Installés en encorbellement sur une paroi verticale, les échafaudages en console sont l'un des moyens de prévention collective contre les risques de chutes lors de travaux en hauteur. Évaluez l'opportunité de cette solution, au regard des principes présentés dans la réglementation, en envisageant d'autres possibilités telles que les échafaudages de pied à montage et démontage en sécurité (MDS), les plates-formes élévatrices mobiles de personnel (PEMP) ou les plates-formes de travail se déplaçant le long de mâts (PTDM). Si vous retenez les échafaudages en console, assurez-vous que les exigences réglementaires sont scrupuleusement respectées.
Les échafaudages font partie des équipements de travail cités dans la réglementation relative à la prévention contre les chutes liées aux travaux temporaires en hauteur. Les échafaudages en console sont un des types d’échafaudage existant sur le marché, pouvant servir à la fois de plan de travail pour les opérateurs et de protection en bas de pente de toiture.
Effectuez une analyse précise et exhaustive du risque de chute de hauteur ainsi que des conditions d’accessibilité et de stabilité du sol. Cela vous conduira le plus souvent à remplacer un échafaudage en console par un équipement plus adéquat : échafaudage de pied à montage et démontage en sécurité (MDS), plate-forme élévatrice mobile de personnel (PEMP), plate-forme de travail se déplaçant le long de mât(s) (PTDM).
Cette fiche prévention a été rédigée sur la base de la norme : NF P 93-354 de mars 2011 - Échafaudages en console – Spécification du produit, méthode d’essai.
Les échafaudages en consoles comprennent :
Les différents éléments d’un échafaudage en console doivent être conçus de façon à ce qu’aucun d’eux ne puisse être démonté sans une action volontaire ni se déplacer lors de leur utilisation. Ils doivent être compatibles et d’une même origine.
Elles doivent permettre la mise en place d’un plancher d’une largeur minimale de 0,60 mètre, ainsi que des potelets de garde-corps. Elles doivent également comporter les éléments d’appui haut et bas sur la construction et être conçues pour se positionner perpendiculairement à la paroi.
L’entraxe entre deux appuis de plancher ne doit pas dépasser 3 mètres et leur largeur doit être comprise entre 0,60 et 1,20 mètre.
Les planchers doivent être antidérapants et équipés de systèmes antisoulèvement. Les espaces vides éventuels entre les plateaux ne doivent pas dépasser 25 mm de largeur.
L’opérateur étant positionné sur le plancher de l’échafaudage, la hauteur du garde-corps par rapport au plancher de l’échafaudage, y compris celle du garde-corps d’extrémité, doit être comprise entre 1 mètre et 1,10 mètre. Il doit comporter au moins une lisse haute, une lisse intermédiaire à mi-hauteur et une plinthe de butée de 10 à 15 cm de hauteur. La plinthe peut être un composant du plancher dans le cas où celui-ci est préfabriqué.
L’opérateur étant positionné sur la toiture, la hauteur du garde-corps par rapport au plancher de l’échafaudage, y compris celle du garde-corps d’extrémité, doit être supérieure à la valeur de 1 mètre à 1,10 mètre. Le plancher de l’échafaudage devant se situer à moins de 0,80 mètre en dessous du niveau de l’égout de la toiture, la distance entre l’égout de la toiture et le garde-corps devant être supérieure à 0,60 mètre, la hauteur minimale du garde-corps devant être supérieure à 1 mètre par rapport au plan de la toiture, on obtient par le calcul la hauteur du garde-corps par rapport au plancher de l’échafaudage en console. Celle-ci ne devrait pas être inférieure à 1,50 mètre. Ce garde-corps doit comporter au moins une lisse haute, une plinthe de butée de 10 à 15 cm de hauteur et une protection intermédiaire toute hauteur empêchant le passage d’une sphère de 100 mm de diamètre. Celle-ci peut être constituée, soit par :
Les systèmes de fixation peuvent être de quatre types :
Les matériaux doivent présenter une résistance et une durabilité suffisantes pour supporter les conditions normales de service.
La norme NF P 93-354 fournit une liste des matériaux autorisés pour la fabrication des échafaudages en console :
N'utilisez pas de planchers en madriers bois, quelle que soit leur épaisseur, ni de lisses et sous-lisses en bois, compte tenu de leur résistance aléatoire au regard des exigences de performances statique et dynamique auxquelles doivent satisfaire les échafaudages en console. Au droit des points singuliers, lorsque les planchers préfabriqués ne peuvent pas être mis en œuvre, vous pouvez fixer à la structure des éléments de plancher complémentaires en bois de faible portée et de résistance adaptée, afin d’assurer la continuité des planchers.
