Le plomb est-il cancérogène ?
Le plomb fait partie des substances classées par le Code du travail parmi les produits dits « CMR » (cancérogènes, mutagènes et reprotoxiques – toxiques pour la reproduction). Il est, par ailleurs, classé toxique pour la reproduction 1A (avéré) selon l’annexe I du règlement (CE) no 1272/2008 et cancérogène 2B (substance dont les effets sont possiblement cancérogènes pour l’espèce humaine) selon le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC).
Pour les travailleurs exposés au plomb ou à ses composés, le Code du travail fixe une valeur limite biologique et une valeur limite d’exposition professionnelle à ne pas dépasser (respectivement, les articles R4412-152 et R4412-149). Ces valeurs sont amenées à évoluer au niveau européen.
Effets du plomb sur la santé
Le plomb est avant tout un agent reprotoxique sans seuil dont les voies de pénétration dans l’organisme sont les voies respiratoires et digestives.
Certains composés minéraux du plomb ne passent néanmoins pas la barrière cutanée, sauf si elle est abîmée ou si l’on utilise en même temps certains produits chimiques (une attention particulière peut être portée à l’utilisation de crèmes hydratantes sur des mains contaminées, par exemple…).
Parmi les effets du plomb sur l’organisme, on note (liste non exhaustive) :
- le manque d’appétit, l’insomnie, l’irritabilité ;
- la faiblesse musculaire jusqu’à l’anémie ;
- des coliques, des vomissements ;
- l’insuffisance rénale chronique ;
- des troubles de la fertilité (allant jusqu’à l’infertilité) ;
- des retards de développement (neurologique et/ou physique) pour les enfants (saturnisme), l’exposition pouvant provenir de l’entourage de l’enfant qui rapporte des vêtements, chaussures, etc., pollués au domicile…
Date de mise à jour : 7 oct. 2024