Impact en prévention

    L'utilisation d'un coffrage réutilisable pour les regards de visite améliore immédiatement les conditions de travail des salariés. La solution élimine l'utilisation de la découpeuse thermique pour préparer le coffrage, réduisant le risque de coupure ainsi que le bruit pour les opérateurs et les riverains. De même, les postures contraignantes pendant l'installation et le repli du coffrage sont supprimés : les compagnons peuvent effectuer ces tâches debout.

    Grâce à sa grille en partie supérieure, le coffrage présente aussi l'avantage de supprimer le risque de chute d'objets et de personnes. Enfin, ce dispositif diminue significativement le stress des compagnons lorsqu'ils devaient réaliser le scellement des regards de visite.

    Optimiser la mise à niveau et le scellement des cadres de tampons de regards de visite

    C'est à l'initiative d'un de ses salariés, conducteur de niveleuse, que l'entreprise de travaux routiers Jean Lefebvre a cherché un nouveau mode opératoire pour la mise à niveau et le scellement des cadres de tampons de regards de visite. En observant ses collègues au travail, ce salarié a remarqué un niveau de stress élevé chez les maçons sur cette opération, d'autant que les regards de visite devaient être installés avant l'arrivée des équipes d'enrobés le lendemain. Il s'est dit qu'une autre solution de travail devait être envisageable.

    Jusque-là, la pose des regards de visite se faisait avec des systèmes peu adaptés voire dangereux. Le plus souvent, les compagnons mettaient en œuvre un coffrage à base de panneaux de fibres dures de bois (isorel), découpé à la découpeuse thermique. Les lattes en bois servant au maintien de l'isorel étaient découpées à la tronçonneuse ou à la scie, ce qui comportait des risques de coupures. Les deux opérateurs travaillaient ensuite à genoux, le dos courbé, pour poser le coffrage, ce qui entraînait des troubles musculosquelettiques (TMS). L’un tenait l'isorel pendant que l'autre mettait en place les bois de maintien, avec un risque de chute des morceaux au fond du regard.

    Réduction des troubles musculosquelettiques et amélioration de la performance

    Avec le système de coffrage mis au point par les équipes de Jean Lefebvre, les conditions de travail des compagnons changent radicalement. Désormais, les salariés travaillent debout, le dos droit, ce qui réduit considérablement le risque de TMS. Le coffrage est prêt à l'emploi : il n’y a plus d’éléments à découper, ce qui élimine le risque de coupure. Grâce à sa grille en partie haute, le coffrage prévient tout risque de chute d'objets ou de personnes. Et compte tenu de sa hauteur, il est visible des compagnons, ce qui limite le risque de chute de plain-pied.

    Réutilisable, la solution est intéressante aussi en termes de productivité. La mise à niveau et le scellement des regards de visite sont réalisés en moyenne 60% plus vite qu'avec les anciens systèmes de coffrage. Le béton épousant nettement plus le coffrage que l'isorel, réaliser des finitions sous les cadres n'est plus nécessaire.

    Caractéristiques techniques du coffrage

    Le coffrage, en tôle peinte, d'un diamètre de 580 mm, est disponible en deux hauteurs : 250 mm et 500 mm. Il est équipé d'ailettes de maintien rétractables actionnées par une poignée rotative. Sur sa partie supérieure, une grille empêche les objets de tomber dans le regard. L'équipement, d'un poids de 11 kg et doté de poignées, est facilement manipulable par une ou deux personnes.

    A noter : Pour garantir l'efficacité de l'équipement, deux conditions doivent être respectées : d'une part, nettoyer et huiler le coffrage entre deux chantiers et, d'autre part, retirer le coffrage immédiatement après son application en cas d'utilisation d'un ciment à prise rapide.

    S17615_CoffrageRegardsVisite Grâce à sa grille en partie haute, le coffrage prévient tout risque de chute d'objets ou de personnes.

    Avant

    Un système de coffrage peu adapté

    Un opérateur découpait l’isorel à l'aide d'une tronçonneuse thermique. Ensuite, un autre opérateur positionnait l'isorel et le maintenait en place pendant que l'autre installait les bois nécessaires pour assurer le maintien du coffrage. Après le coffrage, les compagnons devaient réaliser des finitions sous les cadres béton.

    Le coffrage en isorel nécessitait de nombreuses actions et manipulations : découpe, mise en place, fixation, etc., dans des postures inconfortables.
    Après

    Un coffrage efficace et simple à poser

    Les opérateurs mettent en place le coffrage en 10 secondes environ. La rotation du volant fait sortir 3 pattes qui permettent de maintenir le coffrage sur la cheminée. Le béton épousant nettement plus le coffrage que l'isorel, il n'est plus nécessaire de réaliser des finitions sous les cadres.

    Le coffrage mis en place dans le regard est maintenu par des petites "pattes" manoeuvrées par le volant.

    Impact sur les risques

    Impact qualité et RSE

    Qualité
    Le recours au coffrage supprime l'intégralité des finitions de béton sous cadre.
    Développement durable
    La solution supprime les découpes à la tronçonneuse thermique, ainsi que les déchets de bois et d'isorel utilisés auparavant pour réaliser le coffrage.
    Développement personnel
    Le compagnon à l'origine de l'innovation est reconnu comme son concepteur. Son initiative est valorisée car elle contribue à la performance de l'entreprise et améliore considérablement les conditions de travail de ses collègues.

    Performance de cette solution

    Rendement (gains / coûts)

    Pour 1 euro investi, cette solution génère 4 euros de gain.

    Retour sur investissement

    À peine 3 mois sont nécessaires pour que l’investissement soit amorti.

    Bilan par salarié/an

    Le gain par salarié est de 6 482 euros chaque année.

    Économie réalisée

    L’économie globale réalisée est de 12 963 euros (gains – coûts).

    Bilan économique

    • Période envisagée : 1 an
    • Effectif concerné : 2 personnes

    L'utilisation d'un coffrage réutilisable pour les regards de visite est une opération rapidement rentable pour l'entreprise, qui réalise en moyenne de 200 tampons par an. Les gains se situent surtout sur les temps de mise en œuvre : la durée de mise à niveau et de scellement des regards de visite est réduite de 60 % par rapport à l'ancien système de coffrage. Vu la régularité de son utilisation, cet équipement est amorti en moins de 4 mois.

    Coût

    Conception

    1 200 €

    Achats

    3 120 €

    Total Coûts

    4 320 €

    Gains

    Achats

    283 €

    Production

    12 000 €

    Qualité

    5 000 €

    Total Gains

    17 283 €

    Coût

    Conception

    1 200 €

    Coût total du prototype

    1 200 €

    Achats

    3 120 €

    Coffrage CU600

    3 120 €

    Total Coûts

    4 320 €

    Gains

    Achats

    283 €

    Economies sur l'achat de panneaux isorel et de bois

    283 €

    Production

    12 000 €

    Temps gagné lors de la réalisation des coulages de tampons

    12 000 €

    Qualité

    5 000 €

    Temps gagné sur les reprises

    5 000 €

    Total Gains

    17 283 €

    Besoin d'aller plus loin
    Vous voulez en savoir plus sur les risques psychosociaux ?
    Consultez le zoom sur le risque
    Retrouvez nos formations pour améliorer les conditions de travail
    Accéder
    Cette page a-t-elle répondu à vos questions ?

    En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de Cookies. Ceux-ci nous permettent de connaitre votre profil preventeur et d’ainsi vous proposer du contenu personnalisé à vos activités, votre métier et votre entreprise. En savoir plus