Dernière mise à jour le : 10/12/2024
Les revêtements de surface des chaussées en enrobés bitumineux sont constitués de granulats qui contiennent de la silice cristalline. Les opérations telles que le rabotage peuvent donc libérer des poussières de silice cristalline alvéolaire dans l’air. Lorsqu’elles sont inhalées, ces poussières peuvent engendrer des maladies respiratoires. Pour s’en protéger, des solutions efficaces existent. Grâce à ces techniques de travail, les émissions de poussières de silice cristalline sont réduites au niveau le plus bas possible.
Le rabotage de route, de chaussée ou de voirie se met en œuvre au cours de l’entretien, de la réparation ou du renouvellement d’un revêtement d’enrobé. Il permet notamment d’éliminer la couche de revêtement d’une chaussée abîmée, en vue d’une réparation ou d’une remise en état.
Le grand rabotage s’effectue avec des raboteuses de largeur supérieure à 1,5 m. Il est réalisé en général par deux opérateurs, le conducteur de la raboteuse et le régleur ou opérateur à pied. Les préconisations de cette fiche s’appliquent à ces deux opérateurs. Sous certaines conditions (organisation du chantier, équipement adapté, formation…), les tâches de réglage et de conduite peuvent être effectuées par un seul opérateur.
Pour réaliser cette opération en réduisant au plus bas possible l'émission de poussières, voici des exemples de dispositions à prendre en termes de matériels et d'équipements :
L’entretien régulier du système d’aspiration est indispensable pour réduire le dégagement de poussières.
Demander conseil au fournisseur pour la maintenance du matériel.
Pour limiter l’exposition aux poussières de silice, la préparation de chantier est une étape essentielle. Avant de débuter l’opération de rabotage, il faut s’assurer de :
Il est important de signaler tout dysfonctionnement du matériel et tout problème technique aux membres de l’équipe de travail et/ou au chef de chantier.
Les mesures de protection collective déterminent le niveau d’empoussièrement et permettent de réduire au plus bas que techniquement possible l’exposition aux poussières. Les mesures de protection individuelle sont adaptées en conséquence, elles sont également fonction de la durée de la tâche à réaliser.
Grand rabotage de chaussées en enrobés bitumineux : les mesures de protection à prévoir | ||
Méthode de travail/équipement | Avantages / précautions à prendre | Appareil de protection respiratoire[1] |
Raboteuse équipée de :
| Avantage :
Précautions à prendre :
| |
Raboteuse sans la totalité des équipements ci-dessus. | Précautions à prendre :
| Masque à ventilation assistée de type TM3P ou TH3P dans les situations les plus exposantes ou lorsque la durée de port dépasse 1 heure. |
[1] Les EPI conseillés ne concernent que les risques liés à l’inhalation de poussières et ne constituent pas l’équipement complet de protection individuelle nécessaire aux opérateurs et adapté aux conditions de chantiers. [2] D’après les données réalisées dans le cadre de campagnes de mesures de silice selon le processus Carto (protocole métrologique réglementaire, laboratoire de prélèvement et analyse accrédité COFRAC, supervision des mesurages par l’OPPBTP). Ces estimations ne dispensent pas les entreprises de procéder aux contrôles réglementaires de VLEP pour réaliser leur évaluation des risques. En cas de situations avec une forte teneur de silice cristalline dans les matériaux, une analyse des risques complémentaire devra être réalisée. |
Lorsque l’ensemble des mesures de protection collective ne suffisent pas pour réduire le niveau d’empoussièrement au plus bas que techniquement possible ou lorsqu’ils ne sont pas présents, il faudra mettre à disposition des opérateurs des appareils de protection respiratoire équipés de filtres antiparticules de type P3, adaptés à l’exposition attendue et à la durée de la tâche à réaliser :
FFP3 => uniquement pour les tâches de courtes durée (< ou égale à 1h) et de faible empoussièrement ;
Demi-masque ou masque complet à cartouches P3 => pour les tâches de courtes durées (< ou égale à 1h) et d’empoussièrement intermédiaire ;
Masque à ventilation assistée à cartouches P3 => pour les tâches fortement émissives et/ou de plus longues durées (> 1h).
A la fin des opérations de rabotage, il faut veiller à :
Les phases de nettoyage et de maintenance du matériel en fin d’intervention peuvent être exposantes. Une vigilance doit être maintenue lors de ces opérations. En l’absence de moyens de protection collective, le port d’une protection respiratoire est recommandé.
En particulier, lors du changement des dents de la raboteuse, il faut travailler sur un tambour humide. Dans le cas contraire, porter un appareil de protection respiratoire adapté.
La présente solution apporte des recommandations d’ordre générique. Elle sera mise à jour avec l’évolution des connaissances et des techniques en lien avec la situation de travail.
L’employeur, par son évaluation des risques et son contrôle de l’efficacité des moyens de prévention, peut convenir de préconisations différentes.
Tous les vendredis, notre lettre hebdomadaire vous propose un condensé d’actualités sur la prévention et dans le secteur du BTP.
En savoir plusInsérez vos espaces publicitaires sur le site, le magazine, et/ou la newsletter PréventionBTP
Voir le Kit MédiaExplorez des solutions pratiques et réalistes pour améliorer la vie sur vos chantiers.
Construisez, avec toute l’entreprise, des mécanismes et systèmes de prévention adaptés et personnalisés.
Simplifiez-vous la vie avec des outils faciles et pratiques, qui vous aideront à mettre en place la prévention dans votre entreprise.
Explorez des ressources pratiques pour sensibiliser les compagnons et sécuriser les situations de travail.
Connectez-vous à l'actualité de la prévention : articles, événements, magazine…