Dernière mise à jour le : 19/07/2024
Les coffrages glissants à cheminement vertical font partie, avec les coffrages grimpants, des deux types de coffrages que vous pouvez être amené à utiliser dans le cadre de la réalisation d’ouvrages de grande hauteur, ce qui est assez fréquent en génie civil. Maîtriser ce mode opératoire, c’est aussi connaître et prévenir les risques associés, tout en favorisant le bon déroulement de votre chantier.
Les coffrages glissants sont couramment utilisé pour la réalisation des ouvrages cylindriques :
Ils comportent la mise en œuvre simultanée du ferraillage et du béton au moyen d’un cheminement continu. Avec ce procédé, vous bénéficiez d’une rapidité d’exécution supérieure aux coffrages grimpants.
Nomenclature d’un coffrage glissant.
L’élévation du dispositif est assurée de façon autonome au moyen de vérins hydrauliques. Le coffrage proprement dit est constitué de panneaux coffrants en bois ou en métal et de plates-formes de travail, adaptées à la géométrie de l’ouvrage.
Les cadences courantes observées sur chantier sont d’environ 6 à 8 courses de vérins de 2,5 cm par heure, soit entre 360 et 480 cm par jour. La vitesse de prise du béton, dépendant de la qualité du ciment et des additifs, est un enjeu-clé du procédé : trop lente, elle entraîne un risque de collage, trop rapide, vous n’aurez peut-être pas assez de temps pour réaliser le ferraillage à l’avancement et que le béton sorte du coffrage avant d’avoir fait prise.
En cas de collage, vous aurez à démonter et remonter le coffrage à des hauteurs parfois très grandes, ce qui peut présenter certains risques et un coût certain.
Dans ce contexte, le rôle du technicien qualifié spécialiste du coffrage glissant, appelé pompiste, est primordial : il est le garant de l’élévation régulière du coffrage mais aussi du respect de l’aplomb ; un faux aplomb peut en effet provoquer le coincement du coffrage avec les mêmes conséquences que pour le collage.
La mise en œuvre des coffrages glissants verticaux implique des conditions de travail particulières : postes de travail en hauteur ; travail continu, de jour comme de nuit (donc souvent posté en 3x8) ; mise en œuvre de béton et d’acier à une cadence contrainte par le rythme d’élévation du coffrage…
Elles peuvent générer plusieurs risques pour la santé et la sécurité, notamment de chutes d'objet depuis le coffrage, de chutes de hauteur, en particulier, comme on l’a vu, en cas de démontage-remontage, mais aussi de blessures associées aux manutentions, sans oublier le risque électrique, le risque d’incendie, les perturbations physiologiques liées au travail de nuit, le secours des travailleurs isolés…
La rigueur que vous apporterez à la préparation de votre chantier vous permettra de faire face à ces dangers avec des solutions adaptées tout en préservant votre performance.
Voir aussi la fiche Coffrages glissants à cheminement vertical du génie civil
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