276 Dossier - L'analyse d'accident : un outil d'apprentissage

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En Ille-et-Vilaine, dès qu'un accident survient, l'entreprise Surcin Travaux Publics (40 salariés) fait appel à une intervenante extérieure spécialisée en prévention des risques professionnels externe (IPRP). Focus sur sa démarche d'analyse.

Analyse systématique des événements

Un salarié fait une chute en heurtant un regard. Il se cogne et se fait mal au dos. Morgane Blécon, IPRP, se rend sur place dans les meilleurs délais. Depuis deux ans, elle est présente physiquement dans l’entreprise une fois par mois, et intervient immédiatement en cas d’accident pour seconder la responsable administrative en charge de la déclaration d’accident du travail et le dirigeant dans l'analyse d'accident. L'IPRP rencontre la victime et l’équipe sur place pour recueillir les faits en suivant les points clés du document mis à disposition par l’INRS. « Cela me permet de ne rien oublier, et j’utilise ensuite la méthode de l’arbre des causes, explique Morgane Blécon. Cela oblige à prendre le temps, à se poser et à cerner la situation dans toute sa complexité pour voir s’il n’y aurait pas une cause profonde qu’on n’aurait pas identifiée de prime abord. » Pour un accident ou un presqu’accident, la démarche est systématique. Dans ce cas-là, l’enquête révèle que le compagnon marchait à reculons et qu’il n’avait pas vu le regard.

Mise à jour régulière du document unique et du plan d’action

L’accident fait l'objet d’un compte rendu qui est évoqué avec les représentants du personnel lors de la réunion de CSE. Le document unique est mis à jour. Des actions immédiates (la pose systématique d'une plaque sur les regards) et à plus long terme sont décidées. Une fois par an, le plan d’action est revu « pour donner un cap » à l’entreprise.

Sensibilisation aux risques majeurs

Des actions de sensibilisation ont lieu tout au long de l’année. L'une des prochaines actions sera dédiée au risque lié au réseau de gaz, en lien avec GRDF. En effet, l’analyse des presqu’accidents a révélé que les compagnons étaient confrontés tous les jours aux risques de casse du réseau. « Ils ont leurs AIPR et les formations nécessaires, mais on s’est rendu compte qu’il fallait les sensibiliser à nouveau avec un autre intermédiaire. » La communication auprès des équipes est facilitée parce que leur composition est stable. Les intérimaires qui arrivent dans l’entreprise – en général avant une embauche pérenne – reçoivent un livret d’accueil pour s’assurer qu’ils ont bien toutes les informations avant de démarrer un chantier. 

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