Anticiper le volume des systèmes de captation des poussières pour prévenir l'exposition à la silice cristalline sur les échafaudages

En amont du choix ou de l’achat d’un équipement de travail ou de protection, l’analyse préalable des besoins peut s’avérer être un outil indispensable pour garantir la concordance entre ce type d'équipement, son usage, mais aussi ses limites et l’environnement de travail du chantier sur lequel il est utilisé.

Les dispositifs de captation des poussières présentent des dimensions diverses (taille, poids, volume…) selon les marques, les types de chariot qui permettent de les transporter et leurs performances. La largeur des planchers d’échafaudage peut parfois ne pas laisser la possibilité à l’opérateur d’y amener le système de captation des poussières à la source pour réaliser les tâches de ponçage ou encore de découpe d’un mur en béton. Dans ce cas, il ne dispose alors que de son appareil de protection respiratoire pour se protéger des poussières de silice cristalline. Les équipements de protection individuelle, comme le masque, ne sont utilisés, en effet, qu’en complément des protections collectives si celles-ci se révèlent insuffisantes, selon les principes généraux de prévention.

Dans l’optique de garantir la sécurité collective des salariés et de prévenir les expositions aux poussières de silice cristalline, il est donc nécessaire de prendre en compte le volume des équipements de protection collective lors de l’analyse préalable des besoins afin de vérifier si l’équipement est adapté à la configuration des postes de travail (accès, surfaces, hauteur…).

La prise en compte du volume des équipements de protection collective dans l’analyse préalable des besoins permet aux compagnons de se déplacer plus facilement sur chantier, par exemple sur les échafaudages, et de se munir des équipements de protection adéquats. Ils sont ainsi moins exposés aux poussières de silice cristalline et réalisent leurs tâches dans des conditions optimales.

Cette analyse préalable peut entraîner l’élargissement des plateaux de travail de l’échafaudage et des trappons afin de fluidifier la circulation des opérateurs et de leur équipement de travail et/ou de protection. Cependant, cela peut aussi nécessiter des évolutions dans la fabrication des trappons afin de les mettre en adéquation avec des plateaux de travail plus larges.

Cette analyse peut également conduire à d’autres mesures comme la mise en place de sapine afin de faciliter le déplacement des matériaux de l’extérieur vers l’intérieur de l’échafaudage en toute sécurité pour les salariés. La mise en place de sapine constitue, ainsi, une solution transitoire en attendant le développement de matériels adéquats par les fabricants.