Réalisez votre autodiagnostic d’exposition aux poussières de bois. Étape par étape, suivez la méthode pour déterminer entre autres l’émissivité des procédés, l’efficacité des protections collectives, l’exposition des opérateurs ou des groupes d’opérateurs. Vous obtiendrez des indicateurs sur votre situation par rapport à ce risque.
Effectuez votre autodiagnostic en toute autonomie grâce à une méthode pas à pas en utilisant le simulateur poussières de bois. Avant de vous lancer dans la démarche, familiarisez-vous avec la méthode en consultant le guide Poussières de bois – Évaluez le risque d’exposition dans votre atelier.
L’autodiagnostic se fait en neuf étapes. Chaque étape détaille une opération à réaliser dans le simulateur : il s’agit soit de saisie des données, soit de calcul automatique d’indicateurs. Ces indicateurs vous permettent de vous situer en matière d’exposition aux poussières de bois. Vous pourrez ensuite appliquer les mesures adaptées pour mieux vous protéger, vous et votre personnel.
Pour rappel, cet autodiagnostic ne peut pas se substituer au contrôle annuel réglementaire de la valeur limite d’exposition professionnelle (VLEP) mais il doit y contribuer en mettant à votre disposition des éléments d’information pour mieux appréhender le risque et y remédier efficacement.
Vous souhaitez connaître votre situation par rapport à l’exposition aux poussières de bois avant d’entamer votre évaluation ?
Faites le point en répondant au quiz d'autodiagnostic, issu du dépliant Pourquoi mesurer l’exposition aux poussières de bois élaboré par l’INRS.
Vérifiez au préalable que les dispositions minimales de réduction des émissions de poussières de bois ont bien été mises en œuvre dans votre atelier. Il s’agit de dispositions organisationnelles, techniques et humaines telles que le captage, le transport des poussières et copeaux, l’organisation des locaux et de la manutention ou encore la formation et le suivi de la santé des opérateurs.
Commencez par identifier la liste des machines/procédés utilisés au sein de votre atelier ou des zones d’activité. Ces procédés sont ceux de la matrice décisionnelle de l’INRS, complétés de ceux définis dans le cadre de l’étude Propobois.
Dans le simulateur, effectuez les opérations suivantes :
Procédés de la matrice Propobois
Pour les opérations de nettoyage, le simulateur comporte une ligne « Opération de nettoyage » dans la liste des procédés.
Identifiez le type de protection collective associé à chaque procédé listé dans l’étape précédente parmi ceux proposés dans le simulateur. Pour chaque type de protection, indiquez son état de fonctionnement supposé, classé en deux niveaux :
Dans le simulateur, renseignez le type de protection dans le champ Protection collective. Choisissez parmi ceux proposés dans le menu déroulant.
Les types de protection collective sont ceux de la matrice décisionnelle de l’INRS, auxquels ont été ajoutés les dispositifs pour machines portatives.
Les types de protection collective contre les poussières de bois
Indiquez ensuite, dans le champ État de fonctionnement, son état de fonctionnement supposé parmi les deux niveaux proposés : 1er et 2nd niveau.
Le type de protection collective doit correspondre à la pratique appliquée dans l’atelier.
Les procédés sont classés en cinq catégories associées chacune à une valeur d’émissivité des procédés (VP) allant dans le sens d’une émissivité décroissante.
Dans le simulateur, chaque procédé se voit automatiquement attribuer une valeur avec les éléments d’information enregistrés précédemment. Cette valeur s’affiche dans la colonne VP.
Procédés de la matrice Propobois et valeurs associées
Le coefficient de protection collective est établi à partir du type de protection en place et son état de fonctionnement supposé.
Dans le simulateur, le coefficient de protection collective type CPCt et le coefficient de fonctionnement CPCf sont calculés automatiquement en colonnes CPCt et CPCf du simulateur de la méthode avec les éléments renseignés précédemment.
Types de protection collective et coefficients associés
Coefficient de fonctionnement de la protection collective
La note d’émissivité NEP de chaque procédé est le résultat du produit de la valeur d’émissivité du procédé VP et des deux coefficients de protection collective (CPCt et CPCf). Chaque note d’émissivité calculée permet de rattacher le procédé à l’une des cinq classes d’émissivité du procédé de Ap à Ep. Ces notes sont définies du moins émissif au plus émissif.
La note est calculée automatiquement dans le simulateur.
Correspondance entre la note NEP et la classe d’émissivité du procédé
Reportez sur un plan de l’atelier les classes d’émissivité des procédés à l’emplacement des machines. Vous obtiendrez une vue d’ensemble des zones plus ou moins émissives et vous pourrez ainsi identifier rapidement celles pour lesquelles il faut privilégier les actions de prévention.
Cartographie des machines dans l’atelier et classe d'émissivité
Cette étape vous permet d’estimer, sur un poste de travail de huit heures, la part de temps passé par l’opérateur sur les différents procédés.
Sélectionnez le temps passé en minutes/heures par l’opérateur ou le groupe d’opérateurs aux fonctions identiques selon les procédés. Effectuez la même opération pour tous les opérateurs (ou groupes d’opérateurs aux fonctions identiques).
Reportez également le temps non passé par l’opérateur sur les procédés sur la ligne « Activités hors procédés ». Il peut s’agir, par exemple, du temps consacré à d’autres tâches (assemblage, approvisionnement en matériau, déplacements dans l’atelier…) ou du temps de pause.
Répartition du temps de travail du salarié sur chaque procédé
La note d’exposition de l’opérateur NEO correspond à la somme des pondérations de la note d’émissivité du procédé (NEP) par la répartition des temps d’utilisation.
Elle est calculée automatiquement par le simulateur. Elle s’affiche en tête de la colonne du groupe concerné, au-dessus de la note d’exposition.
Chaque note d’exposition calculée permet de rattacher l’opérateur ou le groupe d’opérateurs à l’une des cinq classes d’exposition de Ao à Eo définies du moins exposant au plus exposant.
Relation entre la note d’exposition et la classe d’exposition de l’opérateur
Dans les ateliers bois, la protection individuelle est utilisée pour traiter le risque résiduel après la protection collective si celle-ci est insuffisante ou encore pour pallier son absence sur certaines opérations.
Pour évaluer le niveau d’exposition de l’opérateur une fois l’EPI porté, calculez le coefficient de protection individuelle à l’aide de l’outil. Pondérez la note d’exposition de l’opérateur (NEO) par le coefficient de protection individuelle, défini à partir du facteur de protection assigné (FPA) de l’équipement considéré .
Le calcul du coefficient de protection individuelle se fait en quatre étapes :
Appliquez le coefficient de protection individuelle à chaque procédé, ou poste de travail, pour lequel l’opérateur a recours à un appareil de protection respiratoire (APR).
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