Façade : mettre en place un chantier zéro carbone
À la demande d’un maître d’ouvrage public, l’entreprise spécialisée dans les travaux de façade a mis en place un chantier zéro carbone, arborant le label RQE (Responsabilité Sociétale des Entreprises et Qualité Environnementale). Les initiatives déployées visent à renforcer l’engagement envers l’environnement tout en contribuant à l’amélioration des conditions de travail des salariés et à l’optimisation de la performance économique.
Date de mise à jour : 16 mars 2024
Impact en prévention
La mise en place du chantier zéro carbone a eu un impact directement positif sur les salariés. Les actions de prévention, telles que la mécanisation des manutentions grâce à l’utilisation d’un chariot élévateur, ont significativement réduit les efforts physiques ainsi que les postures pénibles. De même, la mécanisation de la projection des peintures et enduits a apporté des améliorations notables. La réflexion approfondie sur les mesures de prévention a également contribué à optimiser l’organisation globale du chantier, entraînant une réduction des risques de chute de plain-pied et de chute de hauteur.
Concilier performance et développement durable
L’initiative du chantier zéro carbone émane du bailleur social, qui a intégré cette exigence comme une clause incontournable dans le cadre de l’appel d’offres. L’objectif sous-jacent était de stimuler les entreprises à concrétiser leur engagement en faveur du développement durable, cherchant ainsi à harmoniser la performance économique avec le respect de l’environnement.
La mise en œuvre d’un chantier zéro carbone sert également de point de départ à l’introduction du système de management Prévention-Environnement. Cette approche vise à mieux anticiper les risques en amont du chantier et à instaurer des mesures en faveur du bien-être au travail ainsi que de l’environnement.
Durant les 12 mois de ce chantier, l’entreprise a déployé diverses actions, dont, notamment :
- la mécanisation de la projection des peintures ou enduits ;
- la mécanisation des manutentions de tines et de sacs d’enduit à l’aide d’un chariot élévateur ;
- le recyclage des déchets polystyrène, avec une gestion spécifique utilisant des sacs de 2 m3 ;
- l’acquisition d’une machine pour le nettoyage mécanique des rouleaux ;
- la mise en place d’installations d’hygiène autonomes.
Pas de vision d’ensemble de la prévention
Avant ce chantier zéro carbone, l’entreprise réalisait peu d’actions de prévention. Elle n’utilisait pas d’outils de projection de peinture, par exemple ni de solutions mécanisées pour le déchargement des matériaux. La récupération des chutes de polystyrène n’était pas organisée : celles-ci étaient mises dans des bennes DIB et mélangées avec les autres matériaux.
Une approche globale de la prévention
Sur le chantier, l’adoption de la démarche chantier zéro carbone a incité l’entreprise à reconsidérer ses pratiques et à mettre en œuvre des actions d’amélioration. Sur le plan environnemental, elle a introduit le recyclage des déchets de polystyrène et le nettoyage automatique des rouleaux. La mise en place d’installations d’hygiène autonomes a contribué au bien-être des salariés, tandis que la mécanisation des manutentions, en parallèle, a non seulement amélioré les conditions de travail, mais également renforcé la productivité du chantier.
Installations d'hygiène autonomes.
Vue d'ensemble de l’échafaudage de façade.
Impact sur les risques
Impact qualité et RSE
Performance de cette solution
Rendement (gains / coûts)
Pour 1 euro investi, cette solution génère 1,17 euro de gain.
Retour sur investissement
L’investissement est amorti en cinq mois.
Bilan par salarié/an
L’économie par salarié est de 237 euros chaque année.
Économie réalisée
L’économie globale réalisée est de 1 894 euros (gains - coûts).
Bilan économique
- Durée envisagée : 1 an
- Effectif concerné : 8 personnes
La mise en place du chantier zéro carbone a généré des avantages économiques substantiels, malgré les coûts initiaux engagés (mécanisation, nettoyage des outils de peinture, installations d’hygiène). Ces actions préventives se sont avérées être des investissements judicieux pour l’entreprise. L’utilisation du chariot élévateur a permis d’économiser un temps considérable sur les manutentions. Le recours à la projection pour les peintures et enduits a induit des gains significatifs sur les pignons, avec une réduction du nombre d’opérateurs nécessaires (deux en moins) et une diminution du temps de réalisation d’un tiers.
Les mesures en faveur du développement durable ont également été bénéfiques, engendrant une réduction des consommations d’eau pour le nettoyage des outils de peinture et des coûts de prise en charge des déchets grâce au recyclage des chutes de polystyrène. Enfin, l’amélioration de l’organisation du chantier, en collaboration avec le maître d’ouvrage, a contribué à réduire le nombre de réclamations des riverains, offrant ainsi un gain de temps significatif aux chefs d’équipe.
Coût
Achats |
3 290 € |
Production |
7 840 € |
Total Coûts | 11 130 € |
Gains
Achats |
2 000 € |
Production |
10 086 € |
Développement durable |
938 € |
Total Gains | 13 024 € |
Coût
Achats 3 290 € Machine de nettoyage des outils de peinture 3 290 € |
Production 7 840 € Installations d’hygiène sur chantier 7 840 € |
Total Coûts 11 130 € |
Gains
Achats 2 000 € Équipements pour les installations d’hygiène 2 000 € |
Production 10 086 € Gains de temps pour l’encadrement sur le traitement des réclamations (clients et riverains) 684 € Nettoyage hebdomadaire des installations d’hygiène 1 504 € Gains de temps sur la réalisation des peintures sur les pignons 5 760 € Gains de temps sur le déchargement des tines de peinture grâce au chariot élévateur 299 € Gains de temps sur le déchargement des sacs d’enduit grâce au chariot élévateur 687 € Gains de temps sur le nettoyage des outils de peinture 1 152 € |
Développement durable 938 € Évacuation des chutes de polystyrène 920 € Économie d’eau pour le nettoyage des outils de peinture 18 € |
Total Gains 13 024 € |