Montage et utilisation d'un échafaudage roulant métallique en toute sécurité
Un échafaudage roulant permet de travailler en hauteur en prévenant les risques de chutes. Cependant, l’utilisation de ce matériel n’est pas sans risque, notamment lors des opérations de montage ou de démontage.
Date de mise à jour : 20 sept. 2024
L'échafaudage roulant métallique : un équipement pour sécuriser le travail en hauteur
L’échafaudage roulant est un équipement autostable qui permet à une ou plusieurs personnes de travailler en hauteur tout en prévenant les risques de chute. Il est constitué d’éléments préfabriqués tels que des garde-corps, des lisses, des diagonales, des planchers, des tubes, des pieds et des roulettes.
Lorsque sa hauteur dépasse 2,50 m, il est préférable de choisir un matériel répondant à la norme NF 1004.
Cette norme s’applique à deux types d’échafaudages roulants :
- ceux utilisés en intérieur, c’est-à-dire non exposés au vent. La hauteur de plancher est inférieure à 12 m ;
- ceux utilisés en extérieur. La hauteur de plancher est inférieure à 8 m. Ils doivent résister à un vent inférieur à 45 km/h.
Le fournisseur de l’échafaudage roulant doit remettre une notice constructeur. Les éléments qui doivent y figurer sont sa classe, la hauteur autorisée en intérieur ou en extérieur, la charge maximale ainsi que les instructions de montage et de démontage.
Veiller à la sécurité des monteurs
Le montage et le démontage de l’échafaudage roulant exposent les opérateurs aux risques de renversement, d’effondrement ou d’affaissement des appuis. Durant ces opérations, son accès est réservé à un personnel formé et âgé d’au moins 18 ans, sous la direction d’une personne compétente. Le contenu des formations au montage démontage ainsi qu'à l’utilisation d’un échafaudage roulant doit être conforme aux prescriptions de la recommandation R 457. Des formations d’actualisation des compétences doivent être régulièrement dispensées.
En plus d’être formé, l’opérateur doit être équipé des protections adéquates :
- un casque avec jugulaire ;
- des gants de protection ;
- une paire de chaussures de sécurité.
Les moyens d’accès aux planchers supérieurs doivent faire partie intégrante de l’échafaudage. L’accès se fait impérativement par l’intérieur de l’échafaudage, grâce à une échelle intégrée verticale ou inclinée.
Pour empêcher l’opérateur de basculer dans le vide, les planchers doivent être équipés sur leurs quatre côtés :
- de plinthes d’une hauteur de 0,10 m à 0,15 m ;
- de garde-corps constitués de deux lisses placées l’une entre 1 m et 1,10 m, l’autre à mi-hauteur au-dessus du plancher. Les garde-corps sont soit intégrés à la structure de l’échafaudage soit intégrés en mode opératoire. Lors d’un achat, il est préférable d’opter pour la première solution qui concerne tous les matériels NF. Dans la seconde solution, les garde-corps s'adaptent sur tout échafaudage roulant déjà en exploitation. Il suffit de mettre en place un plancher tous les 2 mètres environ.
Les planchers doivent être durables et disposer d’une surface antidérapante. La hauteur libre entre les planchers ne peut être inférieure à 1,90 m.
Les charges d’utilisation des planchers préfabriquées sont de 150 daN/m² pour les classes 2 et de 200 daN/m² pour les classes 3.
S’assurer de la stabilité de l’échafaudage
L’échafaudage roulant est toujours choisi et installé en fonction des travaux à effectuer. Il ne doit jamais être construit avec des tubes métalliques affaiblis par la corrosion. Ou encore avec des éléments de modèles différents qui n'ont pas été conçus pour être assemblés.
L’installation d’un échafaudage requiert de s’assurer que le sol est suffisamment résistant. Le sol doit aussi être plan, horizontal.
Pour assurer la stabilité de l’échafaudage, son ossature doit être entretoisée et contreventée dans les plans longitudinaux, transversaux et horizontaux avec des garde-corps, planchers, amarrages, diagonales. Ces dernières sont mises au fur et à mesure du montage.
Les roulettes doivent être solidaires de l’échafaudage par construction. Lorsqu’elles sont porteuses, en position d’utilisation, elles doivent être bloquées en translation et en orientation.
Avant leur mise en service, les échafaudages doivent faire l’objet d’un examen de montage et d’installation. Les dates et les résultats doivent être consignés sur le registre de sécurité.
Utilisation de l’échafaudage roulant
Après montage, les assemblages doivent être calés, fixés et bloqués par des stabilisateurs et étayages. Ces dispositifs empêchent l’échafaudage de se déplacer ou de basculer.
Lorsque l’échafaudage doit être déplacé, plusieurs précautions doivent être prises :
- Le déplacement ne doit pas être effectué par du personnel se trouvant sur le plancher et faisant effort sur une structure fixe.
- Le déplacement ne doit pas être effectué avec du personnel sur le plancher ou dans l’ossature.
- Le déplacement est effectué en prenant garde notamment aux obstacles, trous et lignes électriques.
Démontage et entretien de l'échafaudage roulant
Avant le démontage, il faut s’assurer que l’échafaudage est bien calé et stabilisé. Le démontage s’effectue dans l’ordre inverse du montage. Les éléments doivent être enlevés au fur et à mesure afin d’éviter l’effondrement ou le renversement de l’échafaudage.
L’entretien des équipements en acier non galvanisé est assuré par une peinture anticorrosion. Les colliers, axes de rotation et organes de réglage doivent être traités avec un produit dégrippant et lubrifiant.
Téléchargez la fiche prévention « Les échafaudages roulants métalliques préfabriqués ».
La réglementation sur les échafaudages roulants métalliques
Le Code du travail prévoit notamment que les échafaudages ne peuvent être montés, démontés ou sensiblement modifiés que sous la direction d'une personne compétente et par des travailleurs qui ont reçu une formation adéquate et spécifique aux opérations envisagées (article R4323-69 du Code du travail).
En outre, il est précisé que les matériaux constitutifs des éléments d'un échafaudage doivent être d'une solidité et d'une résistance appropriées à leur emploi (article R4323-72 du même Code).
Aucun échafaudage ne peut demeurer en service s'il n'a pas fait l'objet depuis moins de trois mois d'un examen approfondi de son état de conservation. Cet examen implique des vérifications techniques concernant notamment la présence et la bonne installation des dispositifs de protection collective et des moyens d'accès et l'absence de déformation permanente ou de corrosion des éléments constitutifs de l'échafaudage pouvant compromettre sa solidité (arrêté du 21 décembre 2004 relatif aux vérifications des échafaudages et modifiant l'annexe de l'arrêté du 22 décembre 2000 relatif aux conditions et modalités d'agrément des organismes pour la vérification de conformité des équipements de travail).
Par ailleurs, selon la norme NF EN 1004 recommandée en matière d'échafaudages roulants d'une hauteur inférieure à 12 m :
- les stabilisateurs ne peuvent être utilisés que jusqu'à une hauteur de plancher inférieure à 8 m si le vent atteint 45 km/h ;
- les planchers ont une charge d'utilisation qui varie de 150 daN/m² pour les classes 2 à 200 daN/m² pour les classes 3.