Quels sont les principes généraux d’organisation d’un chantier plomb ?

Lorsque l’on travaille en présence de plomb, nous sommes confrontés à des particules de différentes tailles qui peuvent pénétrer dans l’organisme par voies aériennes (respiratoire ou digestive). Une grande attention doit donc se porter sur la mise en œuvre de règles d’hygiène rigoureuses.

Aussi, on :

• s’assure de connaître avec exhaustivité les matériaux, matériels, équipements du futur chantier, contaminés ou contenant du plomb (rapport avant travaux plomb) ;
• contrôle la formation de ses personnels vis-à-vis du risque plomb ;
• privilégie, dès la conception du chantier, les techniques les moins agressives (en fonction de l’état du plomb et du support) pour réduire la production de poussière (vraisemblablement de plomb) ;
• détermine les moyens de protection collective (MPC) et équipements de protection individuelle (EPI) à mettre en œuvre en fonction de la nature des travaux, et donc en fonction des empoussièrements prévisibles (entre un risque de contamination lié à une simple manipulation et une exposition à des poussières générées par les travaux de ponçage, percement… – article R4412-70 du Code du travail) ;
• identifie le/les centre(s) de traitement pour l’élimination des futurs déchets de chantier plomb ;
• rédige ou modifie les notices de poste (article R4412-39 du même Code) ;
• informe les services de santé du travail ;
• met en place un vestiaire sale et un vestiaire propre accessible par l’intermédiaire d’une douche d’hygiène (article R4412-157 du même Code) ;
• interdit de manger, fumer et boire sur le chantier ;
• veille à isoler (article R4412-69 du même Code) et nettoyer régulièrement la zone de travaux afin d’éviter la pollution éventuelle des autres parties du chantier ;
• vérifie la mise en œuvre des principes généraux de prévention (articles L4121-1 et -2 du même Code) tels que :
  • le combat à la source (humidification, aspiration, sac à manches, gel, renouvellement d’air au poste de travail…),
  • l’utilisation des MPC et des EPI,
  • l’appropriation des notices de poste par les utilisateurs ;
• fait mesurer l’exposition des travailleurs ;
• emballe et fait évacuer les déchets vers les exutoires identifiés à la conception du chantier ;
• fait entretenir les vêtements de travail par une entreprise spécialisée si l’on n’a pas eu recours à des vêtements jetables (article R44412-159 du même Code) ;
• utilise son retour d’expérience (REX), le cas échéant, pour la mise à jour de ses notices de poste (et donc son DUEvR).