Dernière mise à jour le : 22/01/2025
La cohésion d'un sol est sa capacité à s'opposer au glissement des grains qui le composent afin de résister à un effort de cisaillement. Sa mesure limite le danger d'éboulement du terrain.
Il s'agit des facteurs suivants :
La cohésion d’un sol évolue en permanence. On mesure les caractéristiques et la résistance au cisaillement du sol au cours d’un essai réalisé en laboratoire avec une boîte de Casagrande. Cette opération va déterminer la poussée des terres et aider à choisir le blindage qui résistera au mieux.
Cet appareil est constitué d'une boîte rectangulaire séparée en deux demi-boîtes indépendantes suivant un plan horizontal qui correspond au plan de cisaillement. L’échantillon de terrain placé dans cette boîte est comprimé verticalement avec une force N. L’opérateur applique ensuite sur la partie supérieure de la boîte une force horizontale croissante jusqu'à la valeur T qui provoquera le cisaillement de l'échantillon. Cet essai de cisaillement rectiligne devra être conduit conformément à la norme NF EN ISO 17892-10.
Lors de travaux de fouille ou de talutage, il est essentiel d’assurer la sécurité des salariés contre les risques d'ensevelissement. On y parvient si l’on connaît la cohésion et, plus particulièrement, l'angle de frottement d’un sol. Avec ces deux paramètres, on détermine la tenue du sol. Dans la préparation du chantier, il est indispensable de mesurer ces valeurs.
Téléchargez la fiche prévention « La cohésion des sols ».
La préparation de chantier du responsable d’affaires ou du conducteur de travaux est la clé d’une bonne organisation de chantier, qu’il s’agisse de la rédaction d’un Plan particulier de sécurité et de protection de la santé (PPSPS) ou d’un Plan de prévention, d’une analyse de risques détaillée, de modes opératoires adaptés aux différentes phases du chantier.
L’organisation comprend la phase de préparation de chantier ainsi que la phase de réalisation sur chantier.
La norme NF P 94-500 de novembre 2013 décrit le contenu des différentes missions géotechniques. Ces missions sont complémentaires et se déroulent de manière chronologique, afin de permettre un suivi complet du projet. Chaque mission utilise les données de la précédente comme donnée d’entrée et limite les aléas.
- l’étude de site, qui permet d’identifier les risques liés à la nature du sol,
- la définition des modes constructifs des ouvrages en fonction des résultats de l’étude de sol.
Les missions G3 et G4 sont distinctes et simultanées.
Les missions géotechniques à réaliser doivent être définies en phase conception, puis étudiées par le maître d’ouvrage, le maître d’œuvre et le coordonnateur SPS. Les rapports sont communiqués aux entreprises.
Selon les résultats des missions effectuées ou l’analyse des risques du responsable de travaux, des missions géotechniques complémentaires peuvent être diligentées.
L'identification des réseaux existants, dont la pose a déjà fragilisé le sol, via les plans joints aux récépissés de Déclaration d’intention de commencement de travaux (DICT), permet de compléter ces études.
Les travaux sans tranchée tels que le fonçage, l'utilisation d'une fusée pneumatique, le forage dirigé ou le chemisage permettent d'intervenir en toute sécurité, tout en respectant l'environnement.
Fonçage
Par ailleurs, privilégier les interventions en route barrée protège les salariés et évite toute vibration supplémentaire pendant les travaux.
Si la place est suffisamment importante sur le chantier, la technique du talutage pourra être adoptée, en respectant les angles ci-dessous.
Angles de talutage
Sur chantier, la cohésion des terres et la stabilité du terrain ainsi que la gestion des dénivelés doivent être contrôlés en permanence. Il faut être attentif à :
la stabilisation des sols : vigilance sur des terrains rendus glissants par des mauvaises conditions météorologiques ou bien risquant de s’affaisser. Dans ce cas, il faut envisager un compactage ou un empierrement, utiliser des plaques de roulage pour le déplacement des engins et des plaques de répartition sous leurs stabilisateurs. Ces plaques doivent être à disposition sur chantier et en quantité suffisante,
l’ouverture de fouilles. Les règles de blindage doivent respecter les prescriptions de l'article R4534-24 du Code du travail. Même si cet article précise que les fouilles en tranchée de plus de 1,30 m de profondeur et d'une largeur égale ou inférieure aux deux tiers de la profondeur doivent être blindées, étrésillonnées ou étayées, lorsque leurs parois sont verticales ou sensiblement verticales, il peut être nécessaire de blinder des fouilles inférieures à 1,30 m de profondeur compte- tenu des multiples causes d'éboulement. Le blindage doit être adapté et en nombre suffisant. Ne pas hésiter à demander des études préalables au fournisseur de blindages, afin de déterminer les équipements adaptés.
Tous les vendredis, notre lettre hebdomadaire vous propose un condensé d’actualités sur la prévention et dans le secteur du BTP.
En savoir plusInsérez vos espaces publicitaires sur le site, le magazine, et/ou la newsletter PréventionBTP
Voir le Kit MédiaExplorez des solutions pratiques et réalistes pour améliorer la vie sur vos chantiers.
Construisez, avec toute l’entreprise, des mécanismes et systèmes de prévention adaptés et personnalisés.
Simplifiez-vous la vie avec des outils faciles et pratiques, qui vous aideront à mettre en place la prévention dans votre entreprise.
Explorez des ressources pratiques pour sensibiliser les compagnons et sécuriser les situations de travail.
Connectez-vous à l'actualité de la prévention : articles, événements, magazine…