279 dossier – Certifier son système de management, un atout précieux

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Le référentiel Mase va être mis à jour à l’horizon 2024. Il devrait intégrer davantage de questions de santé et d’environnement. La nouvelle mouture sera encore plus détaillée, ce qui devrait aider les entreprises de toute taille à se certifier, avance Marc Prouet, membre du comité technique Mase pour la rédaction du référentiel.

Les associations Mase travaillent sur un futur référentiel. Pouvez-vous nous en dire quelques mots?
La version du référentiel de 2014, actuellement en vigueur, intègre pleinement les sujets de santé et d’environnement, alors qu’il était historiquement plutôt axé sur la sécurité. Avec notre groupe de travail, nous avons cependant conclu à la nécessité de l’actualiser et de reprendre ces thématiques autour de la santé et de l’environnement pour une meilleure appropriation par les entreprises. Nous révisons, en parallèle, la cotation, c’est-à-dire la grille de points, pour l’adapter à ce nouveau référentiel. Il devrait sortir en juin 2024.

Vous menez aussi un travail pour l’adapter à toutes les entreprises…
On a trop tendance à penser que le référentiel Mase est réservé aux grandes entreprises industrielles. Pourtant, les associations Mase regroupent 60 % d’entreprises de moins de 50 salariés. Le référentiel est une solution pour toute société qui souhaite adhérer à un système de management. Pour le rendre encore plus accessible, nous 
allons détailler les questions trop générales, pour faciliter sa mise en œuvre par les entreprises, qu’elles soient dotées ou non d’un service santé sécurité. Ce référentiel, nous le voulons plus compréhensible, simple et proche des préoccupations des organisations.

Les cinq axes actuels sont-ils maintenus dans la nouvelle version?
Oui, les cinq axes sont maintenus : engagement de la direction, compétences et qualifications professionnelles, organisation du travail, efficacité du système de management et amélioration continue. Certaines entreprises ont besoin d’être mieux guidées sur les questions du savoir-faire et du savoir-être de leurs collaborateurs, mais également sur l’organisation et la préparation du travail. Le nouveau référentiel détaille davantage ces axes et renforce l’accompagnement des entreprises sur la culture, les valeurs et les comportements individuels des équipes en matière de SSE.

Allez-vous diminuer vos exigences?
Nous simplifions l’accès au Mase, mais l’exigence demeure : vous ne pouvez pas donner une certification à des entreprises qui n’ont pas mis en place un vrai système de management de la santé, de la sécurité et de l’environnement. Pour obtenir la certification, le fonctionnement reste identique. En demandant tous les six mois aux entreprises adhérentes de fournir des indicateurs (taux de fréquence, taux de gravité…), Mase met fortement l’accent sur la mesure des résultats. Globalement, les entreprises « Masées » ont deux à trois fois moins d’accidents, et ils sont deux à trois fois moins graves.

Les associations Mase regroupent 60 % d’entreprises de moins de 50 salariés.

Marc Prouet, membre du comité technique Mase pour la rédaction du référentiel

Marc Prouet, membre du comité technique Mase pour la rédaction du référentiel, est également membre du Comité de pilotage de Mase Île-de-France, Normandie Centre et coordonne la sécurité du groupe de BTP Gagneraud.

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