Dernière mise à jour le : 21/03/2024
La corrosion est le principal ennemi de l'acier et donc des ponts métalliques. Sur le pont suspendu de Basse Chaîne à Angers, le 16 avril 1850, 220 soldats d’un bataillon périrent dans son effondrement dû à la corrosion des câbles à leur ancrage. La maintenance est donc vitale pour les ponts métalliques. Elle doit être réalisée en prévenant le risque de chute parfois sur des parties d’ouvrages situées à des hauteurs très importantes et dont les conditions d’accès sont difficiles. La présence de plomb dans les peintures complique ces travaux.
L’acier par sa légèreté et sa résistance permet de porter de lourdes charges et de franchir des brèches importantes. Dans les premiers temps, on a construit des ponts en fonte, mais en France à partir de 1850, les ponts métalliques ont connu un fort développement avec les progrès de la métallurgie et l’utilisation du fer puddlé (le même matériau que celui de la tour Eiffel).
Le soudage n'étant pas utilisé à l'époque, les assemblages étaient alors réalisés par rivets posés à chaud. Les grands programmes de construction de lignes de chemin de fer de cette époque se sont accompagnés de l'édification de nombreux ponts métalliques.
A partir de 1900, le fer puddlé est peu à peu supplanté par l’acier dont les résistances n’ont cessé de progresser jusqu’à nos jours pour aboutir aux aciers à haute limite élastique. D’autre part, la protection contre la corrosion est traditionnellement assurée par des peintures qui contenaient jusqu’aux années 1990 du plomb et parfois même de l’amiante, ce qui pose des problèmes lors de la remise en peinture et de la maintenance. Aujourd’hui, il existe des peintures exemptes de plomb et des aciers patinables (ou acier Corten) qui présentent une protection intrinsèque contre la corrosion.
Des ingénieurs français se sont particulièrement distingués dans ce type de construction. Nous citerons bien sûr Gustave Eiffel avec par exemple le viaduc du Garabit. Gisclard avec le célèbre pont du même nom sur le ligne de Cerdagne. Plus avant, nous pouvons également citer les frères Seguin pour les premiers ponts suspendus, suivis de Ferdinand Anodin inventeur des câbles à torons torsadés ainsi que des ponts transbordeurs.
Enfin, plus près de nous nous pouvons citer Michel Virlogeux pour les ponts modernes à haubans en particulier le pont de Normandie et le viaduc de Millau dont les pylônes et le tablier sont métalliques.
Ce document abordera les travaux de maintenance sur les ponts métalliques sous l'angle technique et prévention des accidents et maladies professionnelles. Les thèmes suivants seront traités :
On note plusieurs types de ponts métalliques. La conception ancienne en acier puddlé conduisait à des structures treillis assemblées par rivet. La conception plus récente avec des aciers soudables conduit généralement à des profilés reconstitués soudés ou des caissons sur des structures mixtes.
Les ponts à câbles les plus anciens étaient généralement suspendus. Les ponts à haubans, après avoir été abandonnés pendant une longue période, ont connu un nouvel essor, fruit de la maitrise de leur conception par le calcul informatique.
L’utilisation du fer puddlé pour la construction des ponts se généralise à partir de 1850 (construction du pont Britania au Pays de Galles). Suivant les techniques de l'époque, les assemblages sont réalisés à l’aide de rivets posés à chaud. Tous ces aspects techniques conduisent l’assemblage de barres (souvent constituées de cornières) pour construire des structures en treillis.
Figure 1 : Les ponts à structure treillis à poutres et en arc de différentes conceptions (Source : Cerema).
Ces ponts sont généralement caractérisés par une structure principale à double câble porteur. Certains ponts combinent les câbles porteurs et les haubans. Les ponts suspendus détiennent toujours le record du monde de la portée entre deux appuis. Ils nécessitent la réalisation, au niveau des culées, de massifs d’ancrage pour le câble porteur très coûteux. La protection contre la corrosion du câble porteur est un élément clef de la tenue de tels ponts. Le changement du câble porteur est une opération délicate et coûteuse.
