Quelles mesures de prévention faut-il prendre lors d’une intervention sur un mur contenant du plomb à un taux inférieur à 1 mg/cm² ?
La réglementation retient la valeur de 1 mg/cm² pour considérer que l’on est en présence d’un matériau contaminé par du plomb (arrêté du 19 août 2011 relatif au constat de risque d’exposition au plomb). La mesure de détection peut se faire avec une technique rapide (fluorescence X) ou avec une technique d’analyse chimique – plomb acido-soluble (plus longue mais plus précise).
À savoir cependant que la plupart des appareils à fluorescence X sont capables de détecter la présence de plomb à partir de 0,02 mg/cm² (la mesure est « garantie » à partir d’un étalon à 0,3 mg/cm²).
Lorsque la concentration en plomb total des peintures ne dépasse pas 1 mg/cm², celle-ci est considérée comme sans risque d’intoxication pour la population avec un usage normal des locaux. Cependant, en fonction des techniques employées lors des travaux, il risque d’y avoir un relargage de poussières de plomb. L’exposition des salariés au plomb doit donc être évaluée. Le Code du travail n’indique aucun seuil de concentration dans les matériaux ou produits contenant du plomb (toxique sans seuil), mais fixe une valeur limite d’exposition professionnelle (VLEP) à 0,1 mg/m3 sur 8 heures.
L’employeur doit donc, quelle que soit la quantité relevée (reprotoxique sans seuil) :
- évaluer la nature, le degré et la durée de l’exposition des travailleurs ;
- informer et former ses salariés ;
- informer le médecin du travail ;
- rédiger les notices de poste ;
- fournir des équipements de protection individuelle (EPI) et former ses personnels à leur emploi, fournir également des moyens de protection collective (MPC) ;
- assurer le suivi des expositions (mesurer le taux d’empoussièrement <=> VLEP) ;
- organiser le conditionnement, le transport et l’élimination des déchets ;
- mettre en place toutes les mesures d’hygiène nécessaires : vestiaires propres/sales, douches, réfectoire.
Date de mise à jour : 8 févr. 2024