L’examen d’effet de site est-il obligatoire ? Dans le cas contraire, à partir de quel moment doit-on le prévoir ?
Il est toujours nécessaire de prendre en compte la configuration du site, les constructions environnantes ainsi que les phénomènes climatiques locaux qui ont une influence sur la vitesse du vent, au moment du choix de l’installation et lors de l’utilisation des engins de levage.
Une accélération du vent entre deux bâtiments, ou effet de site, peut augmenter significativement la valeur de la vitesse du vent, qui est considérée pour la vérification de la stabilité des engins, et peut aussi provoquer des phénomènes de turbulence, de rafales, pouvant entraîner, par exemple, des renversements, des autogirations (grue à tour), etc.
L’effet de site se traduit, dans la pratique, par un coefficient majorant la vitesse du vent. Ce coefficient est évalué par des essais en laboratoire ou des mesures sur site.
Nous conseillons de consulter le constructeur de l’engin pour définir les moyens à mettre en œuvre afin d’assurer la stabilité au cas par cas.
L’employeur doit disposer des moyens et des informations permettant d’avoir connaissance, sur le chantier, des conditions climatiques et de leur évolution afin de remplir leur obligation de veiller à la stabilité des équipements.
L’installation d’un anémomètre sur le chantier et un abonnement à Météo-France ou, à défaut, une information quotidienne sur les prévisions météorologiques, sont des dispositions impératives pour les équipements de levage de charges non guidées, dont la hauteur sous crochet est supérieure à 6 mètres, pour connaître en permanence la vitesse du vent et prendre en temps utile les mesures de prévention qui s’imposent (arrêt des grues à tour et mise en girouette, par exemple).
La notice d’instructions du constructeur comporte des indications relatives à la stabilité des engins vis-à-vis du vent et les mesures à appliquer.
Date de mise à jour : 24 juil. 2023