282  Dossier - Stabilité provisoire des ouvrages : bien évaluer les risques

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    Le SEDDRe est le syndicat professionnel de la FFB qui regroupe les entreprises de démolition et de recyclage. À ses côtés, l’OPPBTP souhaite s’engager sur les problématiques de stabilité provisoire des ouvrages. Entretien avec Alexandre Doyère, vice-président du syndicat.


    Quelles sont les grandes phases d’une restructuration lourde de bâtiment?
    La phase de préparation du chantier est cruciale, tant en termes d’efficacité que de sécurité. Nous devons adapter au mieux les flux : personnels, engins mais aussi matières collectées. Les modes opératoires à mettre en œuvre sont décisifs pour la réussite de l'opération de curage puis de déconstruction en elle-même. Par exemple, nous assurer que les engins sont dimensionnés à la mesure de chaque étape, ou que le processus d’acheminement des matières jusqu’au rez-de-chaussée est fluide.


    Comment assurer une préparation sécurisée en amont de la première intervention de déconstruction?
    En règle générale, le déconstructeur est sous-traitant de l’entreprise de gros œuvre, qui donnera une garantie décennale. Le maître d’ouvrage fait réaliser un avant-projet pour déterminer précisément des variables importantes : accord avec le plan local d'urbanisme, chiffrement du coût de la construction, règles de calculs des charges structurelles de l’ouvrage… Lors de cette phase, le recours à un bureau d’études est obligatoire. Sa mission est d'effectuer des sondages pour déterminer le ferraillage ou l’épaisseur des structures, éléments validés ensuite par un bureau de contrôle. Dans un projet de réhabilitation, le déconstructeur exécute les travaux une fois que le gros œuvre a réalisé ses étaiements et ses dimensionnements. Il est primordial de bien appréhender l’ensemble de la construction et de sa structure.


    Quels sont les défis spécifiques liés à la déconstruction de préfabriqués pour assurer la sécurité et l'efficacité du chantier?
    Les préfabriqués nécessitent une approche spécifique lors de la déconstruction, car elle peut être difficile, en raison de leurs grandes portées et des défis que cela représente. Par exemple, lorsqu'il s'agit de préfabriqués inclus dans une structure en béton, la grue doit tenir la pièce pendant plusieurs heures. Ces situations peuvent entraîner des complexités supplémentaires lors de la déconstruction. Une planification minutieuse et des mesures de sécurité adaptées sont donc indispensables. La déconstruction de ces préfabriqués peut nécessiter plus de ressources et des coûts supplémentaires en raison de la complexité du processus, notamment car nous devons adapter les modes opératoires au fur et à mesure.

    La phase de préparation du chantier est cruciale, tant en termes d’efficacité que de sécurité.

    Alexandre Doyère, vice-président du SEDDRe

    Alexandre Doyère dirige Doyère Démolition depuis 2009. Cette entreprise familiale est spécialisée dans la déconstruction.Au sein du SEDDRe, dont il est vice-président, il dirige la commission Démolition et a initié la commission Réemploi.

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