Choisir un dispositif de maintien provisoire des étais et poutrelles
Les dispositifs de maintien provisoire des étais et poutrelles facilitent la mise en œuvre précise de vos matériels, en garantissant leur résistance et leur stabilité. Focus sur trois solutions, leurs caractéristiques techniques et leurs fonctions afin de faire les choix les plus adaptés en phase d’étaiement sur vos chantiers.
Date de mise à jour : 19 juin 2024
Dispositifs de maintien provisoire des étais et poutrelles : des accessoires essentiels pour la sécurisation de l’étaiement
Les dispositifs de maintien provisoire des étais simples et poutrelles de marque NF assurent la verticalité des étais, le maintien des poutrelles et participent à la stabilité de l’ensemble de votre étaiement et de la structure étayée.
Les trépieds : assurer la verticalité
Les trépieds, dotés d’un blocage rapide par clavette, coulisseau ou levier, n’assurent pas le contreventement contre les efforts horizontaux exercés en tête de l’étaiement, mais ils permettent :
- un maintien des étais debout ;
- un réglage de leur verticalité ;
- une mise en place plus ergonomique.
Pour cela, assurez-vous qu’ils soient faciles et rapides à monter et à démonter, qu’ils aient une hauteur de 25 à 30 % par rapport à celle de l’étai à maintenir et qu’ils ne présentent pas de jeu excessif.
Les cadres-étais : participer au contreventement de l’ensemble
Ces dispositifs permettent d’assembler quatre étais pour former un cadre fixe ou extensible en longueur. Ils assurent la verticalité des étais dans des trames d’espacements réguliers. Leur utilisation contribue au contreventement de la zone étayée, à condition de respecter le plan d’étaiement.
Les cadres sont démontables indépendamment des étais afin de pouvoir en laisser certains en position de séchage. Vous pouvez également déplacer l’étaiement sur un même niveau de plancher grâce à un chariot de ripage.
Les fourches : garder l’équilibre et maintenir les poutrelles
Destinés à recevoir des poutrelles ou des filières d’étaiement, ces matériels se montent sur des étais simples ou sur des tours d’étaiement. Ces fourches, à vérin, à vis ou à queue lisse sont couramment associées à un élément de réglage en hauteur.
Cadres étais.
Elles servent à :
- assurer une transmission centrée des charges sur les étais et uniformément réparties sur les surfaces en contact ;
- maintenir les poutrelles contre le risque de déversement par l’intermédiaire de ses éléments verticaux constituant la fourche dont la hauteur et la résistance sont suffisants. Veillez à ce que la hauteur des fourches soit toujours inférieure à la hauteur des poutrelles afin d’éviter l’appui direct du coffrage ou des prédalles sur les fourches. Proscrivez le simple clouage des poutrelles sur les platines des étais.
Dans le cas de l’utilisation d’étais simples avec fourches, le centrage des charges est quasi automatique. Toutefois, si du jeu apparaît entre votre poutrelle et les doigts de la fourche, vous devez caler la poutrelle symétriquement.
Dans le cas de l’utilisation de cadres étais ou de tours d’étaiement, tournez les fourches de manière à obtenir l’alignement des axes des poutrelles simples ou doublées sur les axes des fourches.
Réglementation
Étaiements, cintres et coffrages
Selon le Code du travail, la conception des étaiements d'une hauteur de plus de 6 mètres est justifiée par une note de calcul et leur construction réalisée conformément à un plan de montage préalablement établi, sauf en cas d'urgence ou d'impossibilité. La note de calcul et le plan de montage sont conservés sur le chantier. Ces dispositions ne sont pas applicables aux étaiements mis en œuvre pour l'exécution des travaux souterrains (article R4534-105).
L'enlèvement des cintres et des coffrages ainsi que l'enlèvement des charpentes soutenant ces installations ne peut être réalisé que sous le contrôle d'une personne compétente désignée par l'employeur (article R4534-106).
Il convient par ailleurs de se référer à la notice du fabricant d’étais qui indique la capacité des étais en fonction de leur classe et de leur déploiement.
Manutention de charges
Lorsque le recours à la manutention manuelle est inévitable et que les aides mécaniques ne peuvent pas être mises en œuvre, le Code du travail interdit dans son article R4541-9 qu'un travailleur puisse porter d'une façon habituelle des charges supérieures à 55 kg, à moins qu'il ait été reconnu apte par le médecin du travail, sans que ces charges puissent être supérieures à 105 kg.
Quant aux femmes, elles ne sont pas autorisées à porter des charges supérieures à 25 kg ou à transporter des charges à l'aide d'une brouette supérieures à 40 kg (brouette comprise).
Pour en savoir plus, téléchargez la fiche « Dispositifs de maintien des étais et poutrelles ».