Assurer l’éclairage des chantiers en sécurité avec une installation électrique provisoire

Généralement, les installations d’éclairage de chantier sont à caractère provisoire. Elles doivent répondre aux exigences de la norme NF C 15-100 ainsi qu’aux recommandations de l’Association française de l’éclairage.

Il existe deux types d’éclairages :

• l’éclairage « normal » permet au personnel de circuler, de travailler en sécurité et d’avoir une vision d’ensemble du chantier ;
• en cas de défaillance de l’éclairage normal, l’éclairage « de sécurité » permet de baliser le cheminement vers les issues et de faciliter l’évacuation du personnel.

La sécurité des travailleurs vis-à-vis du risque électrique passe par le choix des appareils. Ces derniers doivent être protégés contre les projections d’eau et les risques de chocs mécaniques. La norme NF C 15-100 impose que les matériels de chantier présentent un degré de protection minimum IP44 et IK08.

Les installations varient en fonction des zones à éclairer (circulation extérieure ou intérieure, postes de travail, locaux annexes, zone d’évacuation).

Les guirlandes de lampes ou les rubans LED sont utilisés pour l’éclairage général des chantiers et pour le balisage. Leur alimentation est de très basse tension de sécurité (TBTS) ou de très basse tension de protection (TBTP).

L’éclairage des postes de travail peut être réalisé par des appareils mobiles ; il en existe trois types :

• les baladeuses ;
• les luminaires mobiles sur trépied ;
• les équipements d’éclairage dont l’énergie est fournie par un accumulateur portatif rechargeable.

Les luminaires d’éclairage public assurent l’éclairage d’accès et de circulation ; ils sont installés en extérieur.

Les réflecteurs de type industriel sont employés pour l’éclairage intérieur ; ils sont installés à des emplacements inaccessibles aux travailleurs.

Les visières écrans peuvent être installées pour masquer les sources lumineuses provenant de certaines directions et éviter l’éblouissement.

On appelle « éclairage général » l’éclairage des chantiers. Il doit permettre le déplacement en sécurité du personnel ainsi que des matériels et matériaux.

L’éclairage fonctionnel peut être fixe ou mobile. C’est l’éclairage minimum nécessaire au personnel pour travailler en sécurité. Lors des travaux en extérieur, l’éclairage fonctionnel doit être uniforme et ne pas éblouir.

Les valeurs minimales d’éclairement sont à respecter. Elles sont fixées par la réglementation en fonction des zones de travail et exprimées en lux.

L’éclairage de sécurité permet d’assurer l’évacuation des travailleurs en cas de défaillance de l’éclairage normal. Il doit être électrique et installé à poste fixe.

Il existe plusieurs types d’éclairage de sécurité : les blocs autonomes d’éclairage de sécurité (BAES), les installations alimentées par une batterie centrale d’accumulateurs, des lampes à accumulateurs ou à piles. Des éléments d’appoint peuvent le renforcer (catadioptres ou plaques réflectorisées).

Les éclairages de sécurité doivent être disposés pour permettre la visibilité de l’ensemble du trajet de l’évacuation du personnel.

Un entretien et un contrôle rigoureux

Le fonctionnement de l’éclairage de sécurité doit être vérifié régulièrement par une personne désignée.

Les anomalies doivent être réparées le jour même avant la tombée de la nuit, ou immédiatement si l’éclairage artificiel est indispensable.

Pour en savoir plus, téléchargez la fiche Prévention Installation électrique provisoire pour l’éclairage des chantiers.