Isoler les planchers, plafonds, murs, cloisons et combles par la ouate de cellulose

La ouate de cellulose provient du papier recyclé, obtenu à partir de journaux non utilisés ou de coupes de papiers neufs d’imprimerie. Le papier est défibré et réduit en flocons puis stabilisé par l’incorporation d’agents de texture et ignifugeants.

Ce matériau écologique et recyclable est un bon isolant thermique et phonique, qui reste ouvert à la diffusion de vapeur d’eau.

Il se présente :

• en vrac, sous forme de flocons qui peuvent être soufflés, projetés ou insufflés ;
• en rouleaux ou en panneaux semi-rigides, de dimensions (longueur, largeur, épaisseur) variables.

Elle est composée de :

• papier journal,
• adjuvants chimiques : sulfate de sodium, acide borique.

Lors de la mise en œuvre, les opérations réalisées :

• sont notamment génératrices de poussières ;
• exposent également les opérateurs aux risques chimiques liés aux adjuvants présents (pouvant provoquer rhinite, asthme, insuffisance respiratoire chronique…) et nécessitent des mesures de protection collective et individuelle.

Des valeurs limites d’exposition professionnelle (VLEP) existent pour l’acide borique et la cellulose :

• Lorsque la concentration d’acide borique excède 5,5 % en masse, le produit doit porter une étiquette d’avertissement du danger.
• Cellulose : 10 mg/m³ (valeur mesurée ou estimée sur une durée de 8 heures).

Les opérateurs sont également exposés à d’autres risques (chutes de hauteur, liés aux manutentions, coupures…).

La ouate de cellulose peut être mise en œuvre selon les quatre procédés suivants :

• La projection humide (sous pression) : les flocons sont projetés sous pression avec un liant ou uniquement de l’eau. La projection humide est surtout utilisée pour les murs.
• L’épandage à l’air libre ou soufflage : le matériau est réparti dans l’entremisage des combles par épandage à l’air libre ou soufflé à l’aide d’une machine.
• L’injection/insufflation : le matériau est injecté dans des caissons préalablement installés. En toiture, le matériau est insufflé sous pression pour éviter le tassement par gravité.
• La pose de panneaux de ouate de cellulose semi-rigides : les panneaux présentent une meilleure résistance au tassement au cours du temps et sont posés entre les chevrons d’une toiture, entre les solives d’un plancher ou entre les montants d’une cloison.

Quel que soit le type de travaux d’isolation et le procédé de mise en œuvre, assurez, si possible, une ventilation du local.

Pour les opérations de découpe de panneaux, utilisez des outils appropriés (scie égoïne électrique double lame, meuleuse à disque adapté, scie manuelle avec lame à dents en forme de vagues), afin de limiter le taux de poussières émises dans l’atmosphère.

Ensachez les déchets afin d’éviter la dispersion des fibres et poussières et évacuez-les vers une installation de stockage de déchets non dangereux.

Les travaux d’isolation par ouate de cellulose, qu’elle soit en panneaux, en rouleaux ou en vrac, exposent à des risques, notamment liés à l’outillage utilisé, aux poussières émises et au bruit, nécessitant le port d’équipements de protection individuelle.

EPI à porter

• Appareil de protection respiratoire : masque filtrant de type P3.
• Gants de protection contre les risques mécaniques (NF EN 388+A1).
• Lunettes avec protections latérales (NF EN 166).
• Combinaison jetable ou vêtement de travail ajusté (cou, poignets et chevilles) lors d’une intervention en espace mal ventilé.
• Protecteurs auditifs (casque ou bouchons moulés), à partir d’une exposition au bruit de 80 dB(A), notamment pour les opérateurs proches de la cardeuse, machine de projection, d’insufflation, scie électrique.

Les équipements de protection individuelle (EPI) doivent être appropriés aux risques à prévenir et aux conditions dans lesquelles le travail est accompli et en aucun cas ils ne doivent être à l'origine de risques supplémentaires (article R4323-91 du Code du travail).

Concernant les vérifications périodiques, elles sont réalisées par des personnes qualifiées, appartenant ou non à l'établissement, dont la liste est tenue à la disposition de l'inspection du travail (article R4323-100 du même code).

Le résultat de ces vérifications périodiques est consigné sur le ou les registres de sécurité (article R4323-101 du même code).