Dernière mise à jour le : 23/08/2024
La technique de l’hydrodémolition détruit le béton tout en préservant les armatures sensibles (ponts, tunnels ou quais). Précisions sur ce protocole qui réclame de former et suivre les compagnons concernés.
L’hydrodémolition consiste à envoyer sur le béton un jet sous pression (par un robot ou une lance portée par un homme) provoquant son éclatement.
La démolition lourde (grandes surfaces horizontales ou verticales) se réalise via des robots. Pour les travaux confinés, les techniques manuelles, à la lance, restent privilégiées.
Pour chaque cas, il convient d’adapter le support du système. Dans les deux cas, ce procédé remplace la démolition au brise-roche hydraulique ou au marteau-piqueur, plus bruyante.
L’équipement est constitué d’une pompe à pistons entraînée par un moteur. La pompe transmet une pression et un débit déterminé par le diamètre de ses pistons, à travers un tuyau vers la buse d’un outil. La capacité d’extraction de béton (en mètre cube par heure) est conditionnée par ces deux paramètres. Elle dépend aussi de la qualité du béton, de sa granulométrie et de la densité des armatures. Le temps d’exposition au jet d’eau détermine la profondeur de l’extraction une fois les autres paramètres fixés.
Les robots sont utilisés pour le fraisage (de quelques millimètres à 800 millimètres). Un robot extrait une quantité de béton identique à la capacité de 5 à 10 opérateurs munis d’une lance pouvant atteindre un rendement de 5 m³/j, avec en moyenne 2 000 bars, 120 l/min.
Le travail à la lance (2 500 bars, 20 l/min) permet une grande précision, avec des rendements nettement inférieurs (0,5 m³/j environ).
Pour obtenir rendement et précision, combiner les deux techniques.
Le matériel employé est composé d’une pompe alimentée par un moteur thermique ou électrique d’une puissance de 150 à 1 000 CV, générant une pression de 1 500 à 2 500 bars et un débit d’eau de 20 à 300 l/min. La capacité de démolition est fonction de ces deux paramètres.
Bien que son coût semble plus élevé (2 500 €/m³), la technique de l’hydrodémolition est très performante. Grâce à l’absence de vibrations, elle préserve les armatures et les rend prêtes pour un enrobage ultérieur.
Un autre point fort est sa grande précision en cas de démolition partielle. En revanche, ce procédé génère une grande quantité d’effluents (rejets d’eau chargée en alcalis) qui est à traiter avant rejet dans la nature.
L’activité d’hydrodémolition peut comporter des risques liés aux jets à haute pression, à la projection possible de matériaux, au bruit et à la présence d’eau, qui peut générer des glissades, un manque de visibilité lié au brouillard ou, même, des électrisations. Pour prévenir ces risques, il faut veiller à ce que les salariés soient aptes médicalement, habilités, formés et équipés des équipements de protection individuelle (EPI) adaptés : vêtements, gants, tablier, casque, visière, protections antibruit et bottes de sécurité antidérapantes.
Il faut également consigner toutes les installations électriques qui peuvent être présentes dans le périmètre de sécurité, afin de prévenir le risque électrique.
Pour en savoir plus, téléchargez la fiche Prévention L’hydrodémolition.
Tous les vendredis, notre lettre hebdomadaire vous propose un condensé d’actualités sur la prévention et dans le secteur du BTP.
En savoir plusInsérez vos espaces publicitaires sur le site, le magazine, et/ou la newsletter PréventionBTP
Voir le Kit MédiaExplorez des solutions pratiques et réalistes pour améliorer la vie sur vos chantiers.
Construisez, avec toute l’entreprise, des mécanismes et systèmes de prévention adaptés et personnalisés.
Simplifiez-vous la vie avec des outils faciles et pratiques, qui vous aideront à mettre en place la prévention dans votre entreprise.
Explorez des ressources pratiques pour sensibiliser les compagnons et sécuriser les situations de travail.
Connectez-vous à l'actualité de la prévention : articles, événements, magazine…