Les exigences de performance des éléments constitutifs des échafaudages en console sont décrites dans la norme NF P 93-354.
Exclusivement métalliques, les consoles équipées de leur dispositif de fixation à la structure d’accueil doivent supporter une charge verticale de 360 daN répartie sur une longueur de console de 0,60 mètre dans la position la plus défavorable.
Selon la norme NF EN 12811-1, ils doivent être au minimum de classe 3 :
- charge uniformément répartie : 200 daN/m2 ;
- charge concentrée sur une surface de 500 mm × 500 mm : 150 daN.
Les exigences de performance statique auxquelles doivent satisfaire les garde-corps des échafaudages en console, y compris les garde-corps d’extrémité, sont décrites dans la norme NF P 93-354.
Un échafaudage en console doit pouvoir absorber une énergie cinétique de 2200 joules. Cette énergie correspond à l’essai de résistance dynamique décrit dans la norme NF P 93-354.
Outre les spécifications particulières contenues dans ce document, il est essentiel que la structure d’accueil à laquelle est fixé l’échafaudage en console puisse résister aux efforts statiques et dynamiques pour lesquels l’échafaudage est conçu.
D’autre part, le système de fixation des consoles de l’échafaudage doit être compatible avec la structure d’accueil.
Les échafaudages en console sont conçus afin de ne pas dépasser les sollicitations suivantes sur la structure d’accueil : la sollicitation horizontale de l’ancrage est limitée à 1100 daN (charge à état limite de service - ELS) et à 1850 daN (charge à état limite ultime ELU). Des informations techniques, rassemblées dans une notice d’instructions, doivent être fournies à l’acquéreur de l’échafaudage en console par le fabricant. Celles-ci doivent notamment préciser les caractéristiques de la fixation de l’échafaudage à la structure d’accueil (type de fixation selon le matériau, position, distance entre les fixations, résistance de la structure d’accueil, etc.). Lorsque la résistance de la structure d’accueil n’est pas connue ou incertaine, et avant d’installer l’échafaudage en console, il est recommandé de procéder à des essais à l’extractomètre sur le matériau d’accueil afin de s’assurer que sa résistance est supérieure à la charge à l’ELS.
Les travaux temporaires en hauteur doivent être réalisés à partir d'un plan de travail conçu, installé ou équipé de manière à préserver la santé et la sécurité des travailleurs (article R4323-58 du Code du travail)
Afin de prévenir les risques de chute, les travaux en hauteur à partir d'un plan de travail imposent la mise en place de mesures de protections collectives, soit par des garde-corps intégrés ou fixés de manière sûre, rigides et d'une résistance appropriée, soit par tout autre moyen assurant une sécurité équivalente (article R4323-59 du Code du travail).
Les gardes-corps doivent être placés à une hauteur comprise entre un 1m et 1,10 m et comportés au moins :
a) Une plinthe de butée de 10 à 15 cm, en fonction de la hauteur retenue pour les garde-corps ;
b) Une main courante ;
c) Une lisse intermédiaire à mi-hauteur.
Lorsque ces dispositifs ne peuvent pas être mis en place, des dispositifs de recueil souples sont alors installés et positionnés de manière à permettre d'éviter une chute de plus de trois mètres (article R4323-60 du Code du travail).
Enfin, lorsque aucune de ces mesures de protection collectives n'est possible, la protection individuelle des travailleurs est assurée au moyen d'un système d'arrêt de chute respectant les conditions de l'article R4323-61 du Code du travail.
Le Code du travail prévoit notamment que les échafaudages ne peuvent être montés, démontés ou sensiblement modifiés que sous la direction d'une personne compétente et par des travailleurs qui ont reçu une formation adéquate et spécifique aux opérations envisagées (article R4323-69).
En outre, il est précisé que les matériaux constitutifs des éléments d'un échafaudage doivent être d'une solidité et d'une résistance appropriées à leur emploi (article R4323-72 du même Code).
A noter, aucun échafaudage ne peut demeurer en service s'il n'a pas fait l'objet depuis moins de trois mois d'un examen approfondi de son état de conservation. Cet examen implique des vérifications techniques concernant notamment la présence et la bonne installation des dispositifs de protection collective et des moyens d'accès et l'absence de déformation permanente ou de corrosion des éléments constitutifs de l'échafaudage pouvant compromettre sa solidité (arrêté du 21 décembre 2004 relatif aux vérifications des échafaudages et modifiant l'annexe de l'arrêté du 22 décembre 2000 relatif aux conditions et modalités d'agrément des organismes pour la vérification de conformité des équipements de travail).
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