Pour alimenter mes engins, je stocke 500 litres de gazole dans une cuve à l'intérieur d'un container de chantier. Une mise à la terre et une signalisation (Atex) sont-elles nécessaires ?

Le stockage de carburant dans des réservoirs installés de manière provisoire afin de pouvoir approvisionner les engins de chantiers est autorisé.

L'article 23 de l’arrêté du 1^er juillet 2004 précise que la capacité globale du stockage ne doit pas excéder 2 500 litres.

Par ailleurs, certaines dispositions doivent être prises en compte :

• Mettre à la terre la cuve et les parties métalliques (réservoirs, canalisations et autres accessoires), afin d’éviter l’accumulation de charges électrostatiques.
• Mettre la cuve à l’abri de toute source possible d’inflammation (flamme nue, etc.).
• Organiser la mise en place d’une signalisation Atex, nécessaire car le gazole possède une zone d’inflammabilité comprise entre la limite d’inflammabilité inférieure (0,5 %) et la limite d’inflammabilité supérieure (5 %), ces limites étant exprimées en pourcentage des vapeurs du produit (gazole) dans l’air. Le matériel et les accessoires servant au stockage et au transfert du gazole doivent être Atex. Pour rester en dessous de la limite inférieure d’inflammabilité, le container doit être suffisamment ventilé en disposant les grilles de manière qu’elles ne puissent pas être bouchées. Les grilles doivent être dimensionnées de façon à permettre un renouvellement de quatre volumes d’air par heure.
• Procéder à un affichage relatif à la toxicité du gazole : étiquettes et phrases de risque (R40 effet cancérogène suspecté ; R65 nocif : peut provoquer une atteinte des poumons en cas d’ingestion ; R66 l’exposition répétée peut provoquer dessèchement ou gerçures de la peau ; R51/53 toxique pour les organismes aquatiques, peut entraîner des effets néfastes à long terme pour l’environnement aquatique).
• Placer des affiches d’interdiction de fumer, de faire du feu ou d’entreposer des matières combustibles autres que le produit pétrolier stocké.
• Utiliser une cuve à double paroi ou, à défaut, aménager une rétention étanche et incombustible avec une capacité égale au moins à celle de la cuve.