La dépose ou la détention des détecteurs de fumées ioniques exige-t-elle des dispositions particulières ?
Oui. La dépose et l’entreposage provisoire sur un ouvrage de détecteurs de fumée à chambre d’ionisation (DFCI) sont encadrés par le Code de santé publique et l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN).
La présence d’une personne compétente en radioprotection (PCR) est exigée dans l’entreprise intervenante. Il s’agit de sources scellées radioactives. L’endommagement de l’enveloppe du détecteur de fumée engendre des risques de contamination par les poussières issues de la source composée d’américium 241, voire pour les plus anciens de plutonium 238 ou de radium 226. Pour rappel, des sources radioactives étaient utilisées sur certaines gammes de détecteurs de fumée que l’on qualifie de détecteurs de fumée à chambre d’ionisation. On compte environ 7 millions d’appareils en France (source INRS).
La réglementation de santé publique imposait de les remplacer par des détecteurs (optiques ou thermiques), plus efficaces, avant le 31 décembre 2017.
Il appartient au maître d’ouvrage de détecter, évaluer, communiquer et faire déposer les capteurs. Les opérateurs devront porter les EPI : combinaison, gants de protection en PVC, masque FFP3 et veiller à emballer chaque détecteur dans un sac en plastique fermé.
Enfin, la dépose, le stockage, le transport et l’envoi vers des filières spécialisées doivent être réalisés par des entreprises déclarées ou autorisées par l’ASN.
Date de mise à jour : 4 mars 2020