Carto Amiante et Carto Silice : une méthodologie pour objectiver le risque
Date de mise à jour : 21 sept. 2022 - Auteur : Jeremy Debreu
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- Établissement d’un périmètre d’étude et d’un protocole de mesurage avec les parties prenantes.
- Réalisation de mesurages par un organisme accrédité sur les chantiers du BTP, sous le contrôle d’un superviseur de l’OPPBTP.
- Établissement de la base de données Carto Amiante et Carto Silice, considérée comme base de référence par les parties prenantes comme la DGT.
- Publication de rapports d’étude proposant des bonnes pratiques et des solutions pour réduire ou éliminer le risque chimique.
« Pour réussir à objectiver le risque et identifier les bonnes pratiques de prévention, nous avons un besoin impératif d’acquisition des connaissances. » Isabelle Monnerais, responsable de domaine risque chimique à la direction technique de l’OPPBTP, pose un constat précis. C’est tout le but de la démarche Carto engagée dès 2014 sur l’amiante et qui a conduit à l’établissement de solutions opérationnelles pour réduire le niveau d’exposition des travailleurs. L’OPPBTP déploie une méthodologie pour parvenir à ces résultats puis transposer le modèle sur d’autres agents chimiques.
Coordination des acteurs et supervision des opérations de mesurage
Comment garantir la fiabilité des données collectées ? « La logistique Carto est la colonne vertébrale de ces campagnes de mesurage sécurisant les opérations et garantissant la reconnaissance des résultats. La première étape est la définition d’un périmètre précis des situations courantes du BTP pour déterminer le niveau d’empoussièrement pour chaque procédé », détaille Isabelle Monnerais. « Nous travaillons avec les professionnels pour le définir, puis nous engageons un protocole de mesurage, mis en œuvre par un organisme accrédité. » Au total, quatre cents mesures d’empoussièrement ont été réalisées sur les chantiers de plus de cent cinquante entreprises du BTP. Ces opérations logistiques étaient coordonnées par l’OPPBTP, systématiquement sous la supervision d’un ingénieur, conseiller prévention de l’organisme, pour s’assurer de la conformité de l’opération afin de sécuriser les résultats. « Ceci nous permet alors de constituer une base de données de valeurs de référence, favorisant la mise en œuvre de solutions de prévention adaptées et opérationnelles. »
Des solutions primaires de prévention
Les livrables prennent alors la forme de rapports d’étude. La troisième édition, publiée en 2021, montre des résultats très encourageants, avec globalement de faibles niveaux d’empoussièrement constatés et un ensemble de bonnes pratiques efficaces pour circonscrire le risque amiante. Ce processus Carto est actuellement transposé sur la silice, toujours avec l’ensemble des parties prenantes.