Dernière mise à jour le : 18/09/2024
La plate-forme de travail en encorbellement (PTE) améliore les conditions de travail en hauteur tout en garantissant qualité et efficacité. Voici un aperçu des caractéristiques techniques de ces équipements, de leurs différents composants et accessoires et les contraintes de stabilisation. Ces principes de conception sont indispensables pour procéder aux vérifications obligatoires et travailler en sécurité.
Utilisées dans le BTP et le génie civil, les plates-formes de travail en encorbellement (PTE) sont destinées aux travaux temporaires en hauteur. Fixé en porte-à-faux par rapport à l’ouvrage, ce plancher de travail assure la sécurité et la circulation des travailleurs pour le coffrage/décoffrage des murs de façade et le stockage temporaire des matériels, dans les limites des charges d’exploitation définies par le fabricant.
Une PTE est un ensemble monobloc indissociable composé d'une plate-forme de travail et de supports fixés sur l’ouvrage soit directement, soit par un élément de reprise (attaches volantes).
Toute modification ou remplacement, même partiel, annulerait la conformité de cet équipement à la norme NF P 93-351 (mars 2014) qui définit les règles de construction et les exigences de sécurité des PTE pour assurer le ceinturage complet de l’ouvrage.
Avant déploiement, la PTE nécessite des vérifications obligatoires : examen d'adéquation à l'ouvrage, examen de montage et installation, examen de l'état de conservation.
Les points suivants devront être vérifiés :
La plate-forme de travail est constituée d'un platelage, d'une ossature (consoles, longerons et poutre d’appui), de protections (longitudinales et d’extrémité) contre les chutes de hauteur, de dispositifs anti-soulèvement (à verrouillage/déverrouillage automatique) et de dispositifs de préhension.
Elle est contreventée et équipée de :
Si ces dispositifs de préhension ne permettent pas la manutention de la PTE déployée en service, un deuxième groupe de dispositifs de préhension est prévu pour lever une longueur maximale de 10 m.
Éviter les entrées d’eau et assurer les évacuations en pied des tubes lors de l'exploitation ou du stockage.
Un support comporte le corps qui reçoit l’ancrage, le siège qui reçoit l’appui de la plate-forme et l’ancrage qui assure la fixation à l’ouvrage et lui transmet les efforts appliqués au support par la PTE.
L'épaisseur minimale de la plaque de répartition entre le support et le mur est de 5 mm.
On distingue :
Une PTE fixée directement sur un mur plein exerce une pression sur les supports ancrés (charges verticales) et une poussée sur le mur (au droit du pied des consoles).
Lorsque le mur comporte des baies ou autres ouvertures, reprendre cette poussée :
Ce choix tient compte :
Si l’ouverture dans le mur est trop grande et que les supports ne peuvent pas être ancrés dans le gros œuvre, utiliser des pieds de reprise pour recevoir les charges verticales, les efforts de traction et de poussée.
Ces rallonges horizontales ou verticales de pied de console sont conçues pour :
Une banche convenablement ancrée sur la PTE n’apporte pas de poids supplémentaire, déplace le point d’application de son poids, transmet un effort horizontal sur la PTE et son moment de renversement à la PTE vers l'extérieur ou l'intérieur du bâtiment.
La stabilité de ce moment peut être assurée par une butée convenable en tête de PTE sur le gros œuvre (à justifier par le calcul) ou par un accrochage des pieds de consoles au gros œuvre. Pour cela, il est conseillé de fixer les rallonges verticales dans les trous d’accrochage des supports laissés libres à l’étage inférieur.
Cet équipement est prévu pour résister à l'ensemble constitué par le poids propre de la PTE et du support, les charges dues à la circulation du personnel, aux charges d’exploitation (coffrages et pièces accessoires approvisionnées pendant les opérations de coffrage) et à la force du vent.
Deux types d’ancrage dans le mur : la tige d’ancrage (diamètre d) passe soit à travers un trou réservé dans le mur (diamètre D > d), soit à travers un tronc de cône d’appui placé dans une réservation idoine dans le mur. Le couple de serrage est défini dans la notice du fabricant.
Privilégier les ancrages manipulables depuis l’intérieur du bâtiment aux attaches volantes manipulables de l’extérieur.
Dès l’étude de l’implantation des PTE, le bureau d’études vérifie la résistance de l’élément dans lequel est ancré le support. Les tiges d’ancrage implantées dans un linteau ou une poutre en retombée présentent un risque particulier de faiblesse. À défaut d'une résistance suffisante, il faudra définir son renforcement.
Cas du béton armé : implanter le trou d’ancrage au-dessus du lit inférieur d’armatures, lui-même repris par des étriers adaptés.
Dans tous les cas, le chantier doit bénéficier d’un plan explicite.
Les PTE sont généralement mises en place sur des murs tenus en tête par leur plancher haut.
Certaines configurations exceptionnelles échappent à cette règle : murs contreventés verticalement ou présentant une résistance ou une géométrie adaptée. Dans ce cas, il faudra prendre des mesures pour assurer la stabilité du mur : renforcement des armatures à l’encastrement (notamment à la base), délai supplémentaire de durcissement suffisant du béton, etc.
Livré avec son matériel (en plusieurs exemplaires si besoin), le manuel contient les informations suivantes : nomenclature des pièces et composants ; combinaisons d’assemblage pour assurer une protection continue autour de l'ouvrage (quelles que soient les configurations de sa structure : rallonges horizontales et verticales, pieds de reprises, fourrures de calage des supports sans nuire à leur résistance, etc.) ; éléments nécessaires au calcul rapide des efforts transmis à l’ouvrage par la PTE ; modes opératoires d'utilisation des PTE adaptée aux risques de chantier ; conseils de mise en œuvre, de reploiement, de stockage, de maintenance ; conseils de maintenance (obligation de remplacer les pièces déformées, etc.).
Schémas à l'appui, cette fiche résume les principales opérations de déploiement, reploiement et cycle d’utilisation.
Les pièces principales du platelage et les consoles portent un marquage gravé inaltérable indiquant le nom du fabricant ou son sigle, l'année de fabrication, la référence du modèle, le poids moyen (au mètre linéaire de PTE), la capacité de charge du platelage (par mètre carré), la référence à la présente norme.
Nom du fabricant ou son sigle, année de fabrication, référence du modèle, capacité de charge (la résultante d’essai), référence à la norme.
A lire aussi
Le Code du travail prévoit que les passerelles, les planchers en encorbellement, les plates-formes en surélévation, ainsi que leurs moyens d'accès, doivent être construits, installés ou protégés de telle sorte que les travailleurs appelés à les utiliser ne soient pas exposés à des chutes (article R4224-5).
À noter, la circulaire DGT n° 3 du 19 novembre 2014 relative à l’utilisation de plate-forme de travail en encorbellement (PTE) précise les modalités de vérification.
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