Dernière mise à jour le : 13/03/2025
Les cabines de peinture représentent, pour les peintres, un moyen de travailler en sécurité dans les ateliers. Filtrer l’air neuf, ventiler, aspirer, filtrer l’air pollué, sont les principales règles pour se protéger des risques liés aux brouillards et particules générés lors des travaux de peinture.
Selon le produit appliqué, les opérateurs peuvent être exposés aux risques :
Les cabines de peinture permettent de limiter ces risques. Pour protéger efficacement, elles respectent quelques principes de base :
Différents types de cabines, ouvertes ou fermées, existent. Elles diffèrent au niveau de leurs dimensions, leur mode de ventilation, leur type de filtration.
Le type de cabine doit être adapté aux spécificités des éléments à peindre.
Dans tous les cas, l’apport d'air neuf vient d'une zone non polluée à l’extérieur de l’atelier. L'air pollué est filtré avant d'être rejeté à l'extérieur. Le positionnement de la cabine dans l'atelier doit permettre :
Les cabines ouvertes sont généralement à ventilation horizontale.
Le peintre est :
Il dirige toujours le jet de son pistolet vers l'intérieur de la cabine (paroi arrière).
Leurs dimensions sont variables, adaptées aux ouvrages à peindre (petites ou moyennes dimensions) et suffisantes pour que :
Cabine ouverte, peintre situé à l'extérieur
Elles sont particulièrement adaptées aux opérations nécessitant de petites quantités de produit.
Quant aux cabines fermées à ventilation verticale, utilisées pour la peinture d'ouvrages de plus grandes dimensions, ou nécessitant de plus grandes quantités de produit, elles sont ventilées et fermées sur toutes leurs faces, l’opérateur et l’objet à peindre étant à l’intérieur.
Leurs dimensions doivent, comme pour les cabines ouvertes, être adaptées aux ouvrages à peindre.
Équipée d'un ventilateur supplémentaire créant une surpression, la cabine évite l'entrée de poussières lors de l'ouverture/fermeture de la porte d'accès.
Ces cabines fermées permettent une aspiration plus efficace de l'air pollué et protègent les autres opérateurs situés dans l'atelier. Par ailleurs, l'air de l'espace d'application est mieux préservé des poussières.
Pour tous les types de cabine, le port d'équipements de protection individuelle adaptés est requis et notamment d'un appareil de protection respiratoire et de gants de protection pour l'applicateur situé devant ou dans la cabine.
Les filtres qui piègent le brouillard émis sont généralement des filtres dits « secs », le plus souvent :
Le niveau de filtration (simple, double, triple…) est à adapter aux travaux à réaliser (fréquence d'utilisation de la cabine, quantité de produit appliqué, durées d'application). Le choix de la cabine est également réalisé par rapport à sa solution de filtration. Plusieurs filtres combinés offrent une meilleure protection.
Pour garantir l'efficacité des filtres (préfiltres, filtres d'extraction, filtres charbon actif), il est nécessaire de les changer avant qu'ils ne soient saturés. Le niveau d'encrassement dépend de l'usage de la cabine (fréquence d'utilisation de la cabine, quantité de produit appliqué, durées d'application).
Certaines cabines sont équipées d'un système de contrôle de l'encrassement des filtres.
Pour l’application des peintures, le fonctionnement du pistolet de pulvérisation est asservi au fonctionnement de la ventilation.
Si le séchage rapide de la peinture n'est pas requis, il est réalisé à température ambiante dans une zone ventilée, séparée des zones de travail.
Sinon, les pièces sont acheminées pour séchage dans un four armoire, une cabine étuve ou un four tunnel. Pour les fours tunnels, l’installation est réalisée de telle sorte que l’air pollué ne sorte pas par les extrémités. Dans tous les cas, les vapeurs de solvant sont évacuées avec un système de ventilation maintenant leur concentration inférieure au quart de la LIE. Le chauffage ne doit pas pouvoir être mis en marche sans que la ventilation et/ou qu’un dispositif d’aspiration fonctionne.
Il existe également des cabines mixtes permettant l’application de la peinture et le séchage. Pour celles-ci, en phase de séchage un débit d’air minimal ou un système d’épuration garantit que la concentration ne dépasse pas le quart de la LIE. En position séchage, un dispositif de sécurité empêche le fonctionnement du pistolet de pulvérisation.
Enfin, la maintenance des cabines est essentielle au maintien des performances de protection. Elle doit être confiée à un personnel compétent, en mesure de se prémunir des risques qu’elle présente, et être réalisée selon les préconisations du fabricant.
Installation de nettoyage et préparation
Afin d’éviter de polluer l’atmosphère des ateliers, prévoyez des installations spéciales pour le nettoyage des pistolets et accessoires ainsi que pour la préparation des peintures (local équipé avec plan de travail, cuvette et récupérateur à solvants usés et système d’aspiration avec dispositif de filtration de l’air pollué).
Pour mémoire, dans les locaux fermés où les travailleurs sont appelés à séjourner, l'air doit être renouvelé de façon, notamment, à maintenir un état de pureté de l'atmosphère propre à préserver la santé des travailleurs et éviter les odeurs désagréables (article R4222-1 du Code du travail).
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