Figure 2 : Les différents types de ponts suspendus : massif d'ancrage, pylônes, câble porteur, suspentes. (Source Cerema)
En comparaison des ponts suspendus, les ponts à haubans permettent de faire l’économie des massifs d’ancrage sur les culées. D’autre part, chaque hauban peut être changé indépendamment des autres, ce qui simplifie considérablement l’entretien.
Figure 3 : Les ponts avec des haubans disposés en harpe ou en éventail (Source Cerema).
Pour franchir des brèches de portée moyenne, on choisit actuellement des ponts constitués d’une charpente métallique souvent mise en place par poussage assortie d’un hourdis béton qui sert de table de compression. La charpente peut être constituée d'un bipoutre ou multi poutre en PRS (profilés reconstitués soudés) ou bien d’un caisson métallique.
Certains ponts sont équipés de passerelles à demeure permettant l’inspection et le remise en peinture. Les profilés à PRS ou en caisson sont constitués de membrures et d’âmes d’épaisseur variable suivant les besoins. En effet, ils sont fabriqués en atelier à partir de tôles de forte épaisseur soudées entre elles. Les âmes de grande dimension doivent comprendre des raidisseurs.
Des connecteurs permettent le raccordement entre la semelle supérieure et le hourdis béton. L’écartement entre les PRS est maintenu à l’aide d’entretoises ou de pièces de pont. La membrure supérieure est constituée par les hourdis béton.
Figure 4 : Un pont mixte à PRS bipoutre et hourdis béton (source Cerema).
Figure 4bis : Un pont mixte à charpente type caisson et hourdis béton (Source Cerema).
Figure 5 : Détail de la conception d’un pont à charpente PRS : membrures, âmes, connecteurs, raidisseurs, écarteurs, pièces de pont (Source Cerema).
Le souci de légèreté du tablier peut conduire à remplacer le hourdis béton par une dalle orthotrope. Dans ce cas, la couche de roulement de la chaussée est supportée par une tôle épaisse raidie par des augets. Les augets prennent appui sur les pièces de pont ou les entretoises.
Des phénomènes de fatigue constatés sur les augets nécessitent parfois des réparations. Sur le pont d’Illzach par exemple, on a renforcé la dalle orthotrope par un hourdis constitué de dalles BFUP préfabriquées en usine (entreprise Eiffage)
Figure 6 : Une dalle orthotrope (poutre principale, entretoise, pièces de pont, augets, tôle support de revêtement).
A partir du diagnostic effectué, le maître d’ouvrage pourra programmer les travaux de réparation les plus urgents. Pour les ponts métalliques, les travaux peuvent concerner la charpente du tablier, le hourdis et également les pylônes pour les ponts à câbles.
Sur le chantier de Pont-sur-l’Yonne, la charpente neuve a été assemblée sur l’ancien tablier à démolir. Les poutres métalliques ont été déposées à l’aide de remorques vérinables évitant ainsi l’utilisation de grues. Elles sont ensuite assemblées par soudage.
Photo 7 : Assemblage de la charpente neuve sur l'ancien tablier (on peut voir les tentes de soudage). Les travaux sont réalisés par demi tablier pour ne pas interrompre la circulation (Chantier du pont sur l'Yonne avec les Entreprises Vinci Construction France TP Lyon /Berthold).
Sur les ponts les plus récents en acier (charpente PRS par exemple), l'assemblage se fait par soudure. On pratique également la démolition par oxycoupage sur tous types de ponts. Généralement, la soudure s’effectue à l’abri des intempéries à l’intérieur de tentes de soudeurs.
Avant l'opération de soudure, les pièces sont généralement chauffées à l’aide de rampes à gaz. Entre deux passes de soudure, il faut généralement meuler. Les principaux risques sont la brûlure, les lésions oculaires, les vapeurs dégagées par le métal en fusion et l’enrobage des baguettes de soudure.
Cela justifie le port de combinaisons de gants et de tablier de cuir, le port de heaume avec vitre de protection oculaire et ventilation assistée avec cartouche filtrante pour la protection respiratoire. Il faut une protection similaire pour l’oxycoupage.
Photo 8 : Le poste de travail du soudeur généralement sur des échafaudages et à l'abri de tentes de soudage.
Photo 9 : La protection oculaire contre les UV , la protection respiratoire contre les vapeurs ainsi que les gants et vêtements de cuir contre les brûlures sont nécessaires.
Sur le chantier du pont de ferroviaire de Pirmil à Nantes, le renforcement de la structure nécessite la mise en place de rivets à chaud. Ceux-ci sont chauffés dans un four à proximité du lieu de pose.
Photo 9 bis : Le four pour porter les rivets à bonne température (Entreprise Beaudin Châteauneuf).
Photo 10 : La pose de rivets à chaud. On remarque les gants et vêtements de cuir ainsi que la protection oculaire (entreprise Baudin Châteauneuf).
Sur le chantier de Pont-sur-l’Yonne, la charpente ancienne a été découpée. Deux ponts roulants prenant appui sur la charpente neuve ont permis de déposer les tronçons au niveau de la culée sur un quai provisoire où l’on peut terminer la découpe et l’expédition par camions vers une usine de traitement et recyclage.
Photo 11 : Chantier du pont sur l'Yonne avec arrivée d'un colis sur un quai provisoire (Entreprises Vinci Construction France TP Lyon /Berthold).
Sur le chantier du pont transbordeur du Martrou à Rochefort, un charriot roulant sur les câbles de suspension a permis d'évacuer le tablier par tronçons en les déposant sur des barges. Une entreprise spécialisée avait auparavant retiré la peinture au plomb à l’emplacement de l’oxycoupage.
Photo 12 : Evacuation d'un tronçon de tablier par charriot roulant sur les câbles de suspension. Pont transbordeur du Martrou à Rochefort (Entreprise Baudin Châteauneuf).
Photo 12 bis : Chargement d'un tronçon de tablier sur une barge pour évacuation par voie fluviale sur la Charente vers une usine de traitement de la peinture au plomb et de recyclage de l'acier. Pont transbordeur du Martrou à Rochefort (Entreprise Baudin Châteauneuf).
Sur le chantier de Pont-sur-l’Yonne, le hourdis en béton de l’ancien tablier a été scié. Les morceaux sont évacués par un pont roulant s’appuyant sur la charpente neuve. Un platelage complet installé sur un échafaudage en sous-face du tablier a permis de prévenir les chutes.
Photo 13 : Chantier du Pont-sur-l'Yonne sciage et évacuation du tablier à l'abri d'un platelage complet.(Entreprises Vinci Construction France TP Lyon /Berthold).
Toujours sur le chantier de Pont-sur-l’Yonne, une fois la charpente neuve abaissée sur les appuis, le hourdis neuf est posé à l'avancement par éléments préfabriqués à l’aide d’une grue mobile.
Photo 14 : Les éléments préfabriqués du hourdis sont livrés d'usine par camions et posés à la grue mobile (Entreprises Vinci Construction France TP Lyon).
Sur les ponts anciens à structure treillis, le hourdis est souvent constitué de voutains en maçonnerie de briques recouverts d'un remblai. La dépose de ce hourdis présente de nombreux avantages en particulier l'allègement considérable de la structure et la mise à nu des pièces de pont permettant un décapage et une remise en peinture de qualité. Il est ensuite remplacé par des dalles en BFUP ou en béton armé ou précontraint qui sont beaucoup plus légères.
Figure 15 : Schéma de principe de remplacement de l'ancien hourdis par un hourdis en BFUP Pont-de-Mauves sur Loire (Entreprise Bouygues TP Régions France).
Sur le chantier du pont de Mauves-sur-Loire, la première étape consiste à démolir les voutains en maçonnerie du tablier. Un échafaudage complet en sous-face de l’ouvrage sert de platelage contre les chutes. Il sera ensuite complété pour constituer le support d’un confinement permettant le décapage et la remise en peinture.
Photo 16 : Démolition des voutains du tablier sur le pont de Mauves-sur-Loire (Entreprise Bouygues TP Régions France).
Toujours sur le chantier du pont de Mauves-sur-Loire, la pose de dalles préfabriquées en BFUP assure un allègement considérable de la structure par rapport aux voutains en maçonnerie. Cela permet de rajouter de part et d'autre des passerelles métalliques pour la circulation des cyclistes et des piétons.
La pose des dalles BFUP est faite alors que le décapage et la remise en peinture sont terminées. On a maintenu en place le platelage de l'échafaudage pour prévenir les chutes.
Photo 17 : Pose des dalles en BFUP à l'abri des chutes par le platelage complet qui a été maintenu en sous-face du pont.
Sur le chantier du pont transbordeur du Martrou à Rochefort, un échafaudage a été construit contre les pylônes Il donne l’accès et sert également de support à un ascenseur. Des plateformes ont été placées en tête des pylônes à l’aide d’une grue mobile de 350 tonnes. Une passerelle type pont de singe permet de passer rapidement d’un pylône à l’autre.
Certaines membrures ont dû être changées sur les pylônes en conformité avec les nouveaux règlements de calcul. Avant découpage des membrures à changer ou du tablier, une entreprise spécialisée retire la peinture au plomb à l’emplacement de la découpe grâce à un gel décapant.
Photo 18 : On peut voir les deux échafaudages montés le long des pylônes ainsi que le pont de singe permettant de passer d'un pylône à l'autre en traversant la Charente. Pont du Martrou à Rochefort (Entreprise Baudin Châteauneuf).
Photo 19 : Une grue mobile de 350 tonnes a permis de mettre en place une plateforme en tête des pylônes. Pont du Martrou à Rochefort (Entreprise Baudin Châteauneuf)
Photo 20 : Un ascenseur supporté par l'échafaudage construit le long des pylônes assure un accès rapide et confortable à la plateforme de tête. Pont du Martrou à Rochefort (Entreprise Baudin Châteauneuf).
Sur le chantier du pont de Bourgogne à Chalon-sur-Saône, Plusieurs moyens ont été utilisés pour accéder aux ancrages bas des haubans : un échafaudage installé en bordure de tablier, une passerelle suspendue permettant de visiter plusieurs ancrages et enfin là où cela est possible, une PEMP automotrice. A noter que l’utilisation d’une nacelle négative est empêchée par les haubans.
Figure 21 : Principe d'un échafaudage suspendu en bordure du tablier sur le pont de Bourgogne à Chalon-sur-Saône (entreprise Freyssinet)
Photo 22 : Une passerelle suspendue permettant de visiter plusieurs ancrages du pont de Bourgogne à Chalon-sur-Saône (entreprise Freyssinet).
Photo 23 : Utilisation d'une PEMP automotrice dans des zones accessibles sur la rive. L'utilisation d'une nacelle négative est empêchée sur l'ensemble du tablier par la présence des haubans. Pont de Bourgogne à Chalon-sur-Saône (entreprise Freyssinet).
Sur le chantier du pont de Bourgogne à Chalon-sur-Saône, on a réalisé un diagnostic des haubans qui consiste à identifier la présence de fils ou de torons cassés ainsi que la présence de corrosion. Les capots des haubans sont retirés pour permettre d'accéder à leur extrémité.
Un procédé permet de tester la continuité des fils et torons dès lors que l'on accède à leur extrémité (procédé UScan® de Sixence). La gaine de protection peut être endommagée sans conséquence car les torons sont galvanisés. La décision a été prise de rajouter une gaine soudée en PEHD pour protéger les haubans des effets corrosifs de l'eau.
Photo 24 : Les capots des ancrages de haubans ont été retirés et l'on constate une accumulation d'eau en partie basse. Ce qui rend pertinente la solution du rajout d'un gainage des haubans. Pont de Bourgogne à Chalon-sur-Saône (entreprise Freyssinet/ expertise bureau d’études Arcadis).
Figure 25 : Les gaines des torons sont endommagées sans grande conséquence car les fils sont galvanisés. Pont de Bourgogne à Chalon-sur-Saône (entreprise Freyssinet/ expertise bureau d’études Arcadis).
Sur le chantier du pont de Bourgogne à Chalon-sur-Saône, un échafaudage complet permet d’accéder aux attaches de haubans en tête de pylônes. Installé en permanence pour chacun des pylônes tout au long du chantier, il permet de réaliser les interventions suivant les passes navigables définies sur la rivière et le demi-tablier laissé libre à la circulation.
Photo 26 : Un échafaudage permettant l'accès aux ancrages en tête de pylônes. Installé à demeure tout au long du chantier, il facilite le travail sur les zones autorisées par l'absence de trafic routier et fluvial. Pont de Bourgogne à Chalon-sur-Saône (entreprise Freyssinet).
Sur le chantier du pont de Bourgogne à Chalon-sur-Saône, les gaines en PEHD sont fabriquées par demi-coquilles et les tronçons sont soudés au sol (soudure dite au miroir). Elles sont assemblées depuis un échafaudage puis enfilées par traction jusqu’à la tête de pylône. Un échafaudage similaire et une mise en place par traction depuis le haut pourraient être également utilisés si l'on voulait changer un hauban.
Photo 27 : Soudure de demi-coquilles en PEHD pour obtenir la longueur totale du hauban. Les demi-coquilles sont ensuite clipsées entre elles, une fois placées autour du hauban, pour former un gainage étanche. Pont de Bourgogne à Chalon-sur-Saône (entreprise Freyssinet).
Figure 28 : les gaines sont clipsées autour du hauban par des équipiers installés sur un échafaudage. Pont de Bourgogne à Chalon-sur-Saône (entreprise Freyssinet).
Photo 29 : Une fois clipsées entre elles, les demi-coquilles forment un tube de protection des haubans qui est tiré vers la tête de pylône pour y être ancré. Pont de Bourgogne à Chalon-sur-Saône (entreprise Freyssinet)
Sur le chantier du pont transbordeur du Martrou à Rochefort, la dépose du tablier a modifié complètement l’équilibre de la structure pendant le chantier ce qui conduit au rajout de câbles provisoires. Leur tension est contrôlée avec précision par des vérins hydrauliques. Des passerelles type pont de singe permettent de traverser la Charente pour passer d’un pylône à l’autre, mais également d'accéder aux postes de travail au-dessus du fleuve.
Photo 30 : Des passerelles type pont de singe permettent de traverser la Charente d'un pylône à l'autre et d'accéder aux postes de travail au dessus du fleuve. Pont du Martrou à Rochefort (Entreprise Baudin Châteauneuf).
Photo 31 : Les câbles provisoires sont ancrés sur les massifs existants. Des vérins hydrauliques permettent d'en contrôler la tension. Pont du Martrou à Rochefort (Entreprise Baudin Châteauneuf).
Lors du décapage de peintures contenant du plomb et parfois de l'amiante, il convient de construire autour de l'ouvrage une enceinte de confinement pour éviter la dispersion des polluants dans l'environnement. Elle permet la mise en dépression de l'air qu'elle contient.
Cette enceinte est généralement construite autour d'un échafaudage multidirectionnel enserrant toute la structure sur lequel on a fixé une bâche étanche thermo-rétractable. Cette technique peut être utilisée pour tous types de charpentes : poteau et pylônes, poutres treillis et ponts mixtes à PRS ou caissons.
Photo 32 : Les piles métalliques sont équipées chacune d'une enceinte de confinement, tandis que le confinement du tablier est réalisé par tronçons. à partir d'un échafaudage déplaçable roulant sur la structure (Viaduc du Rouzat. Entreprise Lassarat).
Photo 33 : Le platelage inférieur utilisé pour la démolition et la reconstruction du hourdis a servi de base pour l'échafaudage support du confinement. Pont de Mauves sur Loire (Entreprise Bouygues TP Régions France et VSL).
Photo 34 : Un échafaudage posé sur les trottoirs du tablier a permis la mise en place du confinement sans interrompre la circulation routière. Pont de Sèvres à Boulogne-Billancourt (Entreprise Lassarat)
La mise en dépression de l'enceinte confinée empêche les polluants de se disperser. De plus, l'entrée d'air neuf dans l'enceinte assure leur dilution. Le débit des unités déprimogènes est calculé pour produire une dépression constante garante d'une efficacité du confinement.
Les entrées d'air (sous forme d'ouvertures munies de clapets) sont également calibrées pour assurer cette dépression. Les fuites accidentelles de l'enceinte confinée sont contrôlées lors d'un test de fumée et doivent être limitées au minimum possible.
Photo 35 : Une unité déprimogène et son panneau de commande. Pont de Sèvres à Boulogne Billancourt (Entreprise Lassarat).
L'entrée et la sortie de la zone polluée confinée se font par des sas. La pratique des entreprises spécialisées est de disposer de 5 sas afin de mieux limiter le risque de plombémie. Ces sas sont disposés de la façon suivante dans le sens de sortie de la zone polluée :
Figure 36 : Vue du sas propre d'habillage en habit de ville. Pont de Sèvres à Boulogne-Billancourt (Entreprise Lassarat).
Il y a deux types de protection individuelle : pour le décapage par grenaillage et pour les travaux de peinture.
Equipement individuel pour les travaux de grenaillage :
Equipement individuel pour les travaux de peinture :
Du fait de la pénibilité du port de ces protection, la durée de travail en continu est limitée réglementairement.
Photo 37 ; Equipement individuel de protection pour les travaux de grenaillage Pont de Sèvres à Boulogne-Billancourt (Entreprise Lassarat).
Photo 38 : Equipement individuel de protection pour les travaux de peinture Pont de Sèvres à Boulogne-Billancourt (Entreprise Lassarat).
Pour ce type de chantier, trois types de déchets sont à envisager :
Photo 39 : L'appareil qui permet de filtrer les eaux des douches avant de les rejeter dans l'environnement. Pont de Sèvres à Boulogne-Billancourt (Entreprise Lassarat)
Pour accéder au contenu de l'article, voir le site Légifrance, code du Travail puis tapez le numéro d’article souhaité :
https://www.legifrance.gouv.fr/codes/id/LEGITEXT000006072050/
Mesures générales de sécurité pour prévenir les chutes de personnes
Articles R4534-3 à R4534-6 du code du Travail
Travaux réalisés à partir d'un plan de travail
Articles R4323-58 à R4323-61 du code du Travail
Équipements pour le travail en hauteur
Articles R4323-62 à R4323-64 du code du Travail
Travail, accès et circulation en hauteur
Articles R4323-65 à R4323-68 du code du Travail
Echafaudages et plateformes
Articles R4323-69 à 80 du code du Travail
Vérifications
Articles R4323-23 à R4323-25 du code du Travail
Appareils de levage
Articles R4323-29 à 49, articles R4324-24 à R4324-29 et article R4534-109 du code du Travail
Article R4412- 149 du code du Travail
Article R4412-152 du code du Travail
Articles R4412-156 à R4412-160 du code du Travail
Tous les vendredis, notre lettre hebdomadaire vous propose un condensé d’actualités sur la prévention et dans le secteur du BTP.
En savoir plusInsérez vos espaces publicitaires sur le site, le magazine, et/ou la newsletter PréventionBTP
Voir le Kit MédiaExplorez des solutions pratiques et réalistes pour améliorer la vie sur vos chantiers.
Construisez, avec toute l’entreprise, des mécanismes et systèmes de prévention adaptés et personnalisés.
Simplifiez-vous la vie avec des outils faciles et pratiques, qui vous aideront à mettre en place la prévention dans votre entreprise.
Explorez des ressources pratiques pour sensibiliser les compagnons et sécuriser les situations de travail.
Connectez-vous à l'actualité de la prévention : articles, événements, magazine…