’intervention sur les ouvrages de distribution d’énergie électrique et les travaux au voisinage de ces installations.
Les risques majeurs incluent le risque d’électrocution, de choc électrique, les incendies d’origine électrique et les arcs électriques. Ces risques peuvent résulter d’une mauvaise installation, de câblages défectueux, de non-respect des normes de sécurité ou encore d'une mauvaise gestion des outils électriques. Les travailleurs peuvent y être exposés en manipulant des câbles sous tension, en travaillant à proximité de réseaux électriques ou en installant des équipements sans protection adéquate.
Pour limiter ces risques, il est essentiel de mettre en place des mesures de prévention, telles que des formations spécifiques pour les travailleurs donnant lieu à la délivrance d'habilitations électriques qui garantissent leur compétence en matière de sécurité électrique. De plus, l’utilisation d’équipements de protection individuelle (EPI) et la vérification régulière des installations électriques permettent de réduire les accidents électriques sur les chantiers et de protéger les travailleurs.
Dans le secteur du BTP, il est fondamental pour les entreprises de prendre en compte l'ensemble des risques professionnels, et pas seulement ceux qui sont souvent mis en avant ou qui font l'objet de réglementations spécifiques. En effet, la diversité des activités sur les chantiers expose les travailleurs à de nombreux risques, allant des risques liés aux rayonnements ionisants et non ionisants, au bruit et aux vibrations, en passant par les intempéries.
Ignorer ces risques peut avoir des conséquences graves sur la santé des travailleurs et sur la sécurité des opérations. Par exemple, les manutentions manuelles peuvent entraîner des troubles musculo-squelettiques, tandis que le risque d'explosion ou pyrotechnique nécessite une vigilance particulière lors de l'utilisation de matériaux inflammables. De même, le risque de noyade dans des zones de travaux aquatiques ou le risque d'incendie doivent être évalués et gérés de manière proactive. Enfin, l'endommagement des réseaux, qu'ils soient électriques ou de communication, peut également engendrer des interruptions de service et des accidents.
En intégrant une approche globale de la gestion des risques, les entreprises du BTP peuvent protéger la santé et la sécurité de leurs salariés tout en gérant efficacement leurs chantiers.
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