Renforcement du dialogue social : mise en cohérence de 5 ordonnances
Ordonnance n° 2017-1718 du 20 décembre 2017 visant à compléter et mettre en cohérence les dispositions prises en application de la loi n° 2017-1340 du 15 septembre 2017 d'habilitation à prendre par ordonnances les mesures pour le renforcement du dialogue
Cette ordonnance vient consolider l'articulation juridique des cinq autres ordonnances. Elle modifie notamment la liste des activités pour lesquelles le temps passé par les membres de la délégation du personnel du CSE (comité social et économique) est payé comme temps de travail effectif.
Date du texte : 20 déc. 2017
Ainsi, au temps passé « aux réunions avec l'employeur » se substitue le temps passé « à la recherche de mesures préventives dans toute situation d'urgence et de gravité, notamment lors de la mise en œuvre de la procédure de danger grave et imminent » (article L2315-11) qui doit désormais être payé comme temps de travail effectif.
Par ailleurs, elle précise notamment que les attributions du CSE sont définies en fonction de l'effectif de l'entreprise (article L2312-1 du Code du travail).
En outre, elle définit les entreprises du groupe au sein desquelles, le salarié victime d'une maladie ou d'un accident professionnel, et déclaré inapte par le médecin du travail, se voit proposer, par son employeur un autre emploi approprié à ses capacités (article L1226-10). Ainsi, le « groupe » correspond à celui qui est formé par une entreprise, appelée entreprise dominante, et les entreprises contrôlées par cette dernière.
Concernant, les règles relatives aux collèges électoraux, si les membres de la délégation du personnel du CSE doivent être élus sur des listes établies pour chaque catégorie de personnel (par le collège des ouvriers et employés et par le collège des ingénieurs, chefs de service, techniciens, agents de maîtrise et assimilés), l'ordonnance vient préciser que dans les entreprises où ne sont élus qu'un seul membre titulaire et un seul membre suppléant de la délégation du personnel, il est mis en place pour chaque élection, un collège électoral unique regroupant l'ensemble des catégories professionnelles (article L2314-11).
Enfin, l'ordonnance précise que l'expert auquel le CSE peut faire appel est soit un expert-comptable, soit un expert habilité (article L2315-87).
Pour rappel :
Ordonnance n° 2017-1385 du 22 septembre 2017 relative au renforcement de la négociation